Un championnat indécis
Le Top 14 n’a jamais été autant indécis, les saisons s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Le temps où quelques clubs se partageaient les titres semble révolue. De quoi espérer une diffusion plus forte dans les territoires où les supporters ne voient que très rarement le bouclier de Brennus.
La Racing 92 n’avait pas été sacré champion de France depuis 1990 lorsqu’en 2016, à Barcelone, Dimitri Szarzewski brandit le fameux “bout de bois”. Les supporters ciel et blanc sont passés par toutes les émotions dans cette finale gagnée en infériorité numérique après le carton rouge de Maxime Machenaud (18’). De quoi déclencher des passions ? Non, pas d’augmentation significative du nombre de licenciés dans les Hauts-de-Seine.
Même constat au Puy-de-Dôme pour l’ASM Clermont-Ferrand malgré une performance exceptionnelle en 2017 de part la maigreur de son palmarès (seulement deux titres de champion de France en 2010 et 2017 pour 12 finales perdues). Le Tarn et son porte drapeau Castrais n’échappent pas à la règle en 2018.
Pour la Haute Garonne et le Stade Toulousain les circonstances ne sont pas les mêmes. Le territoire est déjà conquis par le ballon ovale et les supporters rouge et noir connaissent par coeur le coup de la victoire avec 21 titres de champions de France.
Pourtant, le nombre de licenciés n’évolue pas
Le XV de France est considéré partout autour du globe comme l’une voire la meilleure équipe de la planète. La Coupe du monde de rugby organisée dans l’hexagone en 2023 devrait inonder ce dernier de ballon ovale. Cette renaissance sportive depuis la prise de fonction du sélectionneur Fabien Galthié en 2019 ne se ressent pas dans le nombre de licenciés présents sur le territoire.
Une victoire en coupe du monde au Stade de France pourrait faire mentir le constat suivant. Les performances sportives de l’élite du rugby français n’influent pas sur le nombre de pratiquants.