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Il y a un an : le Royaume-Uni quittait l’Union Européenne

Le 31 décembre dernier, le Royaume-Uni quittait l’Union Européenne. Après une année de réussites et d'échecs, il est temps de faire un premier bilan.

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Brexit: Le bilan
source : cosmoschronicle.com

Un bilan économique contrasté

Il est difficile de faire un bilan précis de l’impact économique du Brexit car les chiffres de l’année 2020 et 2021 ont été pollués par la situation sanitaire.Quelques points sont tout de même notables. L’année dernière, le Royaume-Uni quittait l’Union Européenne. Après une année de réussites et d’échecs, un premier bilan s’impose.

Durant l’année 2020, le Covid a causé une récession de près de 10% outre-manche. Cette récession est la plus forte de tous les pays du G7 sur la même période.

Si la récession s’est fait ressentir dans de telles proportions au Royaume Uni, c’est en partie du à la politique économique de Boris Johnson. Celle-ci est à rebours des autres pays européens.

En effet, le premier ministre britannique a refusé de suivre une politique de quoi qu’il en coute comme d’autres pays européens.

A l’inverse, le gouvernement a souhaité mettre très vite un terme aux mesures de perfusion économique. Dans une déclaration publique, il a même souhaité aux citoyens d’apprendre à vivre avec le virus. La réponse à cette politique disruptive fut un rebond économique considérable en 2021.

Une croissance soutenue a alimenté l’appréciation de la livre Sterling pour atteindre aujourd’hui une parité de près de 1,2 € par livre sterling.

La tendance semble se poursuivre, une croissance prévisionnelle record d’environ 5% est annoncée pour l’année 2022.

Ces très hauts chiffres sont certes une compensation de la récession de 2020, cependant, ils contrastent tout même avec les scénarios post-Brexit catastrophiques annoncés par la presse.

Il est donc légitime de se demander: Quelle est la situation réelle du Royaume-Unis un an après le Brexit ?

Le secteur financier s’en sort bien

Une des craintes principales des « Remainers » face au Brexit était un possible effondrement de la City.

Force de constater que cet effondrement n’a pas eu lieu. Le London Stock Exchange a enregistré 56 introductions en bourse durant l’année pour un total de près de 6,6 milliards d’euros levés.

Ce chiffre est la conséquence d’une série de nouvelles régulations. Cependant, cette législation avantageuses pour les entreprises à aussi été complétée par la fidélité sans failles des investisseurs américains dans la bourse Londonienne.

Cependant, le tableau n’est pas totalement idyllique. L’exportation des services financiers est en baisse sur l’année dernière au profit des places Belges et Néerlandaises.

Une pénurie de main-d’œuvre

Le Royaume-Unis fait aussi face à d’autres conséquences directes du Brexit.

Tout d’abord, les britanniques sont embourbés dans une situation de pénurie du personnel de bas niveau de rémunération. Autrefois, cette offre vacante en travailleurs peu qualifiés était occupée par des immigrés intra européens (majoritairement des pays de l’est).

Le Brexit a donc privé l’économie britannique de l’afflux de nombreux chauffeurs de camions, manutentionnaires,…  

Au total, les 1 million de postes vacants post Brexit ont engendré une hausse mécanique des bas revenus de 8,8%.

Cependant, le même problème existe dans une moindre mesure en France ou encore en Italie. La pénurie de travailleurs apparait donc elle aussi comme fortement liée aux problèmes sanitaires actuels.

Un problème d’approvisionnement

En parallèle, le Royaume-Uni subit une crise de l’approvisionnement en produit de première nécessité. En tout, près de 9 millions de Britanniques n’ont pas pu accéder à ces produits en 2021.

Une fois de plus, cette problématique est loin d’être exclusive aux britanniques.

Les Etats Unis et l’Europe subissent aussi une forte inflation des prix des produits de première nécessité, des énergies fossiles,…

Loin de n’être qu’une conséquence du Brexit,  c’est aussi l’organisation des chaines d’approvisionnement en flux tendu qui est actuellement blâmée. En effet, la fiabilité de l’approvisionnement pose question alors que les denrées viennent à manquer.  

La pandémie a créé une situation de blocage de nombreux ports et industries. Ainsi, si l’une des denrées vient à manquer ou voit son transport retardé c’est toute la chaine qui est impactée.  

Une pénurie de semi-conducteurs immobilise depuis des mois les entreprises de la Tech. Sans ce précieux composant c’est impossible de fabriquer une carte graphique, une voiture électrique ou une machine-outil.

La forte inflation des prix apparait alors de facto comme une conséquence directe de la baisse de l’offre.

Une nouvelle stratégie commerciale

Cette inflation forte est aussi causée par le changement brutal de la politique commerciale britannique.

Le Brexit, comme beaucoup le prévoyait, a durement impacté les échange avec la zone euro.

Entre juillet 2018 et juillet 2020, l’économie britannique a souffert d’une chute de 12 % de ces exportations et de 13% de ces importations avec les pays de l’union.

 Cette diminution des relations marchande avec le continent a forcé le gouvernement de Boris Johnson dans une refonte profonde des partenariats stratégiques.  

Il y a un an, Royaume-Uni quittait l’Union Européenne. Le pays donc a décidé de se rapprocher de ces collaborateurs historiques du Commonwealth.

Dans cet esprit, 68 accords de libre-échange ont été signés en réponse au Brexit (principalement avec des anciens pays de l’empire britannique).

Cette stratégie semble extirper le Royaume Uni de l’isolationnisme que beaucoup d’experts lui prédisaient.

Cependant, la question de la place de L’Irlande du nord dans ce fragile équilibre interroge toujours. En effet, l’Irlande du Nord a toujours accès au marché européen pour le plus grand déplaisir du gouvernement Britannique.

Cette situation sensible ne semble pas en vue d’être résolu, l’UE se dit opposée à toute modification du statut de l’Irlande du Nord.

Des relations houleuses avec la France

S’il semble difficile de cerner l’impact du Brexit dans beaucoup de domaines. Ce n’est pas le cas de la relation bilatérale Franco-britannique.

En effet, depuis le Brexit les rapports avec nos voisins d’outre-manche ont été entachés de crises à répétition.

De l’épisode des sous-marins jusqu’aux accords de pêche en passant par le sujet des migrants, tout est prétexte a la discorde avec la France.

Emmanuel Macron serait même allé jusqu’à déclarer en privé qu’il était « très triste de voir un grand pays conduit par un clown » (source : Le canard enchainé) en parlant de Boris Johnson. Cette annonce a provoqué un émoi parmi la classe politique anglaise. Elle alourdit encore le passif déjà chargé avec nos chers voisins d’outre-manche.

En savoir plus sur le Brexit: https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/union-europeenne/brexit-quel-bilan-pour-le-royaume-uni-un-an-apres_AN-202112240035.html

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