Un phénomène pas si nouveau
C’est un changement radical pour le mercato et une toute nouvelle dimension à ajouter à la stratégie que tentent de mettre en place les clubs. Mais c’est aussi une pierre de plus à ajouter à l’édifice de l‘américanisation du football et ce n’est pas un hasard. Or dans ces sports aujourd’hui certaines figures emblématiques comme LeBron James (The Decision en 2010), Tom Brady ou Kevin Durant ont amorcé ce virage de la « free agency », comme le summum de la carrière du sportif, pourquoi ? Car ils cherchent à dépasser le cadre du sport.
Leur poids sportif mais surtout médiatique et commercial a amené les joueurs à prendre plus de responsabilités sur leur carrière. C’est ce qu’on appelle le « Player Empowerment » soit la prise de pouvoir des joueurs au détriment des clubs, des ligues ou des fédérations. Les footballeurs s’en inspirent désormais et le phénomène prend de l’ampleur. Ils deviennent des stars et contrôlent désormais voire mettent en scène leurs décisions de carrière (cf. le documentaire de Paul Pogba : Pogmentary) pour acquérir followers, contrats et sponsors.
Le joueur aux commandes
Ces exemples montrent que les dirigeants peuvent s’incliner devant l’influence des meilleurs joueurs au monde (ou ceux qui pensent l’être). Les stars décident désormais eux-mêmes du déroulé de leur carrière. Les dirigeants essayent quant à eux d’avancer entre ces décisions qu’ils tentent tant bien que mal d’anticiper.
Certains agents encouragent de surcroît leurs poulains à aller au bout des contrats. Pour toucher la grosse prime à la signature, sans que le club acquéreur n’ait à dépenser les millions du transfert. Tout porte à croire que la prise de pouvoir des joueurs pourrait devenir un sujet dans le football et notamment pour les petits clubs. Évidemment on ne peut que féliciter les athlètes de prendre leur carrière en main. Loin de la domination que les équipes ont eue sur leurs prédécesseurs.