C’est au terme d’un match complètement fou que Jannik Sinner a ouvert son compteur en Grand Chelem. D’abord malmené par un Daniil Medvedev, trop fort, qui ne ratait rien, l’Italien a su revenir en augmentant considérablement son niveau de jeu pour s’adjuger, à 22 ans, son premier titre majeur.
Un titre qui vient récompenser deux semaines impeccables où l’italien n’aura perdu aucun set jusqu’en demi-finale. Sur son parcours, Kachanov, Rublev, Djokovic ou encore Medvedev et aucun n’a réussi à résister aux gifles de coup droit, au revers de feu et au service irréprochable qu’à proposer l’Italien aux boucles rousses durant tout le long de sa quinzaine.
Bienvenue dans la cour des grands
Pendant longtemps, il aura manqué peu. Malgré son jeune âge (22 ans), Jannik Sinner est un joueur qui s’illustre comme une des futures stars depuis plusieurs années. Très fort sur le circuit ATP avec notamment 15 titres remportés sur des ATP 250 ou 500, il venait de débloquer son compteur de tournois majeurs, cet été, en remportant le Masters 1000 de Montréal et maintenant le plus important l’Open d’Australie.
Souvent dans l’ombre de plusieurs autres joueurs de sa génération (Alcaraz, Auger-Aliassime, Rune, ..), l’Italien ne s’est jamais vraiment illustré au premier plan sur les tournois les plus importants. Ses bonnes performances en 2023 (½ finale à Wimbledon, ¼ à l’US Open, vainqueur de la Coupe Davis), le plaçait comme l’outsider n°1 en Australie. Au vu de sa fin de saison 2023 tonitruante et de son récent sacre australien, il faudra clairement compter sur le protégé de Darren Cahill et Simone Vagnozzile, en tant que favori pour cette saison 2024 qui s’annonce pleine de surprises.
L’Italie a trouvé sa relève
En offrant à l’Italie la Coupe Davis, 47 ans après son premier titre en 1976, Jannik Sinner a fini 2023 en boulet de canon. Devenu un héros national depuis sa finale au Masters de Turin, chez lui, en battant notamment Novak Djokovic en poule, le jeune homme d’1m85, vient de marquer un peu plus de son empreinte le tennis italien. “C’est ce qu’attendait l’Italie depuis plusieurs années et ce joueur nous fait vibrer depuis plusieurs années, nous avions hâte qu’il décroche enfin tous ses titres, c’est une grande fierté et un exemple pour tous” nous confiait Anastasie Nion, joueuse de tennis (4/6) et d’origine italienne. Malgré une génération italienne très très forte avec des noms tels que Matteo berrettini (6e), Lorenzo Musetti (15e) ou encore Lorenzo Sonego (21e), aucun n’a, pour l’instant, réussi à s’imposer en grand chelem et fait donc de, Jannick Sinner, un héros qui est entré instantanément dans l’Histoire du tennis transalpin.