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Le “pacte d’action” de Gabriel Attal, 12 867 044 électeurs oubliés…

12 867 044. Il s’agit du chiffre à retenir. Mais de quoi s’agit-il ? Tout simplement du nombre d'électeurs que mettrait de côté ce “pacte d’action” proposé par Gabriel Attal. Si l'on additionne le nombre de votants pour le Rassemblement national, pour le parti d’Eric Ciotti ainsi que pour La France Insoumise au deuxième tour des élections législatives, on tombe sur celui-ci. Impressionnant.

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Gabriel Attal et la mise en place du pacte d'action: mission impossible ? /Photo by Icon Sport

Un choix que Philippe Schreck, député RN de la 8ème circonscription du Var juge “antidémocratique”. Il ajoute à cela “que le RN a eu l’habitude de pratiques similaires avec monsieur Attal et ses députés ces derniers temps”. Du côté de LFI et de Rodrigo Arenas, député de la dixième circonscription de Paris, cette exclusion est vue sous un autre angle.

L’exclusion de l’extrême droite, je suis assez d’accord. Donc, je n’irai pas sur ce terrain-là. Je vais lui laisser le bénéfice de la droite. En revanche, sur LFI je pense que, pour pouvoir continuer à exister dans le récit qui est raconté dans les médias qui est de nature à un peu formater l’opinion publique. On a besoin d’inventer des croque-mitaines, des monstres du placard, ce genre de choses. Tout simplement.”.

Rodrigo Arenas, député de la dixième circonscription de Paris.

Mais rentrons un peu plus dans le détail de ce projet proposé par le Premier ministre démissionnaire.

Gouvernons ensemble !

Gabriel Attal se lance dans cette idée en partant d’un constat assez simple. Il n’y a aucune force politique qui s’est vu donner une majorité suffisante pour gouverner seule le pays. L’Assemblée nationale n’est pourvue d’aucune majorité absolue. Son objectif serait de “trouver une nouvelle voie à l’Assemblée nationale, par le dialogue et le dépassement des clivages habituels”. Le but est de créer une grande coalition qu’il appelle par ses propres mots “républicaine” pour gérer au mieux la vie politique de la France.

Des sujets prioritaires

Dans ce “pacte d’action”, Gabriel Attal nomme six chantiers prioritaires. “Le rétablissement de nos comptes publics et le renforcement de notre souveraineté économique”, “la défense de nos valeurs, de notre laïcité et le renouveau de nos institutions”, “la qualité de vie des Français : leur pouvoir d’achat, leur logement et leur travail”, “l’environnement”, “la sécurité” et “les services publics” avec une priorité donnée à “l’éducation et la santé”. Malgré tout, le président d’EPR rassure ses camarades politiques. Il met en avant que ceux-ci pourraient être discutés entre les différents groupes parlementaires pour pouvoir trouver un consensus. Un septième axe prioritaire a même été rajouté par le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné, il s’agit de la  “la souveraineté militaire”.

Une solution qui ne satisfait pas Rodrigo Arenas, “On a été élus sur un mandat des électeurs. Moi, j’ai été élu au premier tour sur le programme du NFP. Ce n’est pas pour mettre en œuvre le programme de mon adversaire politique, en l’occurrence Emmanuel Macron”, martèle le député Insoumis.

Tom Cruise et mission impossible débarque à l’Assemblée Nationale

La majorité présidentielle ne s’arrête pas là. Ils évoquent aussi quelques sujets plus clivant comme la réforme de de l’assurance chômage ou encore l’application rapide des mesures de la loi immigration. Il faut additionner à cela un paramètre évoqué au début de l’article. Gabriel Attal veut réaliser ce pacte en se passant de la troisième force à l’Assemblée nationale, le RN ainsi que d’une partie du Nouveau Front populaire en excluant LFI. Cela signifie qu’il se passe de 159 députés auxquels il faut rajouter les 16 sièges obtenus par le parti d’Eric Ciotti, ce qui porte le total à 175 députés. Un chiffre conséquent qui pourrait fortement poser problème à ce pacte d’action en cas d’adhésion partielle des autres groupes parlementaires. La proposition semble donc assez complexe à mettre en place.   

C’est toute l’équation dans laquelle Emmanuel Macron a mis le pays, c’est-à-dire mettre des ronds dans les carrés

La France semble donc bloquée. Ce “pacte d’action” a peu de chances d’aboutir. Maintenant si jamais celui-ci venait à échouer, il faudrait trouver une solution alternative. Mais cela reste très complexe. Certains iront même jusqu’à dire impossible. Philippe Schreck,

C’est toute l’équation dans laquelle Emmanuel Macron a mis le pays, c’est-à-dire mettre des ronds dans les carrés

Philippe Schreck, député RN de la 8ème circonscription du Var

Il ne reste plus qu’à voir si cette proposition de Gabriel Attal verra le jour. Pour le moment, l’immobilisme politique est de mise en France. La bifurcation semble inéluctable…        

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