Oscars 2025 : qui a marqué l’histoire cette année ?

La cérémonie des Oscars, version 2025, s'est tenue dans la nuit entre dimanche et lundi dernier. Entre attentes et surprises, que nous a réservée cette 97e édition ?

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« Anora » tiomphe, « Emilia Pérez » s’efface

La 97e cérémonie des Oscars a livré son verdict, et un film s’est imposé comme le grand gagnant de la soirée : « Anora », réalisé par Sean Baker. Ce film indépendant, produit avec un budget de seulement 6 millions de dollars, a conquis Hollywood, raflant cinq statuettes majeures : meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario original, meilleur montage et meilleure actrice pour Mikey Madison.
Ainsi, Sean Baker devient le cinéaste le plus récompensé en une nuit, avec quatre statuettes portant son nom (étant le monteur de son film). 

De son côté, « Emilia Pérez », pourtant grande favorite avec 13 nominations, est repartie avec seulement deux Oscars. Une déception après les polémiques ayant entouré sa tête d’affiche, Karla Sofia Gascon. La France n’a pas brillé comme elle l’espérait.

« Anora » : le triomphe du cinéma indépendant

« Anora », c’est l’histoire d’une strip-teaseuse new-yorkaise qui tombe amoureuse du fils d’un oligarque russe, une romance qui va se heurter à la brutalité d’un monde où l’argent dicte les lois. Un film qui, derrière son pitch, interroge le rapport de classe et la domination d’un certain pouvoir. En recevant son Oscar, Sean Baker, déjà sacré à Cannes avec la Palme d’Or, a tenu à rappeler la difficulté du cinéma indépendant :

« Ce film a été réalisé grâce au sang, à la sueur et aux larmes d’artistes indépendants incroyables. »

Mais la véritable révélation de la soirée reste Mikey Madison, qui, du haut de ses 25 ans, s’est imposée face aux plus grandes. Connue pour son rôle dans « Once Upon a Time in Hollywood » de Tarantino, elle a tenu à rendre hommage aux travailleuses du sexe, souvent invisibilisées à l’écran.

« Emilia Pérez », grande absente du palmarès

Le film de Jacques Audiard avait pourtant toutes les cartes en main pour marquer l’histoire. Mais avec seulement deux Oscars, meilleure actrice dans un second rôle pour Zoe Saldaña et meilleure chanson originale pour « El Mal », il n’a pas rencontré le succès attendu.

Dans son discours, Zoe Saldaña a insisté sur la place des minorités à Hollywood :

« Je suis la première Américaine d’origine dominicaine à recevoir un Oscar, et je sais que je ne serai pas la dernière. »

Quant au meilleur film international, il a échappé à « Emilia Pérez » au profit du drame brésilien « I’m Still Here » (« Je suis toujours là ») de Walter Salles. Un film qui revient avec une intensité rare sur la dictature des années 70 au Brésil, un récit brut et nécessaire qui s’est imposé avec évidence.

Adrien Brody, un grand retour 

Autre grand moment de la soirée : le sacre d’Adrien Brody pour « The Brutalist », qui lui permet d’entrer dans un cercle très fermé aux côtés de Marlon Brando et Jack Nicholson, en remportant son deuxième Oscar du meilleur acteur.

Après « Le Pianiste », où il incarnait un artiste confronté à la Shoah, il revient avec un rôle tout aussi puissant : celui d’un architecte hongrois survivant de l’Holocauste.

Lors de son discours, l’acteur a pris position, évoquant la montée des tensions aux États-Unis et l’élection de Donald Trump :

« Si le passé peut nous enseigner quelque chose, c’est de ne pas laisser la haine s’exprimer sans contrôle. »

Une cérémonie sous esprit politique 

Les Oscars n’ont jamais été qu’un simple événement de cinéma, et cette année encore, la politique s’est invitée dans la soirée.
Conan O’Brien, maître de cérémonie, n’a pas hésité à faire une allusion à Donald Trump et son rapprochement avec la Russie : 

« Anora passe une bonne soirée. Deux Oscars déjà. Je suppose que les Américains sont ravis de voir quelqu’un s’opposer enfin à un Russe puissant. »

Mais c’est surtout le conflit israélo-palestinien qui a marqué les esprits, avec la victoire du documentaire « No Other Land » sur la colonisation israélienne en Cisjordanie.
Lors de son discours, Basel Adra, coréalisateur palestinien, a livré un témoignage poignant :

« Il y a deux mois, je suis devenu père. J’espère que ma fille n’aura pas à vivre ce que je vis chaque jour : la peur de la violence, des destructions de maisons et des expulsions sous l’occupation israélienne. »

Pour conclure, il appelle à la fin du « nettoyage ethnique » des Palestiniens.

À ses côtés, Yuval Abraham, coréalisateur israélien, a rappelé l’importance d’un cinéma engagé :

« Nous avons fait ce film, Palestiniens et Israéliens ensemble, parce que nos voix sont plus fortes unies. »

« Conclave » et « Dune 2 », deux favoris aux attentes déjouées

Un prix pour « Conclave », sacré meilleur scénario adapté, tandis que « Dune 2 » a brillé dans les catégories techniques, remportant l’Oscar du meilleur son et celui des meilleurs effets visuels. 

Un show tant attendu 

Au-delà des discours et des prises de position, la cérémonie a offert des performances marquantes, notamment celle d’Ariana Grande et Cynthia Erivo, stars de la comédie musicale « Wicked », qui a remporté les Oscars des meilleurs décors et des meilleurs costumes.

Un autre moment fort : l’hommage à James Bond, avec Doja Cat, Lisa du groupe Blackpink, Raye et Margaret Qualley réunies pour un show remarquable !

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