Né en banlieue parisienne, à Courbevoie, Michel Blanc est issu d’une famille de milieu modeste, enfant unique par des parents qui sont installés dans la ville de Puteaux. La scolarité et le destin de Michel prennent une toute autre tournure lorsqu’il arrive au collège car, en classe de 4ème, il fait la connaissance d’un jeune camarade de classe qui incarnera bien des années plus tard un célèbre père Noël : je parle évidemment de l’acteur Gérard Jugnot. Arrivé au lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, Michel va rencontrer de nouveaux visages que nous connaissons si bien aujourd’hui. Parmi eux, nous pouvons retrouver un certain Christian Clavier, ou encore Thierry Lhermitte. La vie fera qu’il rencontrera également Josiane Balasko et Marie-Anne Chazel. Dès lors, ce célèbre groupe d’acteurs, qui est devenu inséparable, assiste aux cours de théâtre de Tsilla Chelton et va être amené à créer la fameuse troupe du Splendid. L’aventure, qui fera de ces joyeux lurons de célèbres comédiens et réalisateurs, est partie d’une simple histoire entre amis. D’abord amateur de musique classique, Michel Blanc joue du piano et à partir de ses 20 ans, il décide de s’y consacrer pendant une année, encouragé par ses parents. Malheureusement pour lui, le succès lié à cette pratique ne pointera pas le bout de son nez, et c’est alors qu’il choisira de se diriger vers la comédie.
« Quand te reverrai-je, pays merveilleux «
Comme dans toute nouvelle carrière dans le domaine du spectacle, les débuts sont difficiles et les pièces créées par la troupe du Splendid restent confidentielles. L’année 1976 marque l’arrivée du premier succès pour cette troupe d’amis : la pièce « Amour, coquillages et crustacés ». En 1978, un producteur repère les jeunes comédiens et leur propose une adaptation cinématographique de la pièce avec Patrice Leconte en tant que réalisateur. C’est à la fin de cette même année que la pièce de théâtre est adaptée sur grand écran sous le célèbre nom « Les Bronzés ». Le film est un véritable succès puisqu’il se hisse au sommet du box-office avec 2 millions et demi de spectateurs. Le succès théâtral ne s’arrête pas pour autant. Le Splendid enchaîne les succès, que ce soit avec « Le père Noël est une ordure » ou « Papy fait de la résistance », étant sorties pour la première fois sur les planches respectivement en 1979 et 1980. Il n’a pas fallu attendre longtemps afin de revoir la troupe sur le grand écran ; c’est en effet en 1982 que « Le père Noël est une ordure » est produit au cinéma. Tous ces succès apportent une certaine notoriété à la troupe d’amis. À partir de cette période, Michel Blanc reçoit de nombreuses propositions et, à l’instar de ses collègues, il décide de poursuivre une carrière en solo. Il va être amené à travailler une nouvelle fois avec Patrice Leconte sur des comédies comme « Viens chez moi, j’habite chez une copine » ( sorti en 1980 ) ou encore « Circulez y’a rien à voir » ( sorti en 1983 ).
Michel réalise son premier film « Marche à l’ombre » en 1984. Ce film est une occasion pour lui de donner la réplique à Gérard Lanvin, et il va rencontrer un véritable succès, marquant un tournant dans la carrière de Michel Blanc. Celui-ci va également s’essayer à nouveau à la musique avec un 45 tour qu’il sort en 1985. Le rôle de travesti qu’il va interpréter, en 1986, dans le film « Tenue de soirée », va lui valoir une victoire au Festival de Cannes en 1987, avec le prix d’interprétation masculine. Cette victoire va le pousser à jouer dans des registres différents que celui qu’il avait l’habitude de jouer dans « Les Bronzés ». C’est en 1994 qu’il retourne à sa casquette de réalisateur, en réalisant le film « Grosse fatigue ». Celui-ci va lui valoir une nouvelle victoire à Cannes, dans la catégorie meilleur scénario. À partir de cette période il va se consacrer à la réalisation de plusieurs films.
La comédienne Isabelle Mergault réalise le film « Je vous trouve très beau » en 2005, permettant le retour de Michel Blanc devant la caméra et, l’année suivante, la trouve du Splendid se retrouve dans le troisième volet de la saga des bronzés. Michel va enchaîner les collaborations au cinéma, notamment avec Alain Corneau, Alfred Lot ou encore André Téchiné. Michel va décrocher son tout premier César (catégorie du meilleur acteur dans un second rôle) en 2012 pour « L’Exercice de l’État », réalisé par Pierre Schoeller. En 2013, il retrouve une vieille acolyte dans le film « Demi-sœur » puisqu’il s’agit de la grandissime Josiane Balasko. Michel ne se ménage pas, il enchaîne les films que ce soit en tant qu’acteur ou réalisateur, il passe notamment sous la direction de Jean-Paul Rouve en 2014 avec le film « Les souvenirs ». C’est en 2016 que Michel repasse derrière la caméra en tant que scénariste pour le film « Un petit boulot », réalisé par Pascal Chaumeil.
Nous pourrons faire un dernier adieu cinématographique à ce tendre Michel Blanc, lors de la sortie de 2 films en 2025. Le premier devrait sortir le 2 avril 2025 et porte le titre de « Le Routard », dans lequel Michel retrouve son vieil ami Christian Clavier. Ce sera d’ailleurs la première fois depuis les « Bronzés 3 : Amis pour la vie », que nous retrouverons les 2 acteurs jouant dans le même film. Le deuxième film porte le titre de « La Cache » mais aucune date de sortie n’est encore annoncée.
Les obsèques de l’acteur se sont tenues ce jeudi 10 octobre 2024, en l’église Saint-Eustache du 1er arrondissement de Paris. De nombreuses personnalités ainsi que de nombreux proches de l’acteur étaient présents lors de cet ultime hommage et le public a même pu y assister car la cérémonie a été ouverte au public. Toute la troupe du Splendid était présente, seule Dominique Lavanant était absente de cet ultime adieu, les raisons de son absence n’étant pas connues.
Adieu et merci pour tout Michel !