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OL VS ASSE : deux équipes en difficulté et un derby sans saveurs

Ce vendredi 21 janvier, l’Olympique Lyonnais recevait l’AS Saint-Étienne au Parc OL. Les deux éternels rivaux ont généralement réservé de belles confrontations depuis plusieurs années. Mais la saison 2021/2022 est celle de toutes les misères pour les deux clubs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Saint-Étienne est dernier, Lyon pointe dans la seconde partie de tableau. Retour sur le début de saison catastrophique des deux clubs, et sur le 124ème derby de l’histoire.

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Le choc de la 22ème journée de Ligue 1 oppose deux équipes rivales et en difficultés : Lyon et Saint-Étienne

L’Olympique Lyonnais et l’AS Saint-Étienne sont deux clubs mythiques du championnat de France. Le premier a l’habitude de se battre pour accrocher une place en Ligue des champions. Le second joue généralement pour une place en Europe, que ce soit en Europa League ou depuis cette année, en Conférence League. Mais la saison 2021/2022 a réservé un autre sort aux deux équipes.

Une saison de toutes les misères pour les Stéphanois

Alors que la phase aller est terminée, les Verts pointent eux à la dernière place du championnat ! Les stéphanois n’ont remporté que deux matchs, et ne comptent que 12 points après 21 rencontres. Le premier non relégable, Bordeaux compte 20 points, soit 8 de plus que l’ASSE. Dans l’histoire de la Ligue 1, aucune équipe avec si peu de points à cette période de l’année n’a réussi à se maintenir dans l’élite. Cette saison s’apparente donc à une saison cauchemar pour les joueurs du club aux 10 titres de champion de France.

En plus de cela, peu de signes positifs sont à relever pour Saint-Étienne cette saison. Le club stéphanois à la pire attaque du championnat et la pire différence de but. Le niveau de jeu est loin de celui des saisons précédentes, et le club a concédé 13 défaites en 21 matchs, soit le pire ratio de la Ligue 1.

De plus, en interne, le climat a longtemps été tendu. Entre les supporters, les dirigeants et l’ancien coach, la mayonnaise a très mal pris. Claude Puel, ancien coach de l’ASSE, était déjà très critiqué à la fin de la saison dernière.

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Il a poursuivi cependant l’aventure, et n’a jamais réussi à inverser la tendance cette saison. Les fervents supporters des verts se sont beaucoup impatientés, et ont clairement montré leur souhait de voir le technicien français quitter le chaudron de Geoffroy Guichard. Les dirigeants aussi ont été décriés, accusés de ne pas assez agir face à la détresse de l’équipe. Beaucoup ont eu le sentiment que leur seul intérêt était de vendre le club, et le sportif serait passé après.

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Malgré tout, dernièrement la situation s’est améliorée. Pour sauver ce club historique, les dirigeants verts ont fait appel à l’homme de la situation : Pascal Dupraz. L’entraîneur français est reconnu par tous les connaisseurs de football comme celui capable de sauver les équipes dans les pires situations. Il l’a déjà prouvé avec Toulouse lors de la saison 2015/2016, permettant au club toulousain de se maintenir lors de la dernière journée. Il avait également aidé Évian à se maintenir quelques années plus tôt. Cependant, il avait échoué avec Caen en 2018/2019. C’est donc tout le peuple vert qui compte sur son nouvel entraîneur pour sauver son équipe.

Pascal Dupraz lors de sa présentation du côté de l’AS Saint-Étienne

Pour cela, l’ASSE a vu quelques renforts arrivés lors du mercato hivernal. Le gardien angevin Paul Bernardoni est arrivé et va tenter d’aider le club durant les 6 mois à venir. L’attaquant Sada Thioub l’a imité en arrivant d’Angers pour 6 mois. Enfin, c’est le défenseur central international français Eliaquim Mangala qui a signé dans le Forez pour y apporter son expérience. Ainsi, il y a tout de même de quoi avoir de l’espoir pour l’ASSE, même si les premiers matchs sous monsieur Dupraz n’ont pas encore permis de retrouver le chemin de la victoire. Le derby tombait donc à point nommé pour tenter de relancer une dynamique de victoire.

Les Gones dans le dur eux aussi

Alors que cette nouvelle saison devait être synonyme d’un renouveau pour l’OL, il semblerait que tout ne se soit pas passé comme prévu. Rudi Garcia avait fait ses valises, et le néerlandais Peter Bosz prenait sa place sur le banc lyonnais. Passé par l’Ajax, Dortmund ou encore Leverkusen, le technicien est notamment connu pour son jeu offensif alléchant, et devait aider l’OL à passer un cap.

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Mais comme souvent avec les lyonnais ces dernières années, l’inconstance s’est mise en travers de leur chemin.

Dans le jeu, la présaison lyonnaise inquiétait grandement. Pas d’identité de jeu, des défaites, mais on a mis cela sur le manque de temps. Mais malheureusement, cela s’est ressenti dès le début du championnat. Lyon a peiné à nouveau contre les équipes considérées comme plus faibles, et n’a connu la victoire qu’à la 4ème journée de championnat face au FC Nantes. La suite a semblé presque « normale » tant cela est devenu habituel à Lyon, des matchs avec des matchs sans. Une inconstance flagrante qui a fait chuter Lyon au classement.

L’OL a connu sa première victoire de la saison à la Beaujoire face au FC Nantes, lors de la 4ème journée

Malgré cela, Lyon a été sur un nuage lors de sa campagne européenne. Placé dans le groupe A d’Europa League avec les Glasgow Rangers, le Sparta Prague et Brøndby, il faut tout de même dire qu’il y avait de la place pour les Gones. Pour autant, les hommes de Peter Bosz ont fait le boulot en terminant premier de leur groupe avec 5 victoires et 1 nul, et surtout du jeu et des buts.

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Mais en Ligue 1, rien n’y fait. Les lyonnais peinent à enchaîner les victoires. En plus de cela, plusieurs évènements viennent entacher le début de saison de l’OL. Évidemment, le match au Groupama Stadium face à Marseille, et ce jet de bouteilles d’eau sur Dimitri Payet. L’OL a ainsi perdu 1 point et a écopé de plusieurs matchs sans spectateurs.

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Puis, il y a eu les incidents en Coupe de France, face au Paris FC. Là-encore, les supporters sont mis en cause, et suite à des bagarres avec ceux de l’équipe adverse, le match a été interrompu. Les deux équipes ont été disqualifiées, alors que l’OL avait déclaré faire de cette compétition un réel objectif. L’image du club a donc été bien entachée.

Enfin, pour couronner le tout, en interne également, les choses ne se sont pas bien passées. Juninho, légende et directeur sportif du club, a annoncé qu’il allait quitter le navire en route. Ses relations avec le président Aulas, le coach Bosz et Vincent Ponsot ont a priori été parfois tendues, et lassé de cette situation, le brésilien a préféré plier bagage.

Tout cela amène enfin le club à être dans la seconde moitié de tableau avant ce choc, avec 29 points seulement. C’est ainsi plus de 10 points derrière les équipes en course pour les billets de la Ligue des Champions.

Un derby sans spectacle…

Les deux équipes se retrouvaient ainsi ce vendredi 21 janvier pour jouer le deuxième derby de la saison. Le premier s’était tenu à Geoffroy Guichard en octobre, et s’était soldé par un match nul 1 partout, dans lequel Anthony Lopes avait été exclu, et où Whabi Khazri avait égalisé sur pénalty en toute fin de rencontre.

Les deux clubs attendaient donc avec impatience ce match, puisqu’une victoire pourrait leur permettre de se relancer. Malheureusement, Covid oblige, la rencontre s’est déroulée avec 5 000 spectateurs seulement.

L’OL de Bosz alignait ainsi une équipe très remaniée de par de nombreuses absences, et disposée en 3-4-3. La charnière centrale est composée du jeune Lukeba, Da Silva et Thiago Mendes, habituel milieu. Denayer et Diomande étaient blessés, et Boateng suspendu. Henrique est sur le couloir droit puisque Emerson était également absent, et pour le reste c’est assez classique. Seuls autres absents, les joueurs partis à la CAN : Toko Ekambi et Slimani.

Du côté des verts, ils sont nombreux à y être justement à la CAN. Bouanga, Khazri, Moukoudi, Neyou et Sow sont tous indisponibles de ce fait. À cela s’ajoutent les blessures de Trauco, d’Hamouma ou encore de Gnagnon. Pascal Dupraz fait donc au mieux, et aligne beaucoup de jeunes, parmi lesquels Aouchiche, Gourna-Douath ou encore Bakayoko en défense centrale.

L’arbitre du soir, Anthony Gautier, a alors donné le coup d’envoi de la rencontre, qui ne s’est jamais enflammée. Rien n’a signalé pratiquement durant les 13 premières minutes. Puis, Moussa Dembélé et Timothée Kolodziejczak sont au duel dans la surface, l’attaquant lyonnais s’effondre, et le point de pénalty est désigné.

Moussa Dembélé se fait justice lui-même et trompe Paul Bernardoni en le prenant à contre-pied. 1-0 pour l’OL.

Le match est alors assez fermé, même si les lyonnais sont plus en jambes que des stéphanois pour le moment inoffensif. Il aura ensuite fallu attendre la 38ème minute pour voir l’OL se montrer à nouveau dangereux, avec une double occasion pour Houssem Aouar. Mais Bernardoni et Bakayoko se sont mis en travers de son chemin. Puis à la 41ème, ce fut au tour des Verts de tenter leur chance, par l’intermédiaire de Mahdi Camara. Mais Lopes était attentif et a sorti une belle parade pour maintenir l’avantage de son équipe.

À la mi-temps, le score est toujours le même. L’OL a tiré 5 fois contre une seule petite tentative pour les Verts. Un derby moins passionnant qu’à l’accoutumer.

En seconde période, les choses n’ont pas trop changé. Aouar a de nouveau eu une opportunité de but à la 56ème, mais Bernardoni lui a encore fermé les portes. Les verts eux, sont toujours très peu dangereux, mais peuvent se satisfaire de leur défense qui parvient bien à contrer les attaques lyonnaises. À la 73ème, Bernardoni sera à nouveau héroïque, en sortant la tentative de Tino Kadewere, qui venait de rentrer en jeu.

Rien de plus à se mettre sous la dent jusqu’au coup de sifflet final. L’OL s’impose donc à domicile sur le plus petit des scores, face à son rival de toujours. Les gones se relancent un petit peu grâce à leur deuxième victoire d’affilée, chose qu’ils n’avaient plus faite depuis octobre. Les verts, eux, sont toujours autant à la peine, mais peuvent au moins se satisfaire d’une défense plus solide que d’habitude. Le jeune Bakayoko a notamment impressionné, malgré son jeune âge et son manque d’expérience.

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