Éternel Espoir
La carrière de Ben Arfa peut se résumer en une phrase : « Potentiel énorme mais gâché par un mauvais comportement ». Faisant partie de la génération 1987 sur laquelle on comptait énormément pour prendre la suite de la génération Zidane, il n’a pas répondu aux attentes, comme la plupart de ses compagnons route. Si sa technique ballon au pied ne fait aucun doute, il n’y a en revanche jamais eue de réelle évolution mentale pour atteindre les objectifs sportifs qu’il s’était fixé. À sa décharge, il n’a pas été aidé par son entourage et les médias qui l’ont monté au pinacle trop vite. Pensant comme à chaque fois, avoir trouvé LE nouveau Zidane. Une erreur commise à de nombreuses reprises avec d’autres joueurs durant la période 2004-2010.
L’éternelle boucle d’HBA
Avec Ben Arfa, une histoire identique s’est répétée à la manière d’un disque rayé qui revient à chaque fois sur le même passage d’un morceau. Malgré des débuts prometteurs, l’histoire tournera plus ou moins mal, avant de finir dans la plus triste des manières. Une seule exception à noter. Sa saison à Nice qui, en 2016 lui a presque ouvert les portes de l’Euro en France.
Partenaires de jeu, entraîneurs, présidents… de nombreuses querelles émaillent la carrière du natif de Clamart. Houiller, Djibril Cissé, Deschamps, Gerets, Steve Bruce, Nasser Al-Khelaïfi, Emery, Koscielny… il semblerait que Tiago Djalo et Gourvennec ne rejoignent la (longue) liste d’incidents qui, à force de s’accumuler, ne relèvent plus du hasard. En conséquence, il s’est retrouvé dans des situations ubuesques.
Statistiques parlantes pour illustrer ces remous en bientôt 18 ans de carrière. HBA est passé dans tous les gros clubs français. Ainsi que des problèmes relationnels, juridiques et physique : en cumulé, HBA aura été inactif durant quatre années et demie. Statistique qui, sur la période mai 2017 à avril 2022, grimpe à plus de 2 ans et demi. Si l’on rajoute à cela le ratio buts et passes décisives/matchs joués, il est clair que le français n’avait pas la mentalité pour le haut niveau.
A l’image de la génération 1987
Un mot caractérise cette génération de footballeurs talentueux : « gâchis ». Nombre d’espoirs n’ont pas été concrétisés avec cette génération. Que ce soient en raison des multiples blessures mais également à cause du comportement, de la mentalité, de l’entourage. Mais aussi le poids médiatique que certains médias et supporters ont voulu faire porter à ces athlètes. Tout cela a entrainé une succession d’échecs sportifs dont Ben Arfa en est le symbole. Seul Benzema a réussi à éviter ce funeste destin grâce au contexte madrilène.
Capable du meilleur mais bien souvent du pire (notamment hors terrain), Hatem Ben Arfa n’aura jamais répondu aux espoirs placés en lui par les différents partis qu’il a côtoyé au cours d’une carrière qui, finalement, colle bien au personnage.