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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Interview Thomas Lombard

Aujourd’hui, dans notre journal CSActu, nous nous sommes entretenus avec Thomas Lombard. Cet ancien athlète a évolué pendant 14 ans au poste de centre ou d’ailier au plus haut niveau mondial du rugby. Niveau palmarès, Thomas Lombard a tout vécu avec le Stade Français, où il a gagné 4 fois le championnat du français puis est allé jusqu’en finale de la coupe d’Europe en 2001.

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Thomas Lombard

Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases à nos lecteurs, s’il vous plaît ?

« Je suis Thomas Lombard, ancien joueur de rugby professionnel du Stade Français, du Racing, en équipe de France, mais aussi en Angleterre. Je suis actuellement directeur général du Stade Français, à Paris. »

Quel a été votre meilleur souvenir au cours de votre carrière de rugbyman ?

« C’est une question que l’on me pose régulièrement, car justement, c’est assez difficile d’y répondre, je trouve. Les souvenirs s’effacent malheureusement avec le temps. La seule chose qui ne s’efface pas, ce sont les relations que l’on conserve, soit avec des institutions soit avec des personnes. Mon meilleur souvenir, c’est d’avoir eu l’occasion de rencontrer des personnes qui sont devenues des amis et avec lesquelles l’aventure rugbystique perdure au travers des moments que l’on a passé ensemble et que l’on continue de faire revivre. »

Pouvez-vous nous parler de vos 3 ans passés dans le club de rugby de Worcester Warriors en Angleterre (découverte d’une nouvelle langue, de nouvelles personnes, d’une nouvelle culture/temps d’adaptation/difficultés rencontrées/points positifs + points négatifs) ?

« Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières pendant ces 3 saisons. Je suis passé d’un système où nous étions très performants sportivement, mais au niveau organisation, c’était l’inverse. L’organisation anglaise est basée sur la méthode et sur des choses très rationnelles. C’était très agréable. Mais le rugbyman anglais a souvent tendance à pousser un peu cela à son paroxysme. Nous devenons presque parfois des robots. Il faut réussir à trouver un juste-milieu. C’étaient des ambiances et ambitions totalement différentes. Par exemple, avec le Stade Français, nous jouions chaque saison pour la première place du TOP 14. Alors qu’en Angleterre, lors de mes 3 saisons, nous devions nous maintenir pour rester dans l’élite et nous y sommes parvenus. Le management y est totalement différent. Mais il faut savoir trouver un juste-milieu entre les deux manières de travailler. En France, nous vivons en continu dans l’émotion et l’affection. C’est ce qui nous a permis de réussir pendant de longues années avec le Stade Français. Puis de l’autre côté de la Manche, c’est un système très méthodique qui s’applique en Angleterre. »

Pourquoi avez-vous fait le choix de retourner dans votre club de cœur, le Racing Club France, devenu depuis le Racing Métro 92 ? Était-ce pour vous la suite logique de votre carrière, finir au même endroit où vous l’avez débuté ?

« Le temps passé et nous avons beau être à une heure d’avion ou à quelques heures de train, la famille, les amis, etc. manque quand même. J’étais plus proche de la fin que du début. Il fallait donc envisager la suite. Le retour au Racing 92 était le dernier défi de ma carrière que je voulais relever, avec un projet ambitieux. Je n’avais qu’une envie, c’était de boucler la boucle, puis basculer sur autre chose ensuite.

Cependant, j’ai eu d’autres opportunités où j’ai failli signer à Castres. Mais le projet du Racing m’a plu, il m’a motivé une dernière fois avant de raccrocher les crampons. »

Comment s’est passé votre reconversion professionnelle ? Était-il compliqué de retrouver un emploi après une carrière de sportif de haut niveau ?

« J’ai arrêté en 2008 le rugby de haut niveau, à l’âge de 33 ans. 

Dès que j’ai arrêté, je suis devenu consultant pour RMC et Canal +. Je suis resté pendant 13 ans dans le domaine médiatique. Lors de mes expériences et des opportunités que j’ai pu saisir, j’y ai consacré du temps, de l’énergie et beaucoup de travail. 13 années qui ont été extrêmement enrichissantes et profitables. »

Comment voyez-vous l’avenir de cette jeune équipe de France en pleine progression depuis bientôt 1 an ? (perspective du mondial 2023…)

« Je le vois avec beaucoup d’optimisme. On a une équipe de France qui a retrouvé du corps. On a un staff qui est extrêmement complet et très compétent. Au-delà de ça, nous avons une génération de joueurs exceptionnels, donc il faut en profiter. Il faut saluer tous les centres de formation, mais aussi de la fédération. Depuis les 2 titres de champions du monde de moins de 20 ans, ces jeunes ont inspiré une nouvelle génération. Ce qui a fait monter en qualité toute la formation française. »

Avez-vous un avis sur notre journal CSActu qui traite des sujets d’actualité et qui interview des personnalités ?

« C’est très positif. Il faut que les étudiants s’impliquent et soient moteurs. Du moment où nous sommes au cœur des discussions, et que des personnes sont capables de lire ce genre de journal, on est plus à même de répondre favorablement. Le monde dans lequel on vit à des défauts, mais il faut souligner aussi tous les avantages que nous possédons, le fait de pouvoir communiquer et diffuser des contenus plus facilement. Quand nous avons des personnes ou même des étudiants qui sont motivés, on peut utiliser ces outils plus simplement. Ce qui mènera à pouvoir laisser une trace, tout en développant une passion et un centre d’intérêt commun. »

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