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Premier Ministre: Michel Barnier, au bout du suspens

Après 50 jours d’attente, c’est finalement Michel Barnier, taulier du parti Les Républicains, qui a été nommé par Emmanuel Macron au poste de Premier Ministre. 45 ans de politique dans le CV, Michel Barnier devra user de compromis pour imposer un gouvernement.

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Michel BARNIER, le 22.12.2013 à Paris Photo : Fred Porcu / Icon Sport © Icon Sport

Un homme de droite

Il s’est engagé dans les principaux partis gaullistes: l’UDR, l’UMP, puis les LR. Michel Barnier devient député en 1978. Il a été ministre de l’Environnement, des Affaires européennes, des Affaires étrangères, de l’Agriculture et de l’Alimentation. Puis, il se lance dans une carrière européenne, en tant que commissaire européen à partir de 1999 jusqu’en 2003, et de 2010 à 2014. Il occupe aussi un poste de député européen et sera chef du groupe du PPE (droite européenne). 

Plus récemment, il est désigné pour conduire les négociations avec le Royaume-Uni pour leur sortie de l’UE. Son nom est ensuite évoqué pour prendre les rênes de la Commission Européenne. Après ce refus, il se lance dans la primaire à droite pour la présidentielle de 2022. Il échoue au premier tour. Il est finalement nommé par Emmanuel Macron à la tête du nouveau gouvernement le 5 septembre 2024.

A droite, on salue “un homme d’Etat”

Olivier Marleix, ancien chef de file des LR à l’Assemblée, parle d’un homme “respectueux de tous”. Pour Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile de France, “Michel Barnier a désormais dans ses mains le destin de la France. Il doit trouver un chemin parlementaire pour pouvoir rétablir l’ordre dans nos comptes, à nos frontières et dans nos rues”.

Du côté du RN, on attend. Le Rassemblement National semble avoir joué un grand rôle dans ces négociations. Le Président de la République craint une censure du gouvernement par l’Assemblée Nationale, et d’après ce choix, il ne souhaitait pas se mettre les députés du RN à dos. Marine Le Pen explique tout de même  “Je ne suis pas la DRH du président de la République”. Mais elle assure avoir “posé un certain nombre de critères. Le premier est d’avoir un Premier ministre respectueux des électeurs du RN. Je pense que Monsieur Barnier correspond à ce critère”.

Ensuite, Jordan Bardella a expliqué attendre de connaître les intentions du Premier Ministre, son discours de politique générale et surtout ses arbitrages budgétaires avant de parler d’une quelconque censure.

A gauche, on ne décolère pas

De LFI aux socialistes, la réaction est unanime. Le choix de Michel Barnier est un “déni démocratique”. Au soir des élections législatives, le NFP était arrivé en tête et pouvait espérer une nomination dans la partie gauche de l’hémicycle comme le suggérait le nom de Bernard Cazeneuve. Eux-même, ayant proposé le nom de Lucie Castets, la nomination devait pencher de leur côté. 

La France Insoumise a déjà exprimé sa volonté de censurer le gouvernement. Les autres forces politiques dénoncent ce coup de force mais n’ont pas encore exprimé leurs souhaits pour la suite. Jean-Luc Mélenchon dénonce une élection “volée”. Mathilde Panot, présidente des députés LFI à l’Assemblée, parle d’un “coup de force inacceptable” et appelle à la mobilisation générale le 7 septembre.

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