La CFD et la soufflerie
La recherche et développement s’effectuent en deux étapes principales. Premièrement, la CFD (Computational Fluid Dynamics) est une sorte de soufflerie numérique. Elle analyse l’écoulement des flux d’air sur l’élément et autour de la monoplace. Cette étape n’est pas à négliger. Elle permet de tester de nouveaux composants à moindre coût et d’obtenir des résultats théoriques.
La réalité est toutefois bien plus précise dans la majorité des cas. Lorsque les résultats en CFD sont convaincants, chaque équipe effectue un deuxième test, plus proche de la réalité : la soufflerie. C’est un tunnel dans lequel on place un objet (dans ce cas-là, la Formule 1 de l’écurie en question) confronté à de l’air arrive en grande quantité (dans ce cas-là, la Formule 1 de l’écurie en question) pour étudier le comportement de l’air dessus.
Chaque constructeur utilise des maquettes. Afin de subir un certain nombre de tests (vitesses différentes, réglages différents) pour simuler tous les mouvements de la monoplace sur la piste (accélération, freinage, virage). L’écoulement de l’air est également étudié sur la maquette. On y installe des capteurs qui transmettent la vitesse et la pression de l’air. Ils ont pour objectif de récolter le maximum de données les plus précises possibles. Ces deux processus doivent être très précis, afin que les résultats sur la monoplace apportent des améliorations.
Le contrôle du développement
Depuis 2021, chacune des équipes présentes en Formule 1 doivent respecter un règlement financier dans l’optique du développement de leur monoplace. L’année dernière, elles avaient un plafond autorisé de 145 millions de dollars, contre 140 millions pour cette saison 2022. Ainsi, le budget alloué au développement se réduit chaque année au fur et à mesure. Afin de garantir davantage d’équité entre les importants constructeurs et les plus petites entités.
La limitation au développement ne s’arrête pas à ce stade. Le nombre de simulations en CFD et le nombre de tests en soufflerie sont par ailleurs limités et contrôlés par la FIA. Ces deux tests se répartissent d’une certaine manière depuis un an désormais. En effet, on alloue un nombre croissant de tests du premier au dernier de la saison précédente.
Ainsi, l’écurie se situant au milieu du classement dispose de 100 % des tests autorisés. L’équipe championne n’a que 90 % du nombre autorisé, et la dernière obtient 112,5 % du nombre réglementaire de tests. En 2022, les écarts alloués augmentent de 5 % entre chaque place au classement des constructeurs. Le temps de test a réduit pour les écuries les plus fortes.
Les dirigeants de la Formule 1 obligent les équipes à effectuer des choix importants, en terme de temps de CFD et de soufflerie. Malgré ces meusres qui doivent rapprocher l’ensemble des concurrents en terme de performance, ce système connaît des limites. Par exemple, Williams, n’a pas autant progressé que Haas sur la performance en piste en 2022.