La France Insoumise en quelques mots
Fondé le 10 février 2016 par Jean-Luc Mélenchon, le parti de « La France Insoumise » est aujourd’hui représenté par 74 membres à l’Assemblée Nationale faisant de lui l’un des plus gros partis politiques au sein de la politique française.
Ce parti a par ailleurs membre d’une coalition nommé « Nouvelle Union Populaire écologique et sociale » regroupant les groupes : « Écologiste », « Socialistes et apparentés », la « Gauche démocrate et républicaine » ainsi que « La France Insoumise » assurant alors de nombreux alliés au sein de l’aile gauche au sein du Palais Bourbon.
L’émergence de tensions au sein du parti de par la condamnation d’Adrien Quatennens
Adrien Quatennens est un député dans la première circonscription du Nord du parti politique « La France Insoumise » depuis 2017. Le 14 septembre, le Canard Enchaîné a publié un article qui énonçait que le député était « soupçonné de s’être livré à des violences conjugales ». Sa femme, Céline Quatennens dépose alors une main courante auprès des services de police.
L’affaire s’est ensuite envenimée pour le député puisque le parquet de Lille a confirmé ouvrir une enquête le 19 septembre suite au dépôt de la main courante par sa femme.
Suite à ce dépôt, le député aurait envoyé de nombreux messages à son épouse ce qui l’aurait alors incité à déposer une seconde main courante. Puis, par la suite, un dépôt de plainte contre son époux pour violences physiques et harcèlement sont les objets des deux mains courantes.
Le tribunal de Lille a condamné le 13 décembre 2022 le numéro deux de LFI à une peine de 4 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à 2000 euros de dommages et intérêts afin d’indemniser le préjudice moral de Céline Quatennens, son épouse. De plus, son parti politique a décidé de le réintégrer dans quatre mois dans l’hémicycle parlementaire.
Si l’affaire avait mis à mal le parti de Jean-Luc Mélenchon, avec d’un côté ceux qui étaient en faveur du retour du député qui avait été mis à l’écart de l’Assemblée nationale suite au scandale puis, de l’autre ceux qui étaient sceptiques comme Fabien Rousel, secrétaire général du parti communiste et député du Nord qui exigeait une démission du député Insoumis.
En effet, après sa condamnation le député condamné a pris la parole auprès de la chaîne « BFMTV », ce qui a agacé différents élus du parti et notamment Clémentine Autain (députée de la Seine-Saint-Denis) qui affirme avoir été « clouée au sol » par l’action d’Adrien Quatennens de ne pas faire profil bas ou encore Manon Aubry, qui regrette la prise de parole d’Adrien Quatennens en jugeant que cela va « à l’encontre » de leur combat féministe.
L’arrivée de Manuel Bompard à la présidence du parti, une nomination mal vue par les principales figures du parti
Le parti connaît depuis maintenant une semaine le nouveau président du parti : Manuel Bompard. Ancien secrétaire national du parti de gauche, député européen de 2019 à 2022 et aujourd’hui député du parti des Insoumis, Michel Bompard est un homme très proche de Jean-Luc Mélenchon à tel point qu’il fût nommé président du parti sans vote ou consultation des militants.
Cette nouvelle assez subite n’a pas été au goût de tous puisque les plus grandes figures du mouvement ont pris la parole afin de démontrer leur mécontentement. Alexis Corbière estime être en « radical désaccord » avec la nouvelle direction. François Ruffin affirme que cela démontre la volonté d’écarter ceux qui ne fonctionnent pas « à l’unisson » dans le parti, et Clémentine Autain assure qu’elle ne voit pas comment on peut porter la VIème République et assumer un tel fonctionnement. Ces dernières déclarations ne font qu’alimenter pour certains, les relations conflictuelles entre Mélenchon et ses divers membres.
Voir aussi : L’interview d’Adrien Quatennens sur BFMTV en intégralité