Zarco : depuis le temps qu’on l’attendait !
Un week-end australien qui s’annonçait compliqué pour le paddock MotoGP, dès le début de semaine les conditions météorologiques ont été scrutées de près par les commissaires. Sans amélioration, le programme du week-end est complètement redessiné, poussant les organisateurs à avancer la course au samedi.
Après une excellente séance de qualification, Zarco se place en cinquième position sur la grille. Le Cannois manque son départ et se retrouve en huitième position au premier virage. Devant, son coéquipier Jorge Martin mène la course, suivi de près par Brad Binder et Francesco Bagnaia.
Mais le Français regagne sa cinquième place initiale en l’espace de sept tours. Sur un rythme rapide, Zarco se paie le luxe de dépasser le champion du monde en titre pour la quatrième place lors de la 22e boucle. Mais le pilote Pramac se rapproche du duo Di Giannantonio, Binder et semble un prétendant plus que sérieux au podium.
Zarco profite d’une erreur de Fabio Di Gianantonio (Gresini) pour atteindre la troisième position. Contraint de lutter, il est à nouveau dépassé par l’italien et se retrouve à la lutte avec Bagnaia et Binder. Le pilote Français signe alors l’un des plus beaux dépassements de la saison, le propulsant directement en seconde position. En perte de rythme, Jorge Martin se voit rattrapé par le groupe de pilote derrière lui. Il faut attendre le dernier tour, pour voir l’attaque décisive de la ducati numéro 5. Johann Zarco s’impose finalement devant Francesco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio.
Victoire largement célébrée par le pilote Français en effectuant son célèbre “backflip”, mais plaisir gâché par un souci technique sur le podium, ne permettant pas la diffusion de la Marseillaise. Zarco occupe désormais la cinquième place au championnat avec 187 points inscrits.
Une victoire trop tardive ?
Pilote MotoGP depuis 2017, Johann Zarco n’a jamais cessé de persévérer afin d’atteindre la plus haute marche du podium. Arrivé chez Ducati Pramac en 2021, le pilote Français a régulièrement brillé comme déçu.
Lors de son arrivée chez Pramac, Davide Tardozzi, manager de l’équipe Ducati officielle, avait conditionné la montée de Zarco au sein de l’équipe officielle, à au moins une victoire en grand prix.
Malgré les efforts, une moto sans pilote pour la saison 2023 et un coéquipier en pleine montée en puissance, Zarco n’a pas su convaincre les patrons de Ducati de lui laisser sa chance, lui préférant Enea Bastianini, auteur d’une saison 2022 canon.
Quel impact sur le futur ?
Le 22 août dernier, l’équipe LCR Honda, écurie satellite de Honda annonçait la signature du Cannois pour 2024, induisant de ce fait, son départ de chez Ducati Pramac. Si par cette nouvelle signature, une montée dans l’équipe Ducati principale est définitivement impossible, le départ de Marc Marquez de Honda pourrait rebattre les cartes.
Le départ de Marquez pour Gresini, laisse l’équipe Honda officielle à la recherche d’un pilote. Écurie amatrice de pilotes expérimentés, Zarco semblait en tête de liste pour piloter sur les motos orange.
Mais de récentes déclarations sont venues rebattre les cartes, Honda serait intéressé par Miguel Oliveira pour remplacer l’octuple champion du monde. De plus, Zarco a lui-même annoncé qu’il honorerait bien ses deux années de contrat aux côtés de LCR Honda afin d’aider l’équipe à progresser.
Mais sa victoire en Australie pourrait peut-être à nouveau rebattre les cartes, en faisant à nouveau réfléchir Honda sur l’avenir du pilote Français.