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Javier Milei, le nouveau visage de l’Argentine

Le 10 décembre prochain, Javier Milei, nouveau président argentin, élu à 56 % des voix, sera investi pour un mandat présidentiel de quatre ans. Il est le président ayant obtenu le plus de voix depuis le retour démocratique argentin, en 1983. Surnommé “El Loco”, il atteint les plus hautes sphères politiques argentines, alors inconnu à l'international.

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Buenos Aires accueillera dorénavant un nouveau Président - IStock.
Buenos Aires accueillera dorénavant un nouveau Président - IStock.

Le nouveau président argentin au visage controversé

Javier Milei, dépeint comme un homme politique d’extrême droite et libertarien. Il succède à Alberto Fernandez positionné au centre gauche l’échiquier politique argentin. Ancien député, élu en 2021, il gagne cette élection présidentielle avec 56 % des voix face à son opposant, le ministre de l’Économie, Sergio Massa.

Après avoir mis en place une campagne “antisystème”, il promet désormais à l’Argentine qu’elle “retrouvera sa grandeur”. Pour Théo Groléas, élu Les Républicains à Vienne (Isère), “l’élection de Milei à la tête de l’Argentine est un danger pour le peuple argentin”, dit-il avant d’ajouter, “je pense qu’on a vraiment affaire à quelqu’un de très border dans sa manière de faire de la politique ; il n’ a pas la carrure présidentielle ni le style politique. Je ne sais pas si on peut parler de nouveauté, mais en tout cas, on peut dire que c’est un danger.” 

Dépense publique, contre l’IVG et climatosceptique

Depuis son élection le 19 novembre dernier, il est apparu sur les réseaux sociaux une tronçonneuse à la main. Cette intervention dans la rue est surtout métaphorique puisque par cet acte, il veut démontrer aux Argentins qu’il coupera sévèrement dans les dépenses publiques. Aujourd’hui, en Argentine, 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté alors que l’inflation a atteint les 143 % en un an. Pour le nouveau président argentin, il faut agir. Agir en dérégulant le marché.

Opposé à l’IVG et climatosceptique, il considère que la vente d’organes doit être autorisée et deviendra un énorme bénéfice économique pour l’économie argentine. Pour Camille Chapuis, ancien assistant parlementaire La République En Marche, Javier Milei est un personnage controversé. “Je ne pense pas non plus qu’il le soit réellement [libertarien] parce qu’on a vu dans ses petites sorties sur les médias qu’il va être pour la vente de ses organes, donc oui, de la libéralisation à ce niveau-là. En revanche, il est contre le mariage pour tous et contre le cannabis. Donc libertarien, je ne suis pas sûr, en tout cas, pas à 100 %. D’extrême droite peut-être puisqu’il est plutôt conservateur, fermé et très populiste”.

Un autre élément du programme du nouveau président argentin est de rendre tout ce qui est public, privé. Javier Milei veut privatiser l’agence Telam, la télévision et la radio publique, ainsi que le pétrolier YPF. “Nous considérons que la télévision publique est devenue un mécanisme de propagande. Tout ce qui peut être entre les mains du secteur privé le sera”, a-t-il affirmé. Néanmoins, à la chambre des députés, les militants du parti de Javier Milei “La Liberté Avance”, ne disposent que de 38 sièges sur 217. Afin de mettre en place ses idées, le président argentin devra obligatoirement s’allier avec les autres partis présents à la chambre des députés, qui malheureusement, n’ont que très peu d’enthousiasme pour cette future investiture.

D’après Théo Groléas, une seule hypothèse pourrait expliquer le soudain élan pour l’extrême droite au niveau international, et par conséquent, l’élection de Javier Milei. “Il y a beaucoup de théories mais je pense que les flux migratoires qui viennent à tendre l’économie des pays poussent les électeurs à voter pour des partis politiques plus conservateurs, représentés par les militants de l’extrême droite ou des extrêmes quels qu’ils soient.”, a-t-il conclu.

Élection sévèrement critiquée en France 

Depuis la victoire de Javier Miler, les réactions fusent sur les réseaux sociaux du monde entier. En France aussi, sur X (ex-Twitter) où Stéphane Séjourné, député européen du parti Renew Europe s’est exprimé.

Yannick Jadot, sénateur écologiste et ex-candidat à la présidentielle de 2022, s’est aussi exprimé après cette élection.

À l’extrême gauche aussi a largement dénoncé l’arrivée au pouvoir du nouveau président argentin. C’est le cas de la députée LFI-NUPES, Danielle Simonnet qui a réagit sur X (ex-Twitter), au lendemain de la victoire de Javier Milei.

Camille Chapuis a été étonné des prises de positions françaises. “Ce qui m’a surpris, ce sont les réactions françaises. Comment peut-on le qualifier et d’extrême droite et de libertarien ? La France ne sait pas trop ce qu’est le libertarianisme, on s’en aperçoit”. En revanche, les partis situés à droite de l’échiquier politique n’ont pas encore réagi face à cette future investiture.

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