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« The French Touch » : Thibault Tricole, ambassadeur des fléchettes françaises

Thibault Tricole, récent participant des championnats du monde de fléchettes, incarne une détermination à toute épreuve et une fierté inébranlable pour ses racines bretonnes. Originaire de Pluvigner, ce compétiteur de 34 ans nous invite à découvrir un parcours atypique, où se mêlent passion familiale, obstacles financiers, et une volonté affirmée de démocratiser son sport en France.

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DAVID CLIFF / EPA / Profimedia

Un Morbihannais fier de ses couleurs

Sur le circuit international, Thibault Tricole porte fièrement le surnom de « The French Touch ». Ce choix, qu’il revendique, est autant un clin d’œil à son identité qu’une stratégie réfléchie :
« Souvent, les surnoms sont imposés par le public ou les Anglais, parfois de façon peu flatteuse. J’ai préféré choisir le mien, pour valoriser mon identité française avec une expression qu’ils ne connaissent pas forcément. »

Son partenariat avec la ville de Lorient illustre aussi son attachement à ses origines :
« C’est tout récent, un partenariat de visibilité et de communication. Lorient voulait soutenir un sportif local, et c’est une belle mise en avant pour la ville. » 

Un héritage familial inspirant

Si les fléchettes sont aujourd’hui son terrain d’excellence, tout a commencé grâce à son père. À 46 ans, ce dernier s’inscrit dans un club local, entraînant son fils à suivre ses pas. « À 12 ans, je voulais l’affronter et l’imiter. Jouer ensemble a créé des souvenirs incroyables. » Cette passion commune à jouer un rôle clé dans la progression de Thibault Tricole : « Être soutenu par mon père a fait toute la différence, il était derrière moi et m’accompagnait partout sans jamais me mettre la pression »

Malgré un démarrage précoce, Thibault reconnaît une progression plus lente que ses homologues anglais : « En France, jouer à 12 ans était encore rare. Les infrastructures et la reconnaissance du sport manquaient cruellement. »

Les défis d’un sport confidentiel

La fléchette reste, en France, un sport méconnu. Thibault souligne les difficultés pour en vivre pleinement : « À l’heure actuelle, il faut aller à l’étranger pour gagner sa vie. La démocratisation passe par une meilleure diffusion et une image plus jeune. Avec une détermination sans faille, il s’efforce de populariser son sport au quotidien. Et su aujourd’hui les fléchettes connaissent une exposition plus importante, c’est en grande partie grâce à lui. « Le nombre de licenciés a doublé en trois ans, passant de 1 000 à 2 000. Mais le chemin est encore long. »

Lors de périodes plus complexes, notamment financières, Thibault a pu compter sur le soutien de ses proches et d’un public fidèle. « Un crowdfunding a été un coup de poker, mais il a fonctionné. Ces deux années difficiles m’ont appris à me battre. »

L’éclat des projecteurs internationaux

Son intégration au circuit professionnel en 2024 marque un tournant : « En seulement un an, je suis passé de la 128e à la 73e place mondiale. » Sa participation aux championnats du monde en est un autre : « Affronter le numéro 1 mondial a été une chance et une mise en lumière pour attirer les médias. Même si je n’ai pas joué mon meilleur jeu, c’était une expérience enrichissante. Aujourd’hui, Thibault a trouvé un équilibre entre sa vie sportive et familiale : « J’ai pensé m’installer dans un pays où les fléchettes sont plus populaires, mais ma vie en Bretagne me convient. » Cette stabilité, il la met au service de sa passion, en multipliant les tournois et en continuant à inspirer une nouvelle génération de joueurs.

Avec son parcours riche et ses efforts constants pour démocratiser son sport, Thibault Tricole incarne une « French Touch » qui dépasse les frontières. Un modèle de résilience et de fierté bretonne.

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