De Paris à Lille
Au départ, le Comité International Olympique avait pour projet de faire jouer la phase préliminaire de basketball au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Une décision très contestée par les acteurs de ce sport. Ce lieu, critiqué tout d’abord par son manque de place et son plafond trop bas, pour accueillir suffisamment de spectateurs. C’est en mars dernier que Evan Fournier rentre en jeu, pour protester ce choix.
Dans un communiqué, le jeudi 24 mars, le comité d’organisation des JO de Paris 2024 a décidé de ne pas conserver le site. En raison “des spécificités propres à la pratique du basketball”, à la suite des “résultats des dernières études techniques”. Car oui, un tournoi de cette ampleur, cela se travaille. Surtout quand on parle du 4ème sport national !
Un bras de fer
En tant que vice-champions Olympique en titre à Tokyo, les Bleus ne pouvait pas se retrouver en quête d’une médaille d’Or dans ce qui aurait dû être la plus petite salle olympique depuis 1980. Reste maintenant à dénicher un plan B pour le premier tour.
S’en suivent d’interminables discussions pour trouver une solution de remplacement. D’un côté, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) souhaite déplacer le Handball au Parc des Expositions. Afin d’y laisser le champ libre aux basketteurs de jouer à Lille. Une option inenvisageable pour la Fédération de Basket, qui espère, eux, loger proche du village olympique de Paris. Une question de prestige et d’image rentre alors en jeu.
Comment Evan Fournier ou encore Rudy Gobert pourront expliquer à leurs collègues NBA de la Team USA, que l’un des sports les plus médiatisés dans le monde se joue à des centaines de kilomètres de la capitale. Une déconsidération de la part du COJO ? Une quête d’argent surtout, avec un stade Pierre Mauroy de Lille plein à craquer grâce au Basket. Une façon pour le comité de remplir leurs caisses…
Vers un boycott des stars de la NBA ?
Ainsi, Paris 2024 proposerait à la FIBA que les équipes dorment au village des athlètes de Saint-Denis et fassent le trajet en car. Soit, un aller simple de 3 heures. Un logement permanent à Lille ne serait pas une option. D’autant plus que la FIBA avait demandé dès le départ d’être en région parisienne (depuis les JO de 1936, le basket a toujours eu lieu dans la ville hôte). Mais aussi à cause d’une assurance que la FIBA devra transmettre aux franchises américaines pour libérer les joueurs.
Le stade Pierre Mauroy présenterait également un problème technique, qui a été pointé du doigt par la Fédération Internationale de Handball : l’absence de climatisation et donc le risque de condensation en pleine saison estivale peut rendre le sol glissant…
À deux ans de l’ouverture du tournoi, les négociations devraient se poursuivre, afin de garantir la satisfaction des sportifs, mais aussi des téléspectateurs, soucieux de passer un été 2024, historique !