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Sommet européen à Bruxelles : La visite d’Emmanuel Macron fait du bruit 

Les 23 et 24 mars derniers, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union Européenne se rencontraient au sein d’un sommet européen à Bruxelles. C’est à l’occasion d’un Conseil européen que ces différents hommes et femmes de pouvoir se sont réunis. Différents thèmes et enjeux essentiels de la scène diplomatique et politique internationale devaient être abordés. Parmi eux, on compte l’économie européenne, le conflit russo-ukrainien et le soutien à ces derniers ou encore le rapprochement sino-russe. La question des voitures thermiques et du nucléaire devait également être évoquée.

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Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet du Conseil européen à Bruxelles (Belgique), le 24 mars 2023. (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / AFP)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet du Conseil européen à Bruxelles (Belgique), le 24 mars 2023. (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / AFP)
Une visite européenne avec des tensions nationales en toile de fond 

Alors qu’Emmanuel Macron, président de la République française, se rendait à Bruxelles pour ce sommet européen, son pays est au bord de la crise sociale. Ou bien l’est-il d’ores et déjà ? Pendant que le chef de l’État tente de défendre les intérêts de certains enjeux internationaux, la France est au cœur de plusieurs soulèvements populaires depuis plusieurs semaines. La raison à cela ? La mise en place de la réforme des retraites annoncée par Emmanuel Macron lui-même dans son programme de candidat à la présidence l’année précédente. Bien qu’elle soit votée à l’Assemblée nationale, cette dernière semble provoquer nombre de controverses au sein même du peuple français. 

Ce mardi 28 mars dernier, une neuvième journée de mobilisation avait été organisée afin de faire savoir le mécontentement de la population française. Entre manifestations et débordements violents, la France est à l’heure actuelle sous haute tension. À la suite de ces différents mouvements populaires, les syndicats devraient pouvoir rencontrer la Première ministre, Élisabeth Borne, afin d’entamer les discussions. L’objectif principal, outre la négociation de cette réforme, demeure la désescalade de ces troubles à l’ordre public. 

Au vu de la situation actuelle en France, la visite du roi Charles III a du être reportée. Comme Emmanuel Macron l’explique lors de sa conférence de presse à Bruxelles : « Nous ne serions pas sérieux à proposer à Sa Majesté une visite au milieu des manifestations ». Ce dernier a rajouté que « le bon sens et l’amitié nous conduisent à proposer un report ». La visite du roi d’Angleterre et de la reine consort devait notamment s’accompagner d’une cérémonie du souvenir à l’Arc de Triomphe ainsi que d’un discours du roi au Sénat devant les députés et les sénateurs français. Lors de cette conférence de presse, le chef de l’État n’a pas hésité à rappeler qu’il se tenait « à disposition de l’intersyndicale » pour avancer sur certains sujets concernant la réforme des retraites. 

Un sommet européen au cœur de la crise ukrainienne 

De nouveau, le rassemblement des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union Européenne est une occasion pour revoir la coopération en faveur de l’Ukraine. Après plus d’un an de combats violents en Ukraine, les États membres continuent de porter leur entier soutien au président Zelensky et son peuple. À la suite des discussions et négociations menées tout au long de ce sommet européen, le Conseil présente plusieurs décisions. Parmi elles, on retrouve l’aide de 67 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine ainsi que l’adoption de nouvelles sanctions pour la Russie. De plus, le Conseil de l’Union européenne a renouvelé son soutien à l’armée ukrainienne par le biais de livraisons d’armes et de munitions. 

Ces décisions n’ont rien de neuves compte tenu de la situation actuelle en Ukraine. Mais elles ont  le mérite de renouveler une coopération entre les différents États membres quant à la question de ce conflit aux portes de l’Union européenne. L’accord concernant la livraison de munitions stipule que les munitions doivent être prises sur les stocks des États membres de l’UE. De cette manière, la radio RFI explique que « pour compenser, la Commission débloque un milliard d’euros […]. Un autre milliard sera consacré à des achats communs de munitions ». 

La crise énergétique : sujet brûlant entre les États 

Outre les tensions nationales françaises et le conflit ukrainien, l’enjeu de la crise énergétique a pris une place importante dans les négociations de ce sommet européen. Au cœur de ces discussions, on retrouve notamment le sujet de l’interdiction des voitures thermiques. En effet, l’UE envisageait de mettre en place prochainement une loi visant à mettre fin aux ventes de nouvelles voitures thermiques en 2035. Or, l’opposition soudaine de l’Allemagne face à ce projet a bloqué le processus législatif de ce projet de loi. De la même manière, Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres d’Italie, a rejoint les allégations de l’Allemagne. D’après elle, elle juge trop « idéologique la fin programmée du moteur thermique. » 

La question du nucléaire a également été mise sur le tapis. En effet, la France souhaite que « l’énergie nucléaire occupe une place plus importante dans les propositions de l’UE » d’après Euractiv. À ce sujet, Emmanuel Macron, dans son discours du 24 mars 2023, explique que pour atteindre les objectifs de décarbonations et de sécurité de notre production d’électricité, « le nucléaire constitue une part nécessaire de la réponse au niveau européen, à la fois dans notre mix-énergétique et pour produire un hydrogène bas carbone demain ». Les divergences d’opinions sur le sujet semblent être le point de départ à un blocage législatif quant à la rédaction et l’adoption d’un texte commun sur les énergies à l’échelle européenne. 

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