Ces athlètes expatriés, sont partis à l’autre bout du monde afin d’accomplir leurs rêves sur le continent nord-américain. Pour la plupart, leurs ambitions sont de poursuivre leur progression afin de pouvoir vivre de leur sport.
Au cégep de Jonquière au Québec, l’équipe collégial de football américain des Gaillards compte dans ses rangs plus d’une dizaine de joueurs français venus des 4 coins de la France, « on accueille des français dans l’équipe de football, tout d’abord car ce sont d’excellents joueur. Ce sont des étudiants athlètes avec de grosses capacités athlétiques », mentionne Phill Leduc, entraîneur- chef de l’équipe des Gaillards de Jonquière.
Une scolarité adaptée avec le sport.
Le sport occupe une place de choix dans la culture nord-américaine. Ce qui explique pourquoi la plupart des étudiants étrangers viennent ici pour concilier études et pratiques sportives. Les installations sur le campus sont conçues pour permettre la conciliation des deux aspects. «Le terrain de football, la salle d’entraînement, la résidence, et les cours se donnent au même endroit dans le campus, chose qui n’est pas très fréquente en France», affirme Phill Leduc. Pierre Cholet, un étudiant international français et receveur dans l’équipe de football des Gaillards, cherche à harmoniser ses études tout en exerçant sa passion pour le football américain : « Mes ambitions c’est d’être professionnel, je veux essayer d’aller à l’université, obtenir un diplôme, réussir dans le football aussi bien que dans les études. »
Le Canada offre pour lui toutes les opportunités pour pouvoir concilier les 2 aspects. En effet, les cours et le sport sont aménagés afin de permettre aux athlètes de s’entraîner, sans pour autant délaisser les cours. Le Québec ouvre aussi de nombreuses opportunités scolaires grâce au sport. « Le Canada ouvre des portes scolaires importantes grâce au football, par exemple Mcgill une université canadienne très reconnue », déclare Pierre Cholet. Ce sont de nombreuses universités canadiennes prestigieuses qui offrent chaque année des bourses d’étude aux joueurs des équipes collégiales pour pouvoir pratiquer le football et les études à haut niveau. « Il y a de nombreuses universités auxquelles on peut accéder grâce au football, et en même temps avoir un diplôme qui est reconnu en France, et qui sont de très bons diplômes », affirme-t-il.
Les infrastructures dans les écoles québécoises jouent également un rôle crucial, avec des installations adaptées et de haute qualité, permettant aux joueurs de se développer plus rapidement. « On a des salles de musculations beaucoup plus grandes, un terrain de football extérieur et intérieur, une piscine, des salles pour les meetings », souligne Pierre Cholet.
Un niveau de jeu plus relevé au Québec.
Au Québec le football américain fait partie des sports les plus populaires de la province, le niveau y est donc proportionnel et plus relevé qu’en France. Une opportunité unique pour les joueurs français de s’améliorer et de perfectionner leur technique. « J’ai appris à jouer le football canadien avec un joueur en plus, il y a des nouvelles stratégies à apprendre, ils utilisent des morts différents pour certaines appellations, pour certains types de jeux. Clairement le Canada m’a beaucoup apporté », poursuit Pierre Cholet. Les entraînements au Québec sont aussi plus intenses et plus fréquents. Avec de véritable préparation physique, des coachs dédiés à chaque poste, par exemple des coachs pour les receveurs, pour les oline, les quarterback etc.
Les cégeps et les universités bénéficient de fait d’un financement considérable dans le domaine sportif, bien supérieur à celui des ligues françaises. C’est toute une culture scolaire qui est bâtie autour du sport. Cette année les Gaillards du cégep de Jonquière ont d’ailleurs remporté le bol d’or. Une expérience unique « digne d’un film américain » s’émerveille Enzo Bizaguet, étudiant français et receveur dans l’équipe de football des Gaillards.
Au-delà des frontières du vieux continent, ces athlètes se distinguent à chaque entraînement, à chaque match, cherchant à briller devant les recruteurs des grandes universités québécoises. Malgré la cohésion de l’équipe, la concurrence est féroce et les places dans l’élite du football canadien sont rares. C’est dans cette arène exigeante qu’ils sculptent leur destinée, éclairant le chemin vers des sommets convoités, là où seul le meilleur peut prétendre s’élever.