Mieux comprendre pour briser les clichés
La K-pop est un phénomène montant de l’industrie musicale. et bien qu’il ravisse les coeurs de millions de personnes, il reste encore largement critiqué. Pourtant, ce genre musical n’est autre que de la pop en coréen, et il ne serait pas absurde d’avancer que la raison pour laquelle il est aussi mal accepté est simplement car ses artistes ne chantent pas en anglais.
Malgré ces attaques, il existe une réelle unité et connexion entre les groupes de K-pop et leurs fans. L’engouement que reçoit cette musique depuis quelques années est la preuve qu’il est plus que possible d’apprécier un art aussi éloigné de nous mais surtout de briser la barrière de la langue. En ce sens, les fans de K-pop pourraient bien être les plus courageux.
Une musique qui adoucit les moeurs
Cet enthousiasme peut s’expliquer simplement. Il n’a jamais été aussi facile de s’identifier à des personnalités connues, car elles n’ont ni peur de paraître faibles ni peur de défier les codes pré-établis d’une société conservatrice (notamment de genre). La K-pop a un pouvoir adoucissant, mais surtout profondément réconfortant. Les membres de ces groupes sont toujours extrêmement bienveillants à l’égard de leur communauté, entre eux, et envers les autres groupes. Il n’existe pas de compétition toxique. De plus, leurs performances, combinant danse et chant, sont toujours scéniquement et artistiquement impressionnantes.
La plupart de ces boysband ou girlsband ont tous en leur sein un·e ou plusieurs paroliers, certain·e·s pour qui la communication est une tâche ardue, et qui voient alors en la musique une alternative pour exprimer leurs émotions. Les idoles coréennes parlent instinctivement de sujets aussi vastes que la santé mentale, la dépression, la gestion de la colère, la déception, les relations amoureuses, le besoin de liberté, leur (perte de) passion pour la musique…, mais tout cela est raillé par les détracteurs de la musique coréenne.
Bien que souvent caractérisée de musique générique assez industrielle, la K-pop est en vérité largement reconnaissable et possède sa propre identité. Les groupes sont toujours composés de vocalistes et de rappeurs; les musiques d’une partie chant d’une partie rap, ce qui leur permet de créer un véritable rythme et harmonie des sons.
Reconnaître l’impact de la Kpop pour plus d’intégration
La carrière d’un·e musicien·ne est motivée par la perspective d’être récompensé·e pour son travail. La plus grande de ces récompenses s’incarne en la cérémonie des Grammys en Amérique, qui est la plus importante institution attribuant des prix aux musicien·nes dans diverses catégories. Cependant, c’est une institution que beaucoup jugent dépassée, voire submergée par la diversité de l’industrie musicale. Plus encore, cette cérémonie est considérée comme raciste, favorisant souvent des artistes masculins blancs.
Il est difficile d’affirmer que l’académie remettant les prix évince intentionnellement les artistes de la K-pop ou même des artistes noirs et hispaniques, mais cette institution catégorise très strictement les musiques et les cantonnent à un genre. Par exemple, il s’agit de classer une chanson dans la catégorie K-pop même s’il est chantée entièrement en anglais ou de n’accorder que des prix de catégorie rap à un·e artiste noir·e. Ce que réclame finalement le peuple, c’est plus d’intégration; mais cela semble pour le moment compromis.
Cependant, on peut accorder aux Grammys une tentative de plus d’inclusion, peut-être par espoir de se redorer une image après les polémiques, en remettant des prix à des artistes comme Beyoncé, Billie Eilish, Childish Gambino, ou encore en nommant BTS dans une catégorie majeure (meilleure chanson de l’année). En effet, BTS a été le premier groupe de l’histoire de la K-pop a être nommé aux Grammy, et si beaucoup s’indignent de cette invisibilisation des artistes asiatiques, d’autres arguent qu’aucun d’entre eux n’a pour l’instant eu un impact assez suffisant (aux États-Unis) pour prétendre à de tels prix. (Voir: https://magazine.weverse.io/article/view?num=53&lang=en)
Quoi qu’il en soit, même si tout artiste rêve de recevoir un prix de cette prestigieuse académie, elle ne semble pas encore tout à fait prête à se séparer de la suprématie de l’anglais et marginalise encore beaucoup trop les groupes de K-pop, qui ont pourtant aujourd’hui un impact indéniable dans l’industrie musicale.
Voyage initiatique au coeur de la K-pop
- MONSTA X: dernier album The Dreaming + Nightview, You can’t hold my heart, Kiss or death
- STRAY KIDS: Slump (version anglaise), Glow, Haven, You can STAY, Levanter, Oh, Sunshine, Ex, Scars, Silent Cry, Behind the light
- ATEEZ Promise, Mist, Answer, Wave, Turbulence, Star 1117
- iKON: Why Why Why, I’m Okay
- TWICE: Cry for me, Icon, Cruel, Scandal, Do what we like
- NCT: Light Bulb, Faded in my last song, After midnight, My youth, Regular
- TXT: LOSER=LOVER, Run Away, Lovesong, Can’t You see me, Our summer
- ONEWE: Regulus, Ring on my ears
- Blackpink: Stay, Lovesick girls, Playing with fire, You never know
- Enhypen: Polaroid Love, Given-Taken, Intro: Walk the line
- BTS: Spring day, Louder than bombs, N.O, Just one day, Tear, Best of me, We are bulletproof…
Groupes de genre rock:
- Day6: I need somebody, sweet chaos, shoot me, love me or leave me, I smile
- SURL: Dead Man, Firework, The light behind you, Snow
- The Rose: Take me down, Sorry, Baby, Red, She’s in the rain
- IZ: Angel, Final Kiss, Memento, Say Yes
