Martin-Bagnaia : une lutte sans merci pour la victoire
Que ce fut chaud entre les deux hommes ! Poleman, Francesco Bagnaia est dépassé dès le départ par Jack Miller. Jorge Martin, sixième sur la grille, réalise quant à lui, un meilleur envol. Il est 4e à l’issue du premier tour.
Mais l’Espagnol n’a pas dit son dernier mot. Son rythme lui permet de prendre la tête de la course et de creuser l’écart avec son dauphin Bagnaia. Mais le pilote Italien use de la puissance de sa machine pour recoller à son adversaire.
C’est alors un véritable duel qui s’engage dès le 15e tour sur 30. Les deux hommes échangent de magnifiques passe d’armes et se percutent même dans l’avant-dernier tour. Dans le dernier tour, les pilotes se retrouvent côte à côte dans l’entame du dernier virage. C’est finalement Jorge Martin qui s’impose de peu sur la ligne d’arrivée.
Grâce à cette victoire, Martin occupe désormais la seconde place au championnat (144 points), 16 points derrière le champion du monde en titre Bagnaia (160 points).
Fabio Quartararo, qualifié 12e, réalise une course dans l’anonymat du peloton. Le Niçois termine en 13e position.
Johann Zarco : en état de grâce !
Quelle performance ! Troisième podium consécutif pour le Français ! Si le Cannois a connu un début de week-end mouvementé suite à un accrochage violent avec Marc Marquez lors de la troisième séance d’essais libres, Zarco confirme à nouveau sa grande forme.
Qualifié 4e, il réalise un bon départ, mais perd quelques positions dans les premiers tours (7e à l’issue du premier tour). Le pilote Pramac commence alors sa remontée, il pointe déjà en quatrième place à la mi-course.
Zarco profite alors de la chute de Brad Binder (KTM) pour s’emparer de la troisième place. Place qu’il parvient à conserver jusqu’à l’arrivée.
A l’arrivée, le Français s’est montré satisfait de sa performance, mais sait qu’il lui reste encore une étape à franchir : celle de remporter son premier Grand Prix. Il occupe la quatrième place au classement général avec 109 points inscrits.
Pramac : le caillou dans la chaussure de Ducati ?
Et si un pilote Pramac s’invitait dans la course au titre ? L’état de forme actuel de l’écurie laisse entrevoir cette possibilité. Le bilan de l’équipe à ce stade de la saison s’avère positif : 1 victoire et 4 podiums en sept coures. Ses pilotes occupent la seconde et quatrième place du championnat.
Cette saison 2023 témoigne de la montée en puissance des écuries satellites de Ducati (Pramac, MooneyVR46). Parmi les quatre premières places au championnat, trois sont occupées par ces écuries. Cette domination, au delà de la puissance du moteur de la marque italienne, est aussi due au fait que l’écurie mère a couru la majeur partie de ce débute de saison avec une seule machine.
En effet, Enea Bastianini a longtemps été écarté des circuits après sa chute au Portugal, sans être remplacé. Ce choix a alors empêché l’écurie de Bologne de marquer de précieux points.
Sur le plan du championnat constructeur, il est important de noter que le système est complètement différent de la Formule 1. Le championnat constructeur en MotoGP se divise entre les différents motoristes. Pramac est motorisée par Ducati. Par conséquent, à chaque course terminée dans les points, elle contribue au succès de Ducati et de toutes les écuries qu’elle équipe.
Si l’hypothèse de voir une écurie satellite triompher en fin de saison reste très peu probable, Ducati doit tout de même rester sur ses gardes.
Prima Pramac Racing pourra encore témoigner de son excellent état de forme dès ce vendredi, à l’occasion du GrandPrix des Pays-Bas à Assen.