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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

La vague Rassemblement National déferle partout en France

L’annonce de la dissolution le 9 juin dernier avait pris tous les partis de court. Après une campagne expéditive, c’est finalement sans grande surprise le RN qui emporte le plus grand nombre de suffrages avec plus de 33% des votes, suivi par le Nouveau Front Populaire avec 28% et Ensemble avec 20%.

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Collage et Tag de NousToutes35 avec la question "Et tu fais quoi, toi, contre le FN", à Rennes (35), le 27 juin. © Camille Fontaine
Collage et Tag de NousToutes35 avec la question "Et tu fais quoi, toi, contre le FN", à Rennes (35), le 27 juin. © Camille Fontaine

Des cadors directement réélus

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National aux dernières présidentielles, est réélue dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais avec 58% des suffrages. Même résultat pour l’ancien vice-président de l’Assemblée Nationale, Sébastien Chenu qui ne revivra pas de stress électoral.

A gauche, Olivier Faure retrouvera son siège de député pour la Seine-Maritime. Sandrine Rousseau, Manuel Bompard, ou encore Sébastien Delogu se maintiennent dès le premier tour. Clémence Guetté, Clémentine Autain et Mathilde Panot font des scores très élevés et récupèrent leurs sièges. 

D’autres en ballotage ou directement éliminés

François Ruffin avait été un des premiers à appeler à un Front Populaire au soir des européennes. Après une intense campagne, il arrive en deuxième position derrière la candidate du Rassemblement National, Nathalie Ribeiro-Billet, et suivi par Albane Brabant pour Ensemble. Après 1 journée de tergiversation, la candidate s’est finalement retirée car elle considère faire “une différence entre les adversaires politiques et les ennemis de la République” (France Bleu Picardie).

Le premier ministre actuel est en ballotage favorable dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine. Pour l’ancienne Première Ministre Elisabeth Borne, le second tour sera compliqué. Elle est devancée par le candidat RN. 

Fabien Roussel, le patron des communistes français, est directement éliminé avec la victoire du RN sur des terres qui appartiennent aux communistes depuis plus de 30 ans. Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris, élimine Clément Beaune, figure de l’aile gauche macroniste et ministre chargé de l’Europe sous le premier mandat d’Emmanuel Macron.

L’invité surprise: la participation record

La participation pour ce premier tour des élections législatives anticipées s’élève à 66,71%. Aucune élection législative n’avait autant mobilisé depuis plus de 30 ans. Emmanuel Macron souhaitait une clarification des positions de tous: partis politiques et électeurs. Il l’aura eu. 

Cette forte participation a favorisé une augmentation du nombre de triangulaires. On parle de triangulaires quand 3 candidats se qualifient pour le second tour. Dans plus 300 circonscriptions, des triangulaires pourraient avoir lieu. Cela dépendra des consignes et des retraits qui devront avoir lieu avant mardi 18h. 

A quoi ressemblera l’Assemblée Nationale la semaine prochaine? 

Rien n’est moins sûr. Les projections en siège ou en pourcentage n’ont pas de signification réelle puisque pour un grand nombre de circonscriptions tout est encore possible. La mobilisation pourrait être encore plus importante. 

Les triangulaires pourraient surtout se transformer en duel. Hier soir, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a été clair sur le retrait des candidats. Si le candidat de la NFP arrive en 3ème position, il se retirera et appellera à voter pour le second quelque soit le second. A droite, pas d’hésitations non plus, il n’y aura pas de consignes de vote. Les électeurs LR devront donc faire le choix du barrage républicain ou de l’alliance comme l’a déjà fait leur président Eric Ciotti.

L’hésitation plane par contre pour le camp présidentiel. Emmanuel Macron s’est exprimé dans une déclaration écrite: “Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour”. Pour Gabriel Attal, “aucune voix ne doit aller au Rassemblement National”. Mais, d’autres sont moins clairs, comme Edouard Philippe. Il estime “qu’aucune voix ne doit se porter sur les candidats du RN ni sur ceux de LFI”.

Alors, quelles coalitions l’emporteraient? Une majorité absolue est-elle envisageable pour le RN ou pour le NFP? La France choisira-t-elle par les urnes son premier gouvernement d’extrême droite? La roulette russe d’Emmanuel Macron payera-t-elle? Réponse le 7 juillet.

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