L’ancien numéro 5 mondial et longtemps numéro 1 français de tennis Jo-Wilfried Tsonga a annoncé, mercredi 6 avril, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, qu’il prendrait sa retraite en 2022 après le tournoi de Roland-Garros. Il sera alors âgé de 37 ans.
Une carrière avec de nombreux titres, mais aucun en Grand Chelem
« J’ai réussi, tout au long de ma carrière, à rester un joueur humain »
déclare Jo-Wilfried Tsonga dans la vidéo d’annonce de fin de carrière
Il a beaucoup gagné, mais jamais de titre en Grand Chelem. Fort de dix-huit titres, dont deux Masters 1000, le Manceau est le deuxième Français le plus sacré derrière Yannick Noah depuis les débuts de l’ère professionnelle. Il a souvent tutoyé les étoiles en Grand Chelem. Mais sans parvenir à être le premier Français à remporter un titre majeur depuis le sacre de Noah à Roland-Garros en 1983.
Une seule finale de Grand Chelem
L’ascension du Manceau a été rapide. À l’Open d’Australie 2008, il a fait sensation en éliminant Andy Murray (9e mondial) au premier tour, puis Guillermo Garcia-Lopez, Richard Gasquet, Mikhaïl Youzhny. Mais il a surtout assommé Rafaël Nadal (6-2 6-3 6-2) dans un moment de méforme. Ou plutôt, où le Français était impeccable. Il a retrouvé Novak Djokovic pour son unique finale de Grand Chelem, et elle lui a échappé.
Cependant, Tsonga est passé de la 212e place mondiale en fin de saison 2006 à la 6e place mondiale, fin 2008.
C’est une de ses meilleures années. À l’automne, son parcours lors du Masters 1000 de Paris laisse sans voix. Pour remporter sa première finale dans cette catégorie, le Manceau a successivement surclassé Djokovic, Roddick, Blake et Nalbandian. Un parcours digne des plus grands !
En 2013, Tsonga fait vivre à Roland-Garros une quinzaine inoubliable. Après s’être défait de Roger Federer, alors 3e mondial, en quarts de finale, Tsonga a dû affronter David Ferrer. Grand favori face à l’Espagnol, Tsonga a été battu en trois sets (6-1, 7-6, 6-2). Sans parvenir à dissimuler sa frustration. Il s’est effondré, au plus près d’un exploit à la Noah. Terrible…
De 2010 à 2015, Tsonga passe 5 ans dans le TOP 20
Entre le 28 janvier 2008 et le 12 février 2018, Tsonga n’a pas quitté le Top 20 (à l’exception d’une période de deux semaines). Il n’a même pas quitté le Top 10, entre septembre 2011 et mars 2014. Un haut rythme de croisière que peu de joueurs ont été capables d’égaler.
Entre l’Open d’Australie 2010 et Roland-Garros 2015, il a disputé 5 demi-finales en Grand Chelem : une en Australie, deux à Roland-Garros et deux à Wimbledon.
Trois ans après une finale perdue au Masters face à Roger Federer (en 2011), c’est face à ce même adversaire que le Français remporte son deuxième titre majeur, en 2014. Au terme d’un parcours remarquable, lors duquel il bat successivement Djokovic, Murray, Dimitrov et Federer. Jo-Wilfried Tsonga remporte le Masters 1000 de Toronto et s’adjuge son deuxième titre dans cette catégorie, qui a offert l’un de ses plus beaux parcours en compétition.
De plus en plus lâché par son corps
Blessé aux adducteurs et contraint à l’abandon au 3e tour de Roland-Garros 2016, puis forfait en plein US Open à cause d’un genou douloureux, le sommet de la poisse est atteint en 2018. Des opérations au genou l’obligent à s’arrêter pendant sept mois. Des problèmes de dos et de hanches finissent de lui briser sa fin de carrière. Que ce soit avant et après la pause internationale due au Covid.
Finir en beauté chez lui en France
Son rang actuel ne lui permettant pas de disputer des Grand Chelems et autres Masters, le Manceau va jouer ses derniers matches français à Monte Carlo, à partir de ce dimanche 11 avril, puis à Roland-Garros sur invitation.
Jo-Wilfried Tsonga espère d’ailleurs y arriver en forme. Son but étant de ne pas boucler sa carrière pas une ultime blessure, mais bien par son jeu là où il a toujours donner le meilleur de lui même.
« J’ai toujours voulu être performant, me mettre des objectifs au top. Ce sera l’occasion de le faire une dernière fois »
Déclaration de Tsonga sur son dernier Roland-Garros