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Sommet de la francophonie : Djerba ouvre ses portes aux chefs d’États du monde entier 

Les 19 et 20 novembre 2022, trente et un chefs d’État se sont réunis à Djerba, en Tunisie pour le sommet de la Francophonie. Cette assemblée avait déjà été reportée à plusieurs reprises. C’est donc ce week-end que les différents représentants des gouvernements du monde se sont rassemblés dans le but de discuter de l’importance de la francophonie dans le monde. L’Organisation Internationale de la Francophonie a donc pour objectif principal de définir le cadre stratégique décennal afin d’assurer le rayonnement de la francophonie dans le monde.

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18e sommet de la francophonie à Djerba - Fethi Belaid Agence France-Presse
18e sommet de la francophonie à Djerba. © Fethi Belaid Agence France-Presse
La Tunisie accueille le 18eme sommet de la francophonie 

Le choix de la Tunisie en tant que pays d’accueil du Sommet de la Francophonie a fait débat. En effet, le président tunisien, Kaïs Saïed, s’est octroyé le droit de prendre le pouvoir en juillet 2021. Ceci peut donc laisser à désirer quant à la légitimité de la Tunisie à recevoir une telle délégation de chefs d’État afin de parler et promouvoir la langue française à travers le monde. Pour ces raisons politiques, des pays comme le Mali, la Guinée ou le Burkina-Faso n’ont pas été conviés. En effet, des coups d’État militaires y ont eu lieu dernièrement. 

Après quatre années sans organisation de sommet de la Francophonie, la Tunisie avait une réelle responsabilité qui pesait sur ses épaules. En effet, elle devait pouvoir accueillir des chefs d’État de manière à faire rayonner son territoire auprès de ses homologues. La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a su souligner le fait que la Tunisie a réussi à relever le défi. Cette dernière a expliqué : « Djerba n’a pas déçu… La Tunisie n’a pas déçu ». 

Malgré la fragilité évidente de la démocratie en Tunisie, le pays a tenté de revaloriser son blason. Cependant, certains d’entre eux n’ont pas hésité à souligner la nécessité d’une amélioration de la démocratie en Tunisie. De cette manière, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a exprimé « son espoir que les élections législatives du mois prochain vont amener une augmentation du nombre de femmes au Parlement. » En effet, le Parlement tunisien ne compte, à ce jour, que 23% de femmes.

La francophonie en pleine expansion 

Avec la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), le Sommet de la Francophonie fait partie des trois instances consacrées par la Charte de la Francophonie. Ainsi, il y a une véritable importance dans l’organisation de ce sommet. Reportée à plusieurs reprises, ce sommet était l’opportunité de développer une stratégie pour les années à venir. En effet, les chefs d’États ont pu se concerter sur le rayonnement du français à travers le monde. 

Parlée par près de 321 millions de locuteurs, le français représente la cinquième langue la plus parlée dans le monde. Au-delà de son apprentissage, la langue de Molière représente un véritable patrimoine pour la France. En effet, la francophonie se traduit également par la promotion d’une culture. En outre, la francophonie représente un réel enjeu économique pour les pays qui en bénéficient. D’après certaines études, l’ensemble des pays francophones représentent jusqu’à 16% du PIB mondial ! La francophonie se retrouve principalement en Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient, Asie et Océanie, Afrique Subsaharienne et Océan Indien ainsi qu’en Amérique et dans les Caraïbes. 

D’après les estimations, il semblerait que le nombre de francophones dans le monde pourrait atteindre 770 millions d’ici à 2050. Ces chiffres représentent donc une opportunité de développer certains secteurs pour les pays francophones. Le rapport de Jacques Attali formule 53 propositions quant au développement de la francophonie dans le monde. Parmi elles, on retrouve des propositions concernant l’augmentation de l’offre d’enseignement en français. Mais également la création d’une union juridique et normative francophone.  

Des tensions évidentes au cours du sommet de la francophonie 

Les crises successives auxquelles doivent faire face les États ont provoqué des tensions évidentes. En effet, la pandémie, la crise énergétique, environnementale et technologique sont des défis auxquels les États du monde doivent réfléchir et répondre le plus rapidement possible. De plus, des fractures importantes se sont faites ressentir entre les pays moins développés et les États développés.

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a fait part de son souhait « d’un monde meilleur pour l’humanité toute entière, pour un développement universel fondé sur la justice et la liberté. » De son côté, Emmanuel Macron, président de la République française, a fait remarquer son ambition quant à la francophonie. Ce dernier a d’ailleurs prôné une « francophonie d’action », faisant référence à la lenteur des procédures à mettre en place et au « ronron des sommets ». Ce dernier souhaite donc véritablement relancer la promotion de la langue de Molière et de la culture française dans le monde. 

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