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Israël-Gaza : un cessez-le-feu qui va durer ? 

Le samedi 13 mai 2023 au soir, un cessez-le-feu a été installé entre Israël et Gaza. Cette trêve est devenue nécessaire au regard de l’escalade meurtrière qui s’est déroulée entre ces deux territoires. L’Égypte, médiateur important au coeur de ce conflit géopolitique international, a su reprendre son rôle historique. Grâce à son intervention, cette trêve a pu être instaurée. Mais ce cessez-le-feu va-t-il être maintenu à long terme ? Comment ce conflit continue-t-il de représenter un manquement à l’État de droit ?

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Des roquettes fusaient dans le ciel de Gaza, samedi 13 mai. (Said Khatib/AFP)
Des roquettes fusaient dans le ciel de Gaza, samedi 13 mai. (Said Khatib/AFP)
Des combats qui nécessitent un cessez-le-feu immédiat 

Cinq jours. Voici le nombre de jours de combats qui ont marqué une importante escalade de violence entre Israël et Gaza. Ce regain de tension entre ces deux territoires a su inquiéter la scène internationale. Ces affrontements au Proche-Orient n’ont pourtant rien de nouveau au regard de l’histoire conflictuelle de ces zones géographiques du monde. Et pourtant, ce samedi 13 mai, un cessez-le-feu a dû être instauré afin d’atténuer la situation en attendant une solution. 

Un samedi devenu sanglant notamment à cause des combats de roquette, provoquant la mort de deux personnes une heure avant le cessez-le-feu. On considère ces affrontements comme étant les plus violents et meurtriers depuis août 2022. En effet, ce type de combats forts et extrêmes ne sont pas les seuls et uniques dans cette zone géographique. Le conflit israélo-palestinien continue d’inquiéter les acteurs internationaux au regard de la complexité géopolitique qui en ressort. 

Ces affrontements ont débuté le mardi 9 mai. Ce sont des raids aériens qui ont ouvert le feu en ayant notamment tué trois commandants militaires du Jihad islamique. Ce mouvement est qualifié de « terroriste » par certaines puissances internationales. C’est le cas des États-Unis ou de l’Union européenne. Dans un communiqué officiel, le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyed exige « une intervention des Nations unies pour faire cesser les crimes israéliens ». En seulement quelques jours, plus de 1 230 roquettes ont été tirées et lancées de Gaza vers Israël. Parmi elles, plus de 370 ont été interceptées par le système de défense antiaérien. Pour rappel, ce système ne devrait être normalement déclenché que lorsque les roquettes menacent des zones habitées. 

L’Égypte : médiateur historique de ce conflit 

Avec les accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978, l’Égypte devient un acteur clé dans le conflit israélo-palestinien. En effet, ces accords, signés notamment par le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin, ont permis la signature d’un traité de paix entre Israël et l’Égypte. Grâce à cela, Israël sort de l’isolement. De son côté, l’Égypte peut dorénavant consacrer sa politique à son développement économique, enjeu crucial à l’époque, et non plus seulement au conflit avec Israël. À ce moment-là, ce sont les États-Unis qui jouent le rôle de médiateur entre les deux puissances arabes. 

En ce 13 mai 2023, l’Égypte endosse de nouveau un rôle clé dans la résolution de cette escalade violente et meurtrière entre Israël et Gaza. En tant que médiateur traditionnel, l’Égypte a donc réussi à obtenir un accord des parties sur une trêve. Cette dernière avait pour but de commencer dès 22 heures ce samedi 13 mai. Mohammad Al-Hindi, haut responsable du groupe militant du Jihad islamique à Gaza a su remercier cette médiation égyptienne. Il déclara à l’AFP (Agence France-Presse) : « Nous voulons remercier l’Égypte pour ses efforts ». 

De la même manière qu’en 1978, les États-Unis ont tenu à souligner et saluer la trêve obtenue par l’Égypte. Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche, a notamment expliqué cela dans un communiqué officiel. « Les responsables américains ont travaillé en étroite collaboration avec les partenaires régionaux pour parvenir à cette solution aux hostilités, afin d’éviter de nouvelles pertes humaines et de rétablir le calme à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens ». Au regard de  la gravité historique de cette zone géographique, il est évident que cette désescalade était essentielle. D’autant plus quand on sait qu’Israël possède l’arme nucléaire. 

Conflit israélo-palestinien : un manquement à l’État de droit 

L’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté, le vendredi 30 décembre 2022, une résolution demandant à la Cour internationale de justice de se pencher sur la question de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, au lendemain de l’investiture du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. 

Cette résolution exhorte la cour onusienne, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, à déterminer « les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination », ainsi que de ses mesures « visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem ». Cependant, malgré l’avis que la CPI pourrait donner quant à la question de l’occupation du territoire palestinien par Israël, il ne serait pas suffisamment contraignant pour obliger le gouvernement d’Israël à réagir.

Ainsi, il semble important de souligner que les agissements réalisés sur ces territoires ne sont pas conformes au droit international public. Le manquement à ces normes entraîne un certain nombre de questionnements quant à la pérennité de ce cessez-le-feu. Au regard de l’historique de ce conflit, va-t-il véritablement durer ? Une solution davantage durable et pérenne va-t-elle être trouvée dans les mois et années à venir afin de pallier la situation inquiétante de cette zone ? 

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