Depuis la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, les Jeux Olympiques se déroulent actuellement à Paris. Emblématiques des Jeux, certains symboles débarqués pour l’occasion pourraient rester plus longtemps que prévu dans la capitale.
La vasque olympique
Dévoilée à la fin de la cérémonie d’ouverture, la vasque olympique impressionne et attire. A la nuit tombée vendredi dernier, Teddy Riner et Marie-José Pérec ont allumés, flamme à la main, cette vasque olympique. Après quelques secondes, le public a pu s’émerveiller de la montée dans le ciel de la montgolfière illuminée. Située au Jardin des Tuileries, les billets gratuits qui permettent de la découvrir ont déjà tous été vendus. Victime de son succès, la vasque olympique pourrait ainsi rester dans son jardin. C’est la maire de Paris qui a émis le souhait de conserver la vasque en son lieu après la fin des JO. Sur les antennes de France Bleu Paris, Anne Hidalgo a décrit la vasque comme « un objet extraordinaire, magnifique » avant d’ajouter que « l’endroit dans lequel elle se situe est magnifique ». Une pétition a également été lancée pour que la vasque reste aux Tuileries.
En attendant une décision définitive, d’autres billets devraient prochainement être mis en vente pour le Jardin des Tuileries, notamment sur la période des Jeux paralympiques.
Les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel
Dans cette même interview, Anne Hidalgo indique également vouloir laisser les anneaux olympiques accrochés à la Dame de Fer. Cependant, elle ne précise pas pour quelle durée. Elle indique seulement qu’il y a « trois symboles sur lesquels on doit se pencher pour qu’ils puissent rester en héritage ». Les anneaux olympiques, symbole par excellence des JO, pourraient alors rester plus longtemps que prévu. Mais certains s’interrogent déjà. Quel serait l’intérêt de conserver définitivement un symbole des JO sur le plus grand symbole de la France ? Les anneaux pourraient également rester pour une durée limitée après la clôture de ces Jeux de Paris 2024. En tout cas, il ne serait pas anodin qu’un objet censé être temporaire reste définitivement sur la Tour Eiffel, puisqu’elle-même ne devait pas être conservée après l’Exposition Universelle de 1889.
Les statues de figures féminines importantes
Également dévoilées lors de la cérémonie d’ouverture, des statues de femmes françaises qui ont marqué l’Histoire pourraient être conservées. Celles qui ont émergées de la Seine au moment du tableau « sororité » pourraient cependant être déplacées. C’est en tout cas à nouveau un souhait de la maire de Paris, qui pense « qu’elles auraient toute leur place […] notamment dans le 18e arrondissement ».
Symboles d’évolution et d’émancipation de la Nation, certaines figures féminines sont pourtant contestées. Louise Michel, militante anarchiste et « communarde » a récemment été qualifié par le sénateur LR Stéphane Le Rudulier de « terroriste de la pire espèce ». Malgré tout, ce terme a été réfuté par les historiens. Ce qui ne met pourtant pas fin aux critiques et débats. Les présences de Gisèle Halimi et Simone Veil peuvent également crispés les plus conservateurs, notamment en raison de leur engagement en faveur de l’IVG. Mais la polémique n’enfle pas pour autant et la conservation de ces statuts féminines pourraient représenter un message important d’évolution et de progrès social.
Cette volonté exprimée par Anne Hidalgo de conserver des symboles en héritage des JO fait donc plus ou moins consensus. La vasque olympique intrigue et attire les foules. Les anneaux olympiques représentent un symbole fort mais leur conservation définitive pose question. Enfin, les statues dorées d’héroïnes françaises peuvent créer le débat, mais la question se pose surtout concernant la façon de les conserver et l’endroit auquel les disposer.