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Vendée Globe : Une neuvième édition pas comme les autres

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Après un départ mouvementé le 8 novembre 2020, la course au large tout autour du globe a fait des siennes tout au long de l’aventure sans parler de cette ambiance particulière lors du départ. Au départ, 33 bateaux se sont élancés pour tenter de boucler « l’Everest des mers » dont 6 femmes, un record ! Malheureusement, la météo de cette année n’a pas permis d’offrir la possibilité aux skipper favoris de passer en dessous de la barre des 74 jours. Ce dernier temps record a été réalisé par Armel Le Cléac’h lors de l’édition 2016/2017. Lors de cette précédente course, certains bateaux commençaient à être équipés de « foils ». Il s’agit de deux appendices situés sur chaque côté du monocoque offrant la possibilité au bateau d’éviter un maximum de contact avec l’eau si les conditions le permettent. Aujourd’hui, après quatre années de recherches, ces technologies ont évolué passant du « bateau à foils » aux « foileurs », c’est-à-dire que les appendices sont actuellement de plus grande taille. 

Une certaine malchance pour certains

La première victime des multiples avaries est le journaliste navigateur Fabrice Amedeo. Après avoir franchi la ligne d’arrivée en 2017 à la 11ème place, le skipper français a malheureusement connu quelques mésaventures. En effet, dès les premières heures de course, ce dernier a dû faire demi-tour suite à une fissure au-dessus de son mât. L’immobilisation a donc duré environ 48h pour ensuite pouvoir repartir dans les temps et réaliser son objectif de boucler ce tour du monde une seconde fois. Puis, à peine arrivé au niveau du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), un problème informatique conséquent l’a obligé de se rendre à l’évidence, en d’autres termes, à l’abandon.

La deuxième grosse désillusion fût pour Jérémie Beyou à bord de « Charal » un des grands favoris de cette édition. Effectivement, trois jours après le départ, un de ses safrans subit un choc avec un objet flottant non identifié et le contraint alors de faire demi-tour bénéficiant encore d’une aide de son équipe sur place. Après de longs jours restés sur place à attendre, le skipper repart le visage fermé pour tenter de reprendre des places au classement. 

Chose promise, chose faite, il finit la course à la 13ème position après en avoir rattrapé treize, en 89 jours et 18 heures.

Un troisième coup dur survient début décembre avec l’abandon d’un deuxième grand favori qui est le skipper anglais Alex Thomson. Ce dernier a déjà pu parvenir à réparer seul une avarie de structure. Mais malheureusement, la malchance l’a rattrapé avec une avarie identique à celle de Jérémie Beyou au niveau du safran. Le favori s’arrêtera donc au niveau du Cap de Bonne Espérance.

Enfin, parmi les huit abandons, celui de la britannique Samantha Davies a beaucoup marqué les esprits après avoir touché également un OFNI. Ces réparations au Cap lui ont été fatal car il était obligatoire de sortir le monocoque pour pouvoir effectuer les réparations. 

Malgré cela, sa détermination de finir ce tour et de sauver des vies pour « Initiative Cœur » l’a remotivé pour finir ce Vendée Globe hors course. 

Kevin Escoffier heureux survivant

Victime d’une avarie exceptionnelle, le skipper breton a fait la Une de plusieurs médias. Les dégâts étaient très importants, il parlait d’un bateau « cassé en deux ». Il a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un accident important et qu’il ne fallait pas traîner pour le sauver. Suite à cela, il a alors utilisé son radeau de sauvetage dans lequel il est resté de nombreuses heures. 

La direction de course a alors demandé à trois bateaux non loin de là de se détourner afin de lui porter secours. Ces trois skippers sont Yannick Bestaven à bord de « Maitre Coq IV », Jean Le Cam chez « Yes we Cam » ainsi que Boris Herrmann à « Seaexplorer – Yacht Club De Monaco ». 

Suite à cette déroute, le seul qui a pu le sauver est le roi Jean qui a ensuite partagé une petite semaine à ses côtés avant de le déposer auprès de l’armée française qui naviguait sur ces eaux. 

Un final déroutant

Ayant chacun d’entre eux obtenu une bonification, la course à la victoire était totalement remise en jeu. En effet, Charlie Dalin à bord de « Apivia » est bel et bien celui qui a franchi la ligne en premier mais lui n’avait pas obtenu cet avantage car il ne s’était pas dérouté. 

Jean Le Cam, Bestaven ainsi que Herrman ont alors obtenu respectivement 16h15, 10h15 et 6h de bonification. Cela a donc permis à Yannick Bestaven de remporter cette 9ème édition du Vendée Globe en héro ! Mention spéciale également au soixantenaire Jean qui a fait preuve de beaucoup de sang-froid lors du sauvetage. Sa 4ème place est exceptionnelle, le premier à franchir la ligne sans foils. 

Loïc VIGNERON – 07/02/2021

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