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Remaniement ministériel : qui composera le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron ?

Fraîchement réélu le président Emmanuel Macron a désormais la lourde tâche de constituer un nouveau gouvernement pour porter le « projet ambitieux » qu’il a annoncé le soir de sa victoire au Champ-de-Mars. Alors que les spéculations vont bon train, Emmanuel Macron choisit de faire encore durer le suspense. Certains indices toutefois permettent d’ores et déjà de dresser une esquisse du nouveau gouvernement à venir.

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Julien Denormandie, Elisabeth Borne et Richard Ferrand figurent parmi les prétendants possibles au poste de Premier ministre. LP/Arnaud Journois LP/Fred Dugit LP/Philippe de Poulpiquet

Si pour l’heure rien est encore sûr, une chose est certaine le visage du gouvernement ne sera plus Jean Castex. Ce dernier, en effet, devrait présenter sa démission conformément à la tradition républicaine mise en place sous la Vème République. Pour remplacer celui que l’on surnommait « Monsieur Déconfinement » plusieurs noms sont évoqués.

Une femme pour succéder à Jean Castex ?

31 ans après la nomination d’Edith Cresson, Emmanuel Macron pourrait envoyer un signal fort en nommant une femme à la fonction de chef de gouvernement. Celui qui a fait de l’égalité homme-femme une priorité de son quinquennat pense à plusieurs figures féminines pour succéder à Castex. L’actuel ministre du Travail et soutien de Macron de la première heure, Elisabeth Borne semble cocher « toutes les cases » selon un proche du président pour espérer entrer à Matignon.

Le nom de Christine Lagarde, ancienne ministre de Droite et actuelle Présidente de la Banque centrale européenne est aussi évoqué. Ce serait Nicolas Sarkozy qui aurait “suggéré” son nom. Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre ou encore Catherine Vautrin actuelle présidente du Grand Reims font aussi partie des personnalités susceptibles d’être nommées à Matignon.

D’autres noms sur les lèvres

Lors d’un déplacement à Cergy dans le Val-d’Oise, Emmanuel Macron a annoncé qu’il nommera « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ».  Dans ce sens, le nom du ministre de l’Agriculture revient souvent. Marcheur de la première heure et membre du gouvernement, Julien Denormandie a toute la confiance d’Emmanuel Macron. D’autres proches d’Emmanuel Macron comme Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, sont parmi les favoris dans la course à Matignon.

Cependant pour obtenir un plus large consensus, le président réélu pourrait choisir un premier ministre purement de gauche.  L’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë se place donc aussi comme un prétendant en raison de sa ligne politique social-démocrate.

Quels seront les nouveaux ministres ?

D’ici quelques jours de nouvelles personnalités pourraient faire leur entrée au sein du gouvernement. Au sein des Républicains, ce sont Damien Abad, patron de députés LR, et Eric Woerth, ex-ministre, qui pourraient être démarchés. Le PS lorgne aussi certaines fonctions ministérielles. Le maire de Nancy Mathieu Klein mais aussi l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve sont des pistes à creuser. Enfin, Emmanuel Macron peut compter sur un socle solide d’élus LREM : le député Stanislas Guérini et la déléguée LREM Aurore Bergé sont également pressentis.

Pour mener ce « projet ambitieux », le président est susceptible de se séparer de certains de ces compagnons de route. Selon le JDD, Jean-Yves Le Drian aux Affaires étrangères et Florence Parly, la cheffe des Armées ne seraient pas reconduits. D’autres personnalités phares comme Eric Dupond-Moretti à la Justice, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture ou encore Jean-Michel Blanquer à l’Education sont aussi pressenties pour quitter leur fonction.

En revanche, des cadres du gouvernement comme Bruno Le Maire, ministre de l’Économie ou encore Gérald Darmanin (Intérieur) ne seront a priori pas concernés par le renouvellement de l’appareil gouvernemental. Certains comme Gabriel Attal semble même espérer une promotion.

Pour l’heure, Emmanuel Macron « prend son temps » selon Gabriel Attal, pour composer un gouvernement prêt à relever les défis qu’exigent le paysage politique français actuel. Ce dernier a rappelé pour faire baisser la pression, que le quinquennat prendrait officiellement fin le 14 mai. Une façon de faire patienter les plus pressés.

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