Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Lola, le meurtre qui bouleverse toute la France

Le samedi 15 octobre, la France apprend avec horreur le meurtre de Lola, une adolescente de 12 ans. Une vive émotion traverse le pays. La jeune fille devient alors un symbole, notamment lors des nombreuses marches blanches organisées suite à cet évènement tragique. Un symbole anti-migratoire reprit par la droite et l’extrême-droite, ainsi qu'un symbole de récupération selon les divers partis classés à gauche de l’échiquier politique. L’horreur de ce crime a réouvert les plaies françaises sur les questions de justice, de police et d'une expression de plus en plus employée, « le laxisme judiciaire ».

Partagez ce post

Manifestation à Paris le 20 octobre 2022 à Paris, suite au meurtre de la jeune Lola. © EMMANUEL DUNAND / AFP
Le déroulement des faits

Le vendredi 14 octobre, les parents de Lola, paniqués, demandant à droite, à gauche si personne n’aurait aperçu leur enfant. Après avoir demandé l’aide de la police en fin d’après-midi, le père visionne les caméras de sécurité de l’entrée de l’appartement. Il découvre que sa fille est en vie en compagnie d’une jeune femme plus âgée, d’une vingtaine d’années, qu’il ne connaît pas. Une heure et demie plus tard, cette même femme quitte l’immeuble avec une malle assez imposante et deux valises. On apprendra plus tard l’horreur qu’a traversée la jeune fille. Diabha B, nom de la principale suspecte, se serait servie de cette dernière comme d’un « jouet sexuel », avant de commettre des sévices innommables qui auront coûté la vie de la jeune victime. Après avoir enduré ces atrocités, Lola aurait succombé des suites d’une « défaillance cardiorespiratoire avec manifestation asphyxique et signe de compression cervicale », conclusion rendue par l’autopsie réalisée le lendemain matin.

Le corps de Lola est alors retrouvé par un SDF le vendredi soir dans les alentours de 23 heures dans une poubelle d’une cour d’immeuble où vit la sœur de la suspecte. Diabha B est interpellée le lendemain matin par la police, puis placée en garde à vue. Cinq autres personnes sont mises en garde à vue afin de comprendre et retracer le déroulé des événements.

Le magistrat et homme politique Georges Fenech évoque avec des pincettes un rituel satanique. Il explique que la jeune fille a vécu en Afrique du Nord, et qu’on aurait entendu parler d’un fort rapprochement de la religion chez Diabha B. Là-bas, les enfants zouhris sont considérés comme « magiques » et comme « ayant des pouvoirs ». Ils disposent de caractéristiques physiques comme les yeux bleus et les cheveux blonds. Il s’agit de la description de Lola. Le magistrat signale que beaucoup de procès ont lieu en Afrique du Nord en ce moment même à cause de ces rites. Il semblerait que d’après lui, le calvaire de Lola aurait ressemblé à un de ces rituels, notamment avec l’inscription à l’encre rouge des chiffres « 0 » et « 1 » sous ses pieds au moment des faits.

Les différentes réactions qui ont suivi le tragique évènement

La France n’a pu s’empêcher de rendre hommage à cette pauvre enfant. Des marches blanches loin des étiquettes politiques se déroulent dans la France entière le samedi 22 octobre. Des Français attristés, émus et colériques manifestent leur émotion durant ces marches. Beaucoup d’internautes se posent la question de la folie. Cette femme est-elle folle, ou veut-on la faire passer pour folle ?

La sphère politique se mêle alors de ce drame. Les hommes politiques allant des Républicains, en passant par Reconquête et le Rassemblement National interpellent le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’Assemblée Nationale, sur les réseaux sociaux ou encore sur les médias. Diabha B est titulaire d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Les droites affirment que le ministre est responsable pour ne pas avoir fait quitter le territoire à la présumée coupable. Ces partis continuent en évoquant les liens entre la venue des migrants et l’insécurité en France. Ils dénoncent un laxisme judiciaire.

Divers journaux plus à gauche de l’échiquier crient face à ce qu’ils appellent une récupération et une instrumentalisation d’un drame. C’est le cas, du journal Le Monde félicitant la réaction des Français et reprochant à la droite son instrumentalisation.

Des hommages qui ont duré jusqu’au lundi 24 octobre pour les obsèques où des proches et des inconnus ont déposé des fleurs et des mots de soutien à la famille de Lola, touchée par ces mouvements de soutien.

Malheureusement, la France perd ce qu’il y a de plus terrible pour elle, une enfant. En mettant difficilement l’émotion de côté, les Français se questionnent alors sur « le laxisme judiciaire », « la présence de clandestins sur le territoire » et sur les « OQTF où seulement 6% sont respectées ». La France saigne encore ses plaies, il faudra atteindre qu’elles guérissent afin de mûrir ces questionnements.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share

CSMAG, votre point actu’ mensuel !

Nous souhaitons faire de ce magazine le reflet de l’esprit de CSactu, en y intégrant toute nos nouveautés : articles de fond, podcasts, émissions sur Twitch, conférences et bien plus encore. 

Chaque mois, nous nous engageons à vous offrir un magazine qui, tout en valorisant le travail de notre rédaction, mettra en lumière l’ensemble des initiatives portées par CSactu.