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Trump : des nominations surprenantes

Après son élection le 5 novembre, le nouveau président Trump annonce au fur et à mesure qui l’entourera à la Maison Blanche. Mais ces nominations peuvent paraître assez surprenantes.

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Elon Musk présent lors d'un meeting de Donald Trump en octobre 2024, en Pennsylvanie. (Photo by Anna Moneymaker/Getty Images)
Elon Musk présent lors d'un meeting de Donald Trump en octobre 2024, en Pennsylvanie. (Photo by Anna Moneymaker/Getty Images)


Elon Musk récompensé par un poste à la Maison Blanche

En effet après des investissements personnels et financiers, près de 200 millions de dollars, dans la campagne du candidat Trump celui-ci s’est vu récompensé pour ses efforts. Le millionaire a été nommé ministre de l’efficacité gouvernementale. Cette commission sera chargée de la réduction de la dépense publique et de dérégulation.

E.Musk qui a soutenu corps et âme Donald Trump pendant la campagne présidentielle, a déclaré qu’il allait « envoyer des ondes de choc dans le système » en dérégulant à tout-va et en faisant des coupes drastiques dans le budget fédéral ». Il a également écrit sur son réseau social X qu’il publierait un « classement des dépenses les plus terriblement stupides ».

Il travaillera avec l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy qui n’a lui aussi aucune carrière dans la politique américaine.

Lire aussi l’article du Parisien

Pete Hegseth, présentateur de Fox News à La Défense 

Pete Hegseth, ancien major de l’armée américaine, qui a combattu en Irak et en Afghanistan, a été nommé secrétaire à La Défense par le 47ème président des États Unis. Trump a déclaré : « Avec Pete à la barre, les ennemis de l’Amérique sont prévenus – nos forces armées connaîtront à nouveau la grandeur et l’Amérique ne reculera jamais ».

Cependant, Paul Rieckhoff, fondateur de l’association des vétérans d’Irak et d’Afghanistan qui a cotoyé le nouveau ministre de La Défense, a déclaré que ce dernier était « sans aucun doute le candidat le moins qualifié pour le poste de secrétaire à la Défense de l’histoire américaine ». De quoi douter de cette nomination.

Duo surprenant à la Sécurité Nationale

Mike Waltz, un représentant de Floride réélu récemment, a été nommé conseiller à la Sécurité Nationale. Cet ancien combattant des forces spéciales pourrait travailler en duo avec un autre élu de Floride, Marco Rubio. Ce dernier est pressentit au poste de secrétaire d’État, c’est à dire l’équivalent du ministre des Affaires étrangères. Waltz est sur la même ligné que le président élu, il soutient Israël et critique férocement la gauche sud-américaine. Sur la guerre en Ukraine, il s’est toujours opposé à Vladimir Poutine mais il semble prêt à changer d’avis afin de s’aligner sur Donald Trump qui a promis de régler le conflit en 24 heures.

Ensemble, ils vont donc façonner la politique étrangère des États-Unis.

Robert Kennedy Jr : un antivax à la Santé

Le neveu de John F.Kennedy et antivax notoire, va prendre le contrôle des agences de santé et d’alimentation aux États-Unis. Robert Kennedy Jr, a déclaré dès sa nomination sa volonté de « nettoyer la corruption » de ces agences nationales. Tandis que les Américains sont, selon Trump lui-même, « écrasés par le complexe agroalimentaire et les laboratoires pharmaceutiques qui se sont livrés à la tromperie et à la désinformation en matière de santé publique ».

Un ministre de la Justice empêtré dans les affaires et un ambassadeur israélien pro colonialiste

Trump a nommé l’élu de Floride, Matt Gaetz, au poste de procureur général des Etats-Unis. Cependant, il a plusieurs affaires judiciaires à son actif, dont une implication présumée dans le trafic sexuel. Selon l’équipe de campagne de Kamala Harris, Donald Trump et Matt Gaetz « feront du ministère de la Justice une arme pour se protéger et protéger leurs alliés ». Adepte de la théorie du grand remplacement, climatosceptique, pro armes et opposant au droit à l’avortement … Matt Gaetz, pour certains, est même plus trumpiste que Donald Trump.

L’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, a été nommé au poste d’ambassadeur en Israël. Proche des israéliens pro colonisation, il avait déclaré sur CNN en 2017 : « La Cisjordanie occupée, ça n’existe pas. Il y a la Judée et la Samarie », le nom biblique de la région que les Israéliens utilisent. « Une colonie, ça n’existe pas. Il y a des communautés, des quartiers, des villes. L’occupation, ça n’existe pas », avait-il ajouté. On comprend donc l’opinion que Trump se fait du sort de la Palestine.

Les questions que posent ces nominations

On peut interpréter ces nominations comme une stratégie d’accaparation de toutes les formes de pouvoir par Donald Trump. En effet, en nommant des proches et des fidèles, le futur président est sûr de pouvoir avoir le contrôle sur tous les postes clés et grandes institutions qui façonnent la politique intérieure et extérieure des Etats-Unis. Cette stratégie peut ainsi porter atteinte à la démocratie si les institutions ne sont plus libres d’elles-mêmes mais controlées par un seul homme.

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