L’équipe de France aime se faire peur. Emmenés au bout du tie-break, les champions olympiques en titre ne sont pas passés loin de l’élimination lundi soir face au Japon. Les Bleus ont même dû effacer une balle de match pour se sortir de ce huitième de finale irrespirable. Retour sur cette rencontre renversante avant le quart de finale de ce soir face à l’Italie…
La tempête nippone !
La partie avait pourtant bien débutée pour les Français. Auteurs d’un premier set maîtrisé, rien ne semblait pouvoir arrêter l’Équipe de France ce lundi. Et pourtant, tout ne s’est pas passé comme prévu. Après le gain de cette manche, les Bleus se sont endormis. Peut-être se sont-ils vus trop beaux, se souvenant qu’il y a un peu plus d’un mois, ils avaient corrigé ces mêmes Japonais 3-0. En-tout-cas, ce moment de flottement associé à la blessure de Kevin Tillie, un des hommes en forme côté français, a permis au Japon de reprendre confiance. Ultra-efficace en défense et très inspirés en attaque, à l’image de leur star Yuji Nishida, bourreau des Bleus lundi soir, les Nippons ont rapidement repris le jeu à leur compte.
Ils ont d’abord empoché le deuxième set avant de céder de peu le troisième. Mais Nishida n’avait pas dit son dernier mot. Bien épaulé par son réceptionneur-attaquant, Yuki Ichikawa, la star japonaise a permis à son équipe de revenir dans la partie. Les Japonais remportent ainsi le quatrième set et envoient les deux équipes au tie-break. Une dernière manche décisive qui a tourné à l’avantage des Français. Après avoir sauvé une balle de match, les Bleus se sont finalement imposés 3 sets à 2 face au Japon (25-17, 21-25, 26-24, 25-22, 18-16). Les Français peuvent souffler. La France est en quart de finale et retrouvera, à cette occasion, l’Italie.
Des remplaçants décisifs !
Pour se défaire du Japon, les Bleus ont dû puiser dans leurs ressources. Et pour cela, ils ont pu compter sur leur profondeur de banc. Malgré sa prestation XXL, Yuji Nishida était trop seul. Mieux entouré, avec des remplaçants plus performants, le Japon aurait pu rêver mieux dans cette partie. En effet, ce sont bien les entrants qui ont changé la donne dans cette rencontre côté français. Mal embarqués, les Bleus s’en sont remis au banc, et plus précisément à 3 joueurs : Trevor Clévenot, Stephen Boyer et Quentin Jouffroy.
D’abord Trevor Clévenot. Peu convaincant face aux Slovènes, Clévenot était rapidement sorti lors de cette rencontre, remplacé par Kevin Tillie. Lundi, Tillie s’est blessé et les rôles se sont inversés. Et cette fois-ci, Trevor Clévenot n’a pas déçu. Rapidement devancé dans le tie-break (4-1), le réceptionneur-attaquant de Jastrzębski Węgiel, en Pologne, a remis les Bleus sur de bons rails. Auteur d’un contre vainqueur, il a même permis à l’Équipe de France de reprendre l’avantage 7-6 dans cette manche décisive.
Puis Stephen Boyer. Entré en cours de match à la place de Jean Patry, le pointu de Jastrzębski Węgiel a lui aussi été décisif dans le tie-break. Grâce à une attaque gagnante, Stephen Boyer a notamment permis à la France de prendre un point d’avance (10-9) dans cette manche décisive. Son apport (17 points) a aussi été marquant dans le troisième set. En effet, il a fait mouche sur deux attaques en fin de manche offrant deux points d’avance aux Français (22-20). Deux minutes plus tard, l’Équipe de France menait deux sets à un.
Enfin, Quentin Jouffroy. Très peu utilisé durant cette partie, le joueur de Narbonne a su se montrer en toute fin de rencontre. Acteur majeur de la victoire des Bleus au tie-break, Jouffroy a pris les choses en main pour sortir son équipe de l’eau. Capital sur l’ultime point avec un service foudroyant et une défense héroïque pour un dernier coup d’éclat d’Earvin Ngapeth, il est le héros de cette manche décisive.
Les Français ont tremblé, mais ont finalement réussi à se qualifier pour la suite de ces Mondiaux de volley. Les Bleus peuvent donc toujours rêver de remporter leur premier championnat du Monde. Mais pour que celui-ci devienne réalité, il faudra d’abord battre l’Italie en quart de finale à Ljubljana, aujourd’hui à 17h30.