Un début de carrière très silencieux
Le jeune Vlahović signe son premier contrat professionnel à 15 ans, record pour l’époque, au FK Partizan Belgrade. Le club de sa ville natale le voit gravir les échelons et faire ses débuts avec l’équipe professionnelle début 2016. Pétris de talent, des écuries européennes plus prestigieuses ne tardent pas à s’intéresser au nouveau diamant des Balkans. Avec un championnat et deux coupes de Serbie glaner en deux ans, il quitte son pays à l’été 2017. Dušan rejoint la formation florentine pour un montant d’un million d’euros.
Explosion sous les couleurs de La Viola
C’est le plongeon dans le grand bain pour celui qui vient tout juste de fêter ses 18 ans. En effet, sa première année en Serie A est assez faible en temps de jeu. Avec seulement 10 matchs et aucun but inscrit, son adaptation à l’Italie ne se fait pas sans mal. Barré par la concurrence de Giovanni Simeone et de Luis Muriel, il peine à s’imposer sur le front de l’attaque. Néanmoins, cette période difficile ne sera que de courte durée.
La saison suivante, il joue 30 matchs pour six buts marqués et les choses sérieuses comme à l’aube de l’exercice 2020/2021. Vlahović prend enfin une place de titulaire au sein du 11 de la Fiorentina et ne le quittera plus. Il termine avec 21 buts en 37 matchs, en tant que nouvelle révélation du calcio italien. Cette saison, il d’ores et déjà meilleur buteur avec 17 réalisations fin décembre. Des stats ahurissantes qui ne laisse pas l’Europe indifférente.
Profil d’un numéro 9 létal
Les caractéristiques de Vlahović sont très impressionnantes et le parallèle avec la pépite norvégienne du football mondial est extrêmement facile à faire. Comme Erling Haaland, c’est un pur avant-centre, très grand également avec son mètre 90. En revanche, sa mobilité avec et sans ballon n’en est pour le moins pas impacté. Capable de tous les gestes dignes d’un attaquant de classe mondiale, son style nous rappelle celui du géant suédois, Zlatan Ibrahimović. Son pied fort reste le gauche, mais cela ne l’empêche pas d’utiliser un jeu de tête extrêmement efficace. Son habileté devant le but n’est donc plus a prouver, et ce, très souvent dans un dispositif en tant que seule pointe. Ce numéro 9, redoutable, a tout pour venir concurrencer les cracks de la nouvelle génération.
La pression d’un transfert colossale sur ses épaules
Cet hiver, Vlahović est courtisé par les plus grands d’Europe. On parle tant tôt du Barça, ou encore d’Arsenal, mais c’est bien la Juventus de Turin qui s’offre les services du joyau serbe. Transfermarkt estime le montant du transfert à 81.6 millions d’euros. Il devient alors le joueur de nationalité serbe le plus cher de l’histoire. Récupère, dans le même temps, le numéro 7, anciennement porté par le titan Cristiano Ronaldo. Il ne manque d’ailleurs pas de lui rendre hommage, lui qui l’a toujours pris pour modèle de carrière.
Déjà un but en championnat sous ces nouvelles couleurs face au Hellas Vérone, mais surtout une première remarquée en Ligue des champions. Dušan marque après seulement 32 secondes passées sur la pelouse de ce 8ème de finale aller face à Villarreal. Un but où il use parfaitement de toutes ses qualités athlétiques pour se débarrasser de son adversaire direct et ajuster le gardien médusé. La grande classe.
Et maintenant, Vlahović a-t-il la carrure pour se faire une place parmi les plus grands joueurs du monde ? Certainement, mais à seulement 22 ans, il lui reste encore de nombreuses années devant lui. De quoi nous prouver que son talent et sa détermination sont à la hauteur de nos immenses attentes. De nature très confiant, le serbe laisse transparaître une sérénité déconcertante pour son âge. Dans tous les cas, son italien est excellent et les nombreux éléments cités précédemment garantissent que Dušan porte la marque des grands sportifs.
Voyons jusqu’où l’étoile montante du football serbe pourra emmener ses partenaires de la juve. Peut-être vers le sacre européen tant attendu en terre Bianconeri.
Article écrit par : Adrien Cochet
