Face aux grandes constellations américaines, les états membre de la Commission européenne mettent les bouchées doubles. L’espace, aussi grand soit-il, l’Europe ne veut pas perdre de place dans cette compétition de conquête des cieux. L’Europe vise l’espace.
Des enjeux à l’échelle de l’espace
Certes, les Etats-Unis sont de loin avec la chine, les « spécialistes » en termes de projets spatiaux. Des budgets considérables sur la table, l’Europe se doit mettre en place un plan pour « se doter d’une constellation spatiale souveraine », d’après les échos.
Afin de maintenir la force de l’Europe, jusque dans l’espace, Bruxelles a fait des propositions lors de leur sommet à Toulouse mercredi dernier. Il propose de déployer très rapidement : « Une constellation européenne de satellites de connectivité sécurisée ». En outre, la rapidité de cette décision n’est qu’en partie pour militer en parallèle avec les règles de jeu du trafic dans l’espace.
« Il s’agit d’éviter l’anarchie spatiale qui s’annonce avec le boom des projets de constellations de satellites d’observation ou de communications annoncés par les start-ups, les Gafam, mais aussi différents États. »
Anne Bauer, en charge des questions spatiales et de défenses
La souveraineté est l’un des facteurs phare de ce projet. Pour ce faire, les ministres respectifs des membres de l’Europe doivent se mettre en accord sur les projets de la Commission européenne. Avec pour objectif 2.4 milliards d’euros pour la conquête 2022-2027. Pour Bruxelles, cet enjeu est sans précédent. Notamment, car de plus en plus d’activités économiques dépendent des services liés à l’espace.
L’Europe souhaite prendre position au plus vite afin de contrer les déploiements des groupes privés comme SpaceX avec Starlink ou encore Telesat avec Viasat.
Règle de L’UIT (union internationale des télécommunications) : premier arrivé, premier servi
La conséquence de la politique de l’UIT, l’Union européenne risque d’être vite délogée de « la quatrième dimension ».
« Plus on attendra, plus ce sera difficile d’obtenir et de coordonner de bonnes fréquences. »
Ferdinand Kayser, conseiller stratégique chez l’opérateur de satellites luxembourgeois SES.
Le défi est notamment de ne pas reproduire à l’identique les projets de One web u SpaceX. L’envers du décor se creuse la tête afin de devenir une constellation duale, entre le civile et le militaire pour répondre aux attentes de l’Europe. Toutes les facettes du programme de conquête n’en sont pas à leur premier jet. La Commission européenne engage donc la demande aux états membres et au parlement pour adopter son troisième projet sur l’infrastructure spatiale commune.
L’Europe vise l’espace : la Commission évalue l’infrastructure à 6 milliards d’euros.
Le temps est compté, pour pousser ce projet, l’industrie européenne propose une constellation multi-orbites afin d’appuyer les satellites en orbite géostationnaire sur les autres déjà présents. Une méthode complexe et itérative qui se doit se favoriser l’innovation.