L’été du rugby français a été marqué par le deuil de Medhi Narjissi, 17 ans, emporté au large des côtes sud-africaines lors d’un rassemblement de la sélection U18. Une enquête est d’ailleurs en cours pour homicide involontaire afin de dégager les responsabilités. À côté de cela, l’image de l’équipe de France a aussi été ternie par l’accusation de viol porté à l’encontre de deux joueurs lors de la tournée en Argentine ; ainsi que par les propos racistes de M. Jaminet, qui lui ont valu 34 semaines de suspension. Toutes ces affaires, nuisant à l’image du rugby en France, poussent aujourd’hui la fédération à imposer un cadre plus strict aux différents rassemblements.
Le fléau de l’addiction qui n’échappe pas au monde du rugby
« Je pense que, pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis. »
De plus, le souci de la drogue, et notamment de la cocaïne, est de plus en plus évoqué, notamment par les clubs qui commencent à prendre des mesures, tels que des contrôles aléatoires. En février dernier, une commission addiction a été ouverte pour travailler sur ce sujet. Florian Grill expliquait : « Je pense que, pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis. » Sur ce point, Olivier Capelle, médecin à la Fédération française de rugby explique : « Cette addiction va être liée dans notre sport à plusieurs choses : la pression du résultat, la charge d’entraînement avec un sport très traumatogène, un sport de combat de contact. Il y a une possibilité de prendre ses substances ou de se réfugier dans la cocaïne ou l’alcool pour effacer ses mots et avoir plus de facilité. »
Le retour à la compétition pour les équipes de France
Enfin, les résultats sportifs à courts et longs termes sont évidemment aussi au centre des ambitions de la fédération. Tout d’abord pour le long terme, Florian Grill devra agir pour relancer le nombre de licenciés (360 000 la saison dernière). À plus court terme, l’ambition est « d’être champion du monde, avec l’ensemble de nos équipes de France ». Pour cela, aussi, la volonté de mettre un cadre plus strict s’impose dans tous les domaines. Du côté des hommes, l’échec de la dernière coupe du monde à domicile a marqué, l’édition 2027 est donc déjà dans le viseur. Avant cela, le XV de France tentera de renverser l’ogre irlandais pour aller chercher le tournoi des 6 Nations dans quelques mois. Chez les femmes, qui avaient fini 3ème lors de la coupe du monde 2022, les ambitions restent fortes. En avril pour les Six Nations, elles auront sûrement à cœur de bousculer les Anglaises invaincues dans cette compétition depuis mars 2018. La coupe du monde féminine arrivera aussi très vite, en été 2025, de l’autre côté de la Manche.