Poutine prend les armes et déclare la guerre à l’Ukraine
Le jeudi 24 février 2022, le Président de Russie, Vladimir Poutine, annonce à la télévision la décision militaire que chacun redoutait : la déclaration de guerre à l’Ukraine. Son allocution durera cinquante-six minutes. « J’ai décidé de lancer une opération militaire spéciale » dit-il, de sang froid, à son pays. À la suite de cela, bombardements et explosions ont été recensés dans la région du Donbass, en Ukraine. La retransmission télévisée n’a pas mis de temps à faire le tour du monde. Les pays Occidentaux ont réagi et condamnent ces actes avec fermeté.
Vladimir Poutine justifie son choix par son refus de voir l’Ukraine entrer à l’OTAN. Selon lui, ce serait une réelle menace pour ses propres frontières. De plus, il considère comme injustifiées et illégitimes les menaces de sanctions économiques proclamées par les pays de l’Occident. En effet, cette guerre n’est pas née d’hier. Elle résulte d’un conflit latent depuis des mois entre les deux pays frontaliers. Déjà en janvier, Joe Biden, président des États-Unis, avait averti Vladimir Poutine des sanctions potentielles si ce dernier ne retirait pas ses troupes au plus vite des frontières ukrainiennes. (Voir aussi : Conflit en Ukraine : La Russie s’impose pendant que les États-Unis menacent)
Le Président ukrainien toujours aux commandes
Le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui, tente de résister. Considéré comme la cible numéro une, il continue de diffuser des vidéos de lui entrain de prendre la parole. Son seul souhait : reprendre les commandes de son pays. Malgré les propositions Outre-Atlantique, le président ne souhaite pas quitter son pays. Habillé en militaire depuis le début des évènements, rompant avec ses prises d’allocutions officielles, ce dernier aurait eu pour réponse : « C’est ici qu’est le combat. J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi ». À l’inverse, Zelensky aurait remercié la France et particulièrement le Président Emmanuel Macron pour son soutien. Selon lui, le président français aurait su répondre « aux demandes de l’Ukraine en matière d’équipements militaires défensifs ». Il appelle chaque homme européen, avec une expérience au combat, à rejoindre les troupes ukrainiennes. Ce dernier souhaite lever une armée afin de défendre le pays, en proie aux armées russes.
Soutien de l’UE face au conflit
À la suite de la déclaration de guerre de Poutine à l’Ukraine, l’UE s’est immédiatement manifestée. La France, en tant que présidente de l’UE, a tenu à rappeler les valeurs fondamentales de celle-ci. De ce fait, les pays membres ont fermement condamné les actes du président russe. Emmanuel Macron, président de la France et de l’UE, soutien l’Ukraine dans ses décisions. C’est pour ces raisons que la France fait face au conflit en envoyant des armes défensives en Ukraine. De plus, des soldats de l’armée française sont envoyés en Roumanie, dans le cadre de l’OTAN, afin d’assurer une garde défensive aux frontières de l’Ukraine.
En déclarant ce conflit, Poutine a menacé l’ensemble des démocraties. D’après Emmanuel Macron : « Le président Poutine n’a pas seulement attaqué l’Ukraine (…) il a décidé de porter l’atteinte la plus grave (…) à notre Europe ». Depuis le 24 février, le Président français ne cesse de négocier le dépôt des armes et demande la protection des civils, russes et ukrainiens. Il appelle donc à l’unité autour des « principes qui nous ont faits et qui continuent de nous tenir ensemble ». Le lundi 28 février, Emmanuel Macron s’est entretenu près de deux heures avec le président russe afin de trouver un accord face à ce conflit qui continue à prendre de l’ampleur.
Au-delà de nos frontières, des organisations comme l’ONU désapprouvent pleinement les actes du gouvernement russe. C’est pour cela qu’une assemblée générale a été convoquée dans les plus brefs délais et ce de manière urgente. Face à ces décisions, Poutine n’a pas hésité à riposter. Ce dernier met en garde quiconque souhaiterait arrêter ses armées en les menaçant d’utiliser « la force de dissuasion de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire ». Cette annonce est considérée comme inacceptable pour les pays occidentaux et appelle à la désescalade la plus rapide possible.
Une guerre de l’information
Outre la guerre militaire qui fait rage aux frontières ukrainiennes, une guerre de l’information se déploie au sein de la Russie. Plusieurs médias sont surveillés ou contrôlés par le président russe afin que des informations ne fuites pas. Son objectif est de faire en sorte d’avoir une diffusion d’informations en continue. Les informations diffusées doivent traiter seulement de sujet mettant en avant les prouesses de la Russie. Ainsi, les chaînes de télévision Dojd et Écho de Moscou ont été bloquées. Ces dernières sont accusées de relayer des « appels à commettre des actes extrémistes et violents » et diffuser des informations « sciemment erronées concernant les activités du personnel militaire russe ».
Dans cette optique du contrôle de l’information, les médias russes ont donc interdiction d’employer les termes « invasion », « offensive » ou bien « déclaration de guerre ». Cependant, malgré ce que certains qualifient de « désinformation totale », la population russe décide elle aussi d’en appeler au cessez-le feu. Dans la rue, plusieurs manifestations ont éclaté, implorant le gouvernement russe de déposer les armes. Ces mouvements ont vite été réprimés par les forces de l’ordre russes. Mais une chose est certaine, les réseaux sociaux empêchent, contrairement à la seconde guerre mondiale, le silence. Ainsi, les relais d’opinion et d’informations font circuler images et vidéos, afin de faire connaître au monde entier ce qu’il se passe en Ukraine.
Pour davantage d’informations sur la censure des médias russes : Guerre en Ukraine : une journée marquée par les hommages aux Ukrainiens, du Parlement européen au Congrès américain