Citizens et bavarois en favoris
Manchester City n’a pas vraiment eu à s’employer durant sa double confrontation face au Sporting Portugal. Au bout des 45 premières minutes, la messe était dite : une attaque flamboyante, un Bernardo Silva brillant, quatre buts et un Estadio José Alvalade complètement assommé à la pause. Après le 0-5 du match aller, le retour est anecdotique et voit des skyblues en gestion (0-0). Si l’équipe de Guardiola ne s’est pas frottée à un grand d’Europe, elle n’en reste pas moins impressionnante. Le jeu de possession du stratège espagnol semble être plus dominant que jamais, appuyé par une défense solide et une paire de latéraux insaisissable. La profondeur de l’effectif s’allie parfaitement avec sa cohésion. City semble au moins aussi fort que la saison dernière, et ne se contentera pas d’une finale.
Le Bayern Munich a offert un scénario auquel on s’habitue depuis quelques années en coupe d’Europe. Mis en échec à Salzburg (1-1), les bavarois infligent une claque monumentale aux autrichiens au retour. Vainqueurs 7-1, les cadres retrouvent des couleurs, après une légère crise depuis quelques semaines. Lewandowski et Muller se sont largement mis en valeur (triplé et doublé), mais c’est surtout le retour en forme de Joshua Kimmich qui fait du bien. Longtemps touché par les séquelles du Covid-19, le milieu allemand retrouve son football, pour le plaisir de tous. Avec le métronome de la machine munichoise aux commandes, la force de frappe fait peur.
À l’instar de Manchester, le Bayern n’as pas fait face à un cador européen. Mais comme les anglais, c’est leurs garanties collectives qui les placent en favori. La force collective qui se dégage des deux effectifs impressionne et leur donne un avantage certain avant les quarts.
Reds, Blues et Merengues pas loins derrière
Cette saison, Liverpool a retrouvé son public, son capitaine et donc son jeu. Tonitruants jusqu’en octobre, les Reds ont par la suite trouvé un rythme de croisière très satisfaisant. Pourtant vainqueur de l’Inter à l’aller (0-2), ils ont concédé leur première défaite de la saison à Anflied (0-1). Cet accroc fait tâche, et la confiance qu’ont les hommes de Jurgen Klopp à domicile peut être déstabilisée. Capables d’une force collective équivalente à celle des deux favoris et fort de son expérience, Liverpool reste un sérieux candidat à la victoire finale. Derrière City, la course au titre de Premier League pourrait faire perdre quelques plumes aux joueurs du Merseyside.
En voyage de l’autre côté de la Manche, Chelsea s’est fait peur. Après un match aller parfaitement géré face à Lille (2-0), les Blues ont été mis en grande difficulté à Pierre-Mauroy. Menés 1-0 et parfois bousculés en deuxième mi-temps, c’est finalement leur capitaine exemplaire, César Azpilicueta qui les envoie au tour suivant (1-2). Le champion en titre aura été supérieur techniquement et tactiquement sur les deux matchs. Cepedant, les Dogues ont eu des moyens de les faire trembler. Jamais vainqueur dans ses cinq confrontations de la saison contre Liverpool ou City, les Blues n’ont pas encore réalisé de vrai match référence. L’effectif très complet de Thomas Tuchel devra s’y mettre dès les quarts de finale, dans un nouveau format de la Ligue des Champions qui ne permet plus de matchs nuls à l’issue des deux rencontres.
La qualification du Real de Madrid est due à un match qui a basculé dans l’irrationnalité la plus totale. C’est l’égalisation de Karim Benzema, à l’heure de jeu du match retour, qui l’a lancé. Difficile donc d’évaluer la place du Real dans une hiérarchie au lendemain des huitièmes de finale. La Maison blanche a sorti le PSG de Mbappé, Neymar et Messi, et ça en jouant environ 30 minutes à très haut niveau. L’expérience de Modric, Benzema ou Kroos est un atout considérable. Toutefois, les Merengues n’ont pas montré un grand football sur les deux rencontres, globalement dominés par les parisiens. L’avance déjà importante qu’ils possèdent en championnat les aidera sûrement dans la suite de la compétition. Carlo Ancelotti devra en revanche montrer des ressources tactiques plus importantes en cas de rencontre face à l’une des équipes citées plus tôt.
L’Atletico, le Benfica et Villareal en embuscade
Dans une saison très difficile, l’Atletico Madrid s’est sorti d’Old Trafford vainqueur, face à son ennemi de toujours Cristiano Ronaldo. Deux performances très solides défensivement, qui rentrent dans l’ADN de Diego Simeone et du club. L’opposition qu’à proposé Manchester United s’est révélée bien terne, et les madrilènes n’ont pas eu à se montrer très performants. Pas sûr que leur expérience suffise à faire tomber des équipes plus joueuses et organisées.
Dominés sur la majeure partie des 180 minutes jouées face à Amsterdam, le Benfica Lisbonne s’est sorti avec réussite du piège ajacide. Offrant un bloc bas très efficace et une charnière Vertonghen-Otamendi efficace, les lisboètes devront surperformer face à des effectifs plus tranchants devant les cages. De retour en quarts pour la première fois depuis 7 ans, le rêve d’une demi-finale va être dur à réaliser.
Le Sous-marin jaune à résisté aux vagues des Bianconeri. Longtemps dominés, les espagnols ont profité d’une fin de match complètement manquée des joueurs de la Vieille Dame pour la faire chuter (0-3). Villareal a offert une belle résistance sur deux matchs à une Juventus en grande difficulté depuis de nombreuses années en C1. Dans une course à l’Europe très difficile en championnat, les joueurs d’Unai Emery devront se surpasser en quarts.