Un duel unique tout au long de la saison ?
Tant à Bahreïn qu’à Jeddah, seuls Verstappen et Leclerc ont pu prétendre à la victoire de ces Grand Prix. E, surclassant de façon flagrante les autres concurrents sur la piste. En effet, leur rythme en course (temps au tour, gestion des pneumatiques) est bien meilleur que leur coéquipier respectif, à savoir Carlos Sainz (Ferrari) et Sergio Pérez (Red Bull). C’est notamment lors du jour de la course, le dimanche après-midi, que la différence se fait ressentir aux yeux de tout spectateur.
Concrètement, lors du GP d’Arabie Saoudite à Jeddah, le coéquipier mexicain de Verstappen n’a pu rien tenter pour mener la vie dure aux pilotes de la Scuderia et à son propre coéquipier néerlandais. Il fait ainsi office de pilote numéro 2, voué à assister son coéquipier en cas de besoin. Du côté de Maranello, la différence entre Sainz et Leclerc est un peu moindre que chez l’écurie autrichienne.
Toutefois, il semble manquer au pilote madrilène une sorte de talent inné, pourtant rapide et fiable sur la piste depuis le début de saison. De plus, Sainz se révèle en se sentant moins à l’aise au bord de la F1-75 que son coéquipier monégasque. Cela pourrait mener à un beau duel entre les deux coéquipiers de l’écurie rouge tout au long de la saison.
Un affrontement seulement en apparence ?
Malgré ces deux premiers duels de la saison en deux Grand Prix consécutifs, il reste néanmoins difficile de se focaliser uniquement sur ces deux protagonistes. Certes, leur combat rapproché à plusieurs reprises a totalement éclipsé la concurrence. Mais d’autres pilotes restent à l’affût, tant en problème mécanique qu’à la moindre erreur de pilotage.
L’exemple concret le plus évident reste Carlos Sainz. Lui aussi est resté solide et constant, comme le prouve ses deux podiums en autant de courses en 2022. Sa régularité fait de lui un pilote à ne pas écarter de la course au titre trop rapidement. Il pourrait nous réserver des surprises par la suite.
Du côté rival, chez Red Bull, Pérez a prouvé sa pointe de vitesse en signant la pôle position le week-end dernier. Il a surclassé tout autre pilote de la grille. Il a malheureusement joué de malchance, avec une voiture de sécurité sortie au pire moment de sa course, un tour à peine après son passage aux stands. D’autres écuries restent à surveiller dans cette lutte acharnée, comme l’écurie octuple championne du monde, seulement battue par l’écurie autrichienne à ce jour depuis 2009. Malgré ses difficultés non cachées depuis le début de la saison, les flèches d’argent ne comptent pas s’avouer vaincues pour le moment.
La structure allemande a réussi à hisser ses deux voitures dans les points aux deux Grand Prix. Son septuple champion du monde Lewis Hamilton a fait preuve de résilience ce dimanche en récoltant le point de la 10e place. Alors qu’il est parti 16e sur la grille de départ.
La hiérarchie pourrait donc rapidement basculer. Certains experts parlent même de “course au développement” plutôt que de course à la performance pour cette toute nouvelle ère dans la catégorie reine du sport automobile.