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La politique et les artistes : entre engagement et dédouanement

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Les élections présidentielles américaines, évènement politique majeur, aura lieu le 5 novembre prochain.

Le célèbre DJ Snake s’est récemment opposé à l’utilisation de sa musique durant des évènements politiques. Une prise de position qui témoigne de l’importance, pour les artistes, de se positionner sur des questions politiques.   

Le 5 novembre prochain aura lieu la 27ème élection présidentielle américaine. Cet évènement politique majeur a déjà fait couler beaucoup d’encre entre les tentatives d’assassinat contre le candidat Donal Trump ou encore le désistement de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche.

C’est dans ce contexte mouvementé que s’est tenue, entre le 19 et le 22 août, la convention du parti démocrate. Cette dernière, qui réunissait les cadres et partisans du parti, avait pour but d’instituer le nouveau candidat qui représentera le Parti pour l’élection présidentielle. Si, sans grande surprise, Kamala Harris a été choisie, cette convention a également fait parler d’elle pour des raisons a priori bien éloignées de la politique. En effet, le célèbre artiste DJ Snake a critiqué l’utilisation, durant ce rassemblement politique, de son morceau « Turn down for what ». Une prise de position qui rappelle que les artistes se retrouvent, parfois malgré eux, impliqués dans la vie politique.

DJ Snake s’oppose à l’utilisation de sa musique dans les évènements politiques

Ainsi, le DJ franco-algérien a commenté, sur le réseau social X, une vidéo dans laquelle on voit Lil Jon, qui a collaboré sur le morceau, lancer le titre « Turn down for what ». Il utilisait cette musique pour annoncer que l’Etat de Géorgie, dont il est originaire, soutient Kamala Harris. DJ Snake a alors indiqué qu’il n’a « pas autorisé et n’autorise toujours pas l’utilisation de ma musique lors d’un événement politique de quelque nature que ce soit ».

Le musicien n’est pas le seul à s’être insurgé de l’utilisation de sa musique lors d’un tel évènement. En effet, Beyonce, Céline Dion ou encore Woodkid se sont opposés à ce qu’une de leurs chansons soit jouée lors d’un meeting de soutien à Donald Trump. Ce qui est plus étonnant, en revanche, c’est que DJ Snake se soit opposé à la diffusion d’un de ces morceaux par le camp démocrate alors que les autres artistes refusent plutôt de voir leurs chansons être associées à Donald Trump.

Des artistes qui ont un rôle à jouer dans cette élection

En effet, Beyonce a, par exemple, menacé de mettre en demeure le candidat du parti républicain s’il rediffusait son titre « Freedom » lors d’un de ces meetings. Cependant, Queen B a autorisé Kamala Harris à utiliser cette même chanson au début de sa campagne présidentielle. Cela démontre bien que le choix des musiques diffusées lors des rassemblements politiques est stratégique. Ainsi, si l’artiste autorise un parti politique à jouer sa musique lors de ces évènements politisés, cela signifie indirectement qu’il soutient ce candidat.

Les candidats à la Maison Blanche ont tout intérêt à être soutenu publiquement par des célébrités car ces dernières ont une véritable influence sur les électeurs américains. Le rôle des artistes, notamment ceux de l’industrie musicale, est donc plus important qu’il n’y parait dans cette élection américaine dont les résultats seront sans doute très serrés. D’autant que les rassemblements politiques organisés durant la campagne électorale sont de véritables shows dans lesquels la musique a une place importante et permet de galvaniser le public.

Etre artiste est, plus que jamais, synonyme d’engagement

La prise de position de DJ Snake démontre également qu’aujourd’hui, on attend des artistes qu’ils se positionnent clairement sur des questions politiques. D’ailleurs, lors des élections législatives françaises, ce DJ avait clairement rappelé à quel point il était important de voter et avait appelé à faire barrage contre l’extrême droite. Plus récemment, il a scandé « Free Palestine » au festival de rap les Ardentes et a signé une tribune dans le journal Libération. Cette dernière a réuni la signature de plusieurs artistes dont Angèle ou encore Léa Seydou qui demandaient au président Macron de reconnaitre officiellement l’Etat de la Palestine. Au contraire, des auditeurs ont appelé au boycott de Selena Gomez car elle n’avait pas pris position sur la question de la guerre en Palestine.  Un exemple de plus qui démontre qu’en 2024, être artiste signifie, plus que jamais, être engagé.            

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