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Haas a-t-elle fait le bon choix pour la saison 2023 de Formule 1 ?

L’écurie américaine a officialisé le retour du pilote allemand Nico Hülkenberg en remplacement de Mick Schumacher à compter de la saison prochaine, malgré la formation de ce dernier depuis deux ans. 

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En 2023, Nico Hülkenberg remplacera Mick Schumacher, évincé de chez Haas au bout de deux saisons

Mick Schumacher connaissait son avenir scellé depuis un bout de temps. Pour épauler Kevin Magnussen en 2023 sur la grille de Formule 1, Haas s’est tournée vers un autre vétéran du nom de Nico Hülkenberg. Avec 181 départs en carrière, l’Allemand n’avait plus été titularisé depuis la fin de son parcours chez Renault en 2019. Hülkenberg a tout de même participé à cinq courses depuis ses années avec la marque au losange en qualité de pilote de remplacement. Trois avec Racing Point en 2020 pour suppléer Sergio Pérez, puis Lance Stroll, et deux cette saison pour le compte d’Aston Martin pour pallier l’absence assez polémique de Sebastian Vettel en début de saison.

Pourquoi Haas et Günther Steiner, le team principal de l’écurie américaine, qui ont pris la peine de former un jeune pilote pendant deux ans, ont-ils choisi de lui tourner le dos pour un pilote certes dont on connaît la fiabilité mais également les limites (aucun podium en carrière malgré de belles occasions manquées) ? Le manager italien, réputé pour sa certaine impatience, a en effet peu apprécié les multiples crashs de Schumacher. Comme celui de Djeddah qui l’empêcha de prendre le départ de la course le dimanche, celui de Monaco avec l’impressionnante image d’une Haas littéralement coupée en deux, sans oublier celui du Japon où il s’est sorti tout seul à la fin de la première séance d’essais libres. 

Le crash de Schumacher à Monaco en course le dimanche restera l’un des plus violent de la saison 2022

Avantage Schumacher en course 

Steiner attendait beaucoup de Mick cette année après une saison 2021 sans réelle valeur d’étalonnage en raison d’un coéquipier, Nikita Mazepin, peu compétitif et d’une monoplace décrochée du reste de la grille. La signature de Magnussen, ancien de la maison Haas, réputé pour sa solidité, allait également dans ce sens-là. Avec trois entrées dans les points lors des quatre premières courses, le pilote Danois a d’office mis la pression sur son coéquipier Allemand, qui a attendu le GP de Silverstone pour marquer ses premiers points.

Il n’y aura ensuite qu’une autre entrée dans les points pour Mick Schumacher, en Autriche, avec une jolie sixième place. Ces deux bons résultats firent croire que Mick s’était mis au niveau et pouvait conserver son baquet au moins pour la saison à venir. Contrairement à l’impression générale, Schumacher a régulièrement fini devant Magnussen en course. Le problème est qu’il a marqué deux fois moins de points (25 à 12) et que le Danois s’est accaparé tous les moments de gloire, à commencer par sa pole position historique au Brésil le mois dernier tandis que Schumacher se qualifiait vingtième et bon dernier. Tout un symbole. 

Tensions sur la ligne 

S’il lui a manqué la flamboyance, Mick voit sa progression stoppée à un moment où il commençait à se montrer de plus en plus régulier au fil des week-ends. Le fils du “Baron Rouge” méritait-il vraiment de céder sa place en Formule 1 ? Il semblerait surtout qu’il paie des relations fraîches avec sa team principal. À s’être trop renfermé sur lui-même depuis l’adolescence pour tenter de se protéger de son lourd patronyme, Mick Schumacher n’est jamais parvenu à fendre cette carapace. Alors qu’il est de coutume pour un patron d’écurie de flatter d’un pilote qu’il vient tout juste d’évincer, Günther Steiner n’a pas eu cette élégance. Chez Haas, au sein de l’écurie la plus modeste du plateau, on sait que les opportunités de scorer des points sont rares et on souhaite s’assurer d’avoir un duo de pilotes fiables.

Ce n’était qu’en raison de ses difficultés budgétaires que l’écurie américaine avait écarté Romain Grosjean et Kevin Magnussen en 2020. En les remplaçant par Nikita Mazepin et les millions de dollars apportés sur la table avec le sponsor russe Uralkali, et Schumacher avec d’autres sponsors, Haas a assuré sa survie. L’écurie se porte désormais mieux. Elle a signé un partenariat de sponsoring-titre avec l’entreprise américaine MoneyGram et n’a plus besoin d’argent impérieux pour subsister. 

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