Le 21 janvier dernier, Beyoncé s’est produite sur scène pour la première fois depuis quatre ans lors de la soirée d’inauguration d’un hôtel de luxe dubaïote. Si la chanteuse a marqué les esprits avec un show grandiose, ce concert fait aussi polémique.
Cela faisait quatre ans que Beyoncé ne s’était pas produite sur scène. Les médias mais aussi de nombreux fans attendaient donc avec impatience que « Queen B » soit de retour avec des shows grandioses. Il était donc prévisible que le concert donné par la chanteuse américaine le 21 janvier dernier serait un évènement très médiatisé. En effet, la star internationale a accepté de chanter devant quelques invités triés sur le volet lors de la soirée d’inauguration d’un hôtel de luxe à Dubaï.
Un spectacle époustouflant et un cachet historique
Pour convaincre la star internationale de se produire sur scène, les organisateurs de l’évènement auraient déboursé près de 24 millions de dollars selon le média GQ Middle East. Ce tarif mirobolant n’a pas été confirmé par une source sûre mais s’il s’avère véridique, cela signifie que la chanteuse américaine a touché un des plus gros cachets de l’histoire. Par contre, il est certain que Beyoncé a offert un spectacle mémorable aux mille cinq cent personnes invitées à assister à cette soirée privée. En effet, elle a interprété, pendant plus d’une heure, certains de ces plus grands tubes comme Freedom ou Beautiful Liar. La star internationale a aussi surpris le public en chantant avec sa fille de 11 ans, Blue Ivy, le titre Brown Skin Girl. Beyoncé est une artiste reconnue pour ses spectacles grandioses et sa prestation lors de cette soirée d’inauguration confirme que la chanteuse est une véritable showgirl.
Un concert qui fait polémique
Cependant, ce concert a aussi fait polémique, notamment aux Etats-Unis. En effet, l’interprète de Crazy In Love a revendiqué à plusieurs reprises et publiquement qu’elle était féministe. Seulement, dans un pays comme les Emirats Arabe Unis où les femmes n’ont pas totalement les mêmes droits que les hommes, de nombreuses personnes se sont demandé où étaient passées les valeurs féministes de Beyoncé.
Pire encore, la chanteuse américaine n’a eu de cesse de prôner l’inclusivité et a aussi soutenu qu’elle soutenait la cause LGBTQ+. Or, aux Emirats arabes unis, l’homosexualité est punie par la loi. En effet, la législation de cet Etat prévoit des peines d’amende, d’emprisonnement voire des peines de mort contre les relations homosexuelles. De nouveau se pose donc la question de savoir où si les messages de tolérance de la star international ne se sont pas envolés face au tarif exorbitant qu’elle aurait touché pour sa prestation du 21 janvier dernier.
D’autant que son dernier album Renaissance, sorti le 29 juillet 2022, comporte plusieurs titres qui prône des valeurs d’acceptation de l’autre. De plus, le journal Washington Post avait indiqué que ce projet honorait la culture queer noire américaine. Beyoncé avait même dédié cet album à son oncle Johnny qui lui a fait connaitre la culture Queer. Cependant, certains observateurs ont remarqué que Queen B n’a chanté aucune chanson de son nouvel album. Sans doute parce que les chants drags de certains titres de Renaissance ne sont pas vraiment en accord avec la législation anti-LGBTQ+ des Emirats arabe unis.
Ainsi, même si la chanteuse était accompagnée sur scène d’un orchestre féminin, que le groupe libanais Mayyas, entièrement composé de femmes, a dansé avec elle sur scène et qu’elle portait une robe créée par couturier ukrainien, cela n’a pas fait oublier à certains que Beyoncé avait accepté de se produire dans un Etat connu pour sa législation anti-LGBTQ+ et antiféministe. Ces critiques témoignent sans doute du fait qu’au 21ème siècle, lorsqu’un chanteur engagé se produit sur scène, il n’interprète pas seulement ses titres mais est aussi le représentant des valeurs qu’il prône.