Un début de Tour en fanfare
Ce Giro édition 2022 commence donc en Hongrie, à Budapest précisément. Une première pour ce tour qui nous offre dès le premier jour une étape de folie. Longue de 195 kilomètres, cette première étape reliant Budapest à Visegrad a vu le sacre du jeune et talentueux Mathieu Van der Poel au bout du sprint final. Le néerlandais de 27 ans n’a laissé que des miettes à ses adversaires du jour. Il s’offre même le luxe de porter la fameuse tunique rose de leader du classement général pour la première fois de sa carrière.
Quant on connaît les qualités du garçon, cela n’est pas vraiment étonnant de le voir en forme à ce moment de la saison. Déjà très remuant lors des grands classiques du début de saison, le petit-fils du légendaire Raymond Poulidor ne vient pas pour faire de la figuration. Il ne manquera pas de dédier sa première victoire sur le Giro à son grand-père regretté, “Poupou”. Car c’est peut-être aussi cela qui rend la cote de popularité encore plus élevée du prodige Hollandais.
Un contre la montre serré
Le lendemain, c’est dans les rues de Budapest que se déroule le premier chrono de ce Tour d’Italie 2022. Un prologue même au vu du nombre de kilomètres (seulement 9.2 km). Avec le maillot rose sur ses épaules, “MVDP” confirme sa bonne forme. Il va même s’adjuger une solide deuxième place à trois petites secondes du vainqueur, Simon Yates. Là encore, Van der Poel surprend tout le monde en battant de nombreux favoris comme Tom Dumoulin. Il sera devant de deux petites secondes par rapport à ce dernier. Mais preuve en est que ce coureur a de la ressource.
Le début des choses sérieuses
Après trois jours en rose, Van der Poel va voir ce maillot s’envoler lors de la quatrième étape. La première en haute montagne de ce tour. Et visiblement, la montagne, ce n’est pas le domaine de prédilection du Néerlandais. C’est le jeune Juan Pedro Lopez Perez qui est venu surprendre tout le monde et s’emparer de la tunique rose. Même si le vainqueur d’étape, Lennard Kämna prend le maillot de meilleur grimpeur, il était trop loin au général pour prendre celui de leader. Une arrivée en haut de l’Etna qui aura fait des dégâts physiquement parlant.
Les choses sérieuses ont donc bien commencé. Même si les favoris ne se sont pas encore montrés, nul doute que la suite nous réserve de bien belles surprises.
Une victoire tricolore taille patron
Mais la cinquième étape du mercredi 11 mai nous a aussi offert une belle victoire d’un “frenchie”. Le solide sprinteur Arnaud Démarre est venu souffler tout le monde sur la ligne d’arrivée pour lever les bras. Une belle victoire pour le coureur de la Groupama FDJ qui s’empare du maillot violet de meilleur sprinteur. Il confirme aussi sa bonne forme et continue de s’affirmer comme un des meilleurs sprinteurs du monde. Ce jeudi 12 mai, Démarre pourra confirmer et renforcer son avance au classement des sprinteurs avec une longue étape de plat de 192 kilomètres.
Quid du classement général ?
Le vainqueur de l’an dernier, Egan Bernal, encore en rééducation après sa lourde chute qui a failli le paralyser il y a quelques mois, ne sera pas là pour défendre son titre. Mais la lutte s’annonce palpitante. À deux mois du Tour de France, les gros noms du vélo vont chercher à trouver des sensations. Même si les Pogacar ou encore Roglic ne participent pas cette année, d’autres coureurs veulent aller chercher ce titre. On pense tout de suite à Mikel Landa qui a déjà signé quelques podiums sur les grands tours. Ou encore Richard Carapaz qui avait déjà remporté l’édition 2019.
Du côté des Français, Romain Bardet est en embuscade à la dixième place au général. Même si les grosses étapes de montagne ne sont pas encore passées, il faudra rester vigilant dans une course qui paraît plus ouverte que jamais. Un joli spectacle en perspective donc qu’il faudra suivre de près pour y trouver des outsiders potentiels pendant le Tour de France.