Gil Avérous, de la politique municipale au premier plan
Né en 1976, Gil Avérous est un homme politique qui a longtemps été membre du parti Les Républicains. Avant de devenir ministre des Sports en 2024, il a été maire de Châteauroux depuis 2014, où il a gagné en notoriété pour son travail dans la revitalisation de la ville. Avérous a également présidé la communauté d’agglomération de Châteauroux Métropole. Il s’était récemment fait connaître du public pour son engagement durant la préparation des Jeux de Paris pour accueillir à Châteauroux les épreuves de tir. D’un point de vue politique, Avérous fait partie de ces politiciens venant du RPR de Jacques Chirac, auquel il a adhéré dès ses 18 ans, mais qui ne se retrouve aujourd’hui plus dans la direction prise par les LR.
L’ambition d’une bonne continuité
Alors que les politiciens aiment souvent affirmer leur envie de faire mieux, ou même de révolutionner ce qui est en place, Gil Avérous a directement écarter cette idée de révolution. En s’adressant à Amélie Oudéa-Castéra, il déclare : « Je m’engage à poursuivre cette dynamique avec la même ferveur que toi, ce sera vraiment mon objectif. J’ai cette ambition d’essayer de te ressembler. » Et plus tard durant la cérémonie, il a ajouté : «Je ne viens pas ici pour révolutionner les choses parce que je suis conscient et convaincu qu’au ministère des Sports, beaucoup de choses ont déjà été faites et qu’aujourd’hui, il suffit de continuer cette dynamique plutôt que d’imaginer révolutionner profondément ce qui a déjà été fait. ». En effet, bien que le mandat d’Amélie Oudéa-Castéra ait été fortement taché par plusieurs polémiques, Avérous souhaite poursuivre le travail sur des thèmes déjà identifiés, comme l’accessibilité du sport à tous, ou encore la lutte contre les discriminations et les violences dans le milieu sportif.
“Je m’engage à poursuivre cette dynamique avec la même ferveur que toi, ce sera vraiment mon objectif. J’ai cette ambition d’essayer de te ressembler.“
Les ambitions fixées par le ministre
Le premier sujet abordé par le ministre a été un thème assez classique dans la politique du sport : rendre le sport accessible. « Mon ambition est de faire du sport une opportunité accessible à tous, et ce, sur l’ensemble du territoire français. Nous devons garantir des infrastructures adaptées et modernes dans chaque commune, chaque département, y compris dans les territoires ruraux et ultramarins. » En effet, l’accès au sport est encore terriblement déséquilibré en fonction de la zone géographique, ou bien des moyens économique, alors même que cette question est sur la table depuis de nombreuses années. L’effet Olympique et Paralympique aura peut-être l’effet de prioriser cette ambition.
La question « des politiques de sport santé, en partenariat avec le ministère de la Santé » est aussi apparu comme un objectif important. La lutte contre la sédentarisation, ainsi que la pratique régulière du sport est en effet une question de santé publique qui peut, et doit, être traité par le sport. Gil Avérous a aussi parlé du sport de haut niveau, notamment du besoin d’améliorer les conditions d’entraînement et d’accompagnement des sportifs de haut niveau. En février 2024, Teddy Riner affirmait « Oui, la France n’est pas un pays de sport […] On n’arrive pas à mettre sur un beau socle les sportifs, les champions. » La volonté de s’améliorer à ce niveau-là a donc été évoquée par le ministre.
Enfin, le dernier grand sujet évoqué a été celui des violences dans le milieu du sport, notamment dans le milieu associatif. En effet, le ministre à la fois évoqué les violences pouvant exister entre éducateurs et jeunes, mais aussi toute la problématique des violences sexistes et sexuelles, réel chantier pour le ministère : « Il est de notre devoir de combattre ces fléaux avec la plus grande détermination. Je mettrai en place des actions renforcées pour protéger nos athlètes, nos jeunes, nos éducateurs et nos bénévoles contre toute forme de violence. » Avec tous ces sujets, le ministère des Sports est aujourd’hui une institution qui ne doit pas être placée au second rang, pour son rôle social, économique, thérapeutique… Alors que le sport est cette année « la grande cause nationale », il reste à voir si l’après JO sera à la hauteur.