Qu’est-ce que la COP 27 ?
La COP (ou Conférence des Parties) est une réunion organisée chaque année par les adhérents de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui a pour but de fixer les objectifs climatiques mondiaux. Il en existe trois types : la COP sur la biodiversité, la COP sur la lutte contre la désertification et enfin la COP sur les changements climatiques.
Ainsi la COP 27 prévue cette année à Charm el-Cheikh en Égypte avait pour principale prétention – tout comme la COP 26 de Glasgow (la réunion de l’an dernier) – de faire véritablement appliquer les dispositions prévues par l’Accord de Paris qui visait à atténuer le changement climatique.
Le Ministère de la transition écologique et de la Cohésion des territoires français vante cette COP 27 comme apte à “aligner les flux financiers mondiaux, renforcer l’ambition et renouveler la solidarité avec les pays les plus vulnérables”.
Une année houleuse pour le climat
Cette année, la COP n’avait rien de banale puisqu’elle s’est enregistrée dans un contexte assez difficile notamment par des chiffres climatiques assez mauvais puisque l’année 2022 a été synonyme de chaleur extrême, d’inondations et incendies ravageurs ainsi que de fortes sécheresses historiques. Par ailleurs, les récentes données du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) n’ont pas su dévoiler l’efficacité des mesures prises antérieurement puisque ses divers scénarios parlent d’une hausse de 3°C pour la fin du siècle.
Le contexte géopolitique a aussi su énormément joué pour cette COP 27 avec, comme acteur majeur, la guerre en Ukraine qui a eu ses conséquences, particulièrement avec la crise énergétique et alimentaire qu’elle a su engendrée.
C’est alors dans un contexte assez alarmant que la COP de 2022 a eu lieu. Ce qui a influé de ce fait le débat, les négociations entre les représentants des pays adhérents se terminant alors après trente-quatre heures de discussions pour enfin parvenir a un consensus.
Ce qu’il faut retenir de cette COP 27
La mesure phare de cette COP 27 est la création de nouveaux fonds dédiés à réparer “les pertes et les dommages” c’est-à-dire les dégâts causés par le réchauffement climatique et plus précisément dans les pays vulnérables. Bien qu’historique, pour certains négociateurs elle est en effet assez tardive puisque cette idée d’aider financièrement les pays vulnérables, et notamment les petites îles, n’est pas récente. Elle est réclamée depuis le Sommet de la Terre de Rio, soit depuis bientôt une trentaine d’années.
Cette année, il n’a pas été question d’accroître les mesures propices à lutter contre le réchauffement climatique mais à simplement réduire “rapidement” les émissions. Réduction déjà stipulée l’an dernier à Glasgow. Un “manque d’ambition” que “regrette” la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
La déception s’est aussi caractérisée chez certains par l’absence du sujet des “combustibles- fossiles” qui pour le Royaume-Uni, l’Union européenne ainsi que l’Inde, sont à éliminer progressivement pour tendre vers une réduction des émissions de CO2.
En outre, cette COP 27 a su faire parler d’elle notamment par l’aide financière qu’elle propose “aux pays vulnérables” mais ne donnent visiblement pas de mesures assez drastiques visant à lutter contre le réchauffement climatique, selon une bonne partie des États représentés durant cette réunion.
Voir aussi : La France contribue au Bouclier global contre les risques climatiques