En Europe, certains pays sont déjà allés plus loin.
Au sein de l’Union Européenne, certains pays ont d’ores et déjà franchi le pas de l’obligation vaccinale, étape que refusait de franchir le gouvernement français jusqu’à présent. C’est par exemple le cas de l’Autriche qui, faisant face à une population faiblement vaccinée – moins de 70% des adultes – ainsi qu’une flambée importante des cas, a décidé de rendre la vaccination obligatoire pour toutes les tranches de la population ainsi qu’un confinement pour les non-vaccinés. Cependant, la vaccination obligatoire ne devrait être effective qu’en avril. Si une personne refuse de se faire vacciner, elle devra payer une amende allant de 600 jusqu’à 3600 euros.
L’Italie a également mis en place une vaccination obligatoire, même si elle ne concerne que les personnes âgées de plus de 50 ans. Dans le cas contraire, les personnes devront s’acquitter d’une amende de 100 euros. Il leur est également interdit d’aller travailler tant qu’ils n’auront pas le pass vaccinal. La Grèce a appliqué une politique similaire visant les personnes de plus de 60 ans.
Enfin, si la Lettonie n’a pas rendu le vaccin obligatoire, les employeurs ont la possibilité de mettre leurs salariés non vaccinés en congés sans solde et de les licencier au bout de trois mois s’ils n’ont toujours pas été vaccinés.
Des politiques similaires ailleurs dans le monde
Même si le nombre est faible, d’autres pays ont également mis en place des politiques visant à réduire au maximum les non-vaccinés et leur vie sociale, pour les amener à la vaccination.
Ainsi, l’Indonésie, pays très faiblement vacciné – seulement 35% de sa population était vaccinée – a décidé de rendre la vaccination obligatoire pour tous. Ceux refusant l’injection devront alors payer une amende de 315 euros et pourront être privés de certaines aides gouvernementales ou du renouvellement de leur permis de conduire.
Le Canada a décidé de suspendre les indemnités journalières versées aux chômeurs non-vaccinés. De même, dans la province du Québec, les non-vaccinés ne pourront plus acheter d’alcool, ni de cannabis à usage récréatif.
Enfin, le pays avec la situation la plus dure envers les non-vaccinés est probablement Singapour. Ainsi, des non-vaccinés hospitalisés doivent prendre eux-mêmes en charge leur prise en charge à l’hôpital, alors qu’elle est garantie par la Sécurité Sociale locale pour les personnes ayant reçu leurs injections. Le ministère de la Santé singapourien a estimé ces frais à 18 460 dollars en moyenne.
Si ces politiques ne sont pour l’instant pas appliquées en France, elles sont néanmoins évoquées. Certains médecins et membres du personnel de santé ont approuvé « l’idée derrière la phrase » d’Emmanuel Macron. De plus, un député LR, Sébastien Huyghe a proposé un amendement comparable à la politique singapourienne sur la loi du pass vaccinal, où les non-vaccinés devraient donc prendre en charge eux-mêmes les frais inhérents à leur hospitalisation, mais cet amendement a été rejeté à l’Assemblée Nationale. Les semaines à venir, avec l’approche des élections présidentielles, devraient être décisives quant à la tournure que risquent de prendre les évènements en France.