Un constat nuancé de la situation actuelle
Le sommet annuel du G7 s’est déroulé du vendredi 19 mai au dimanche 21 mai 2023 à Hiroshima au Japon. Il comprend le Japon, l’Allemagne, les États-Unis, la France, l’Italie, le Canada et le Royaume-Unis. Lors de cet évènement, plusieurs pays et organisations internationales ont été conviés. Les représentants des pays ont pu discuter des enjeux concernant le réchauffement climatique, l’énergie et l’environnement.
Les ministres des États se sont réunis à Sapporo au Japon le 15 et 16 avril 2023 afin de préparer la réunion à Hiroshima et ainsi déterminer les objectifs futurs en s’appuyant sur le rapport du GIEC récemment publié. Aujourd’hui, le constat est nuancé. Selon l’ONG Oxfam, les pays du G7 n’ont pas tenu leurs promesses de soutien financier pour la transition écologique des pays émergents. Ainsi, ces manquements se soldent par une dette de 13 000 milliards de dollars pour les pays les plus pauvres.
Non seulement les attentes budgétaires mises en place récemment n’ont pas pu être tenues mais les objectifs ont dus être revus suite aux évènements politiques récents tels que l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, les pays européens ne peuvent plus se reposer sur l’énergie russe. Ils se doivent de produire plus pour subvenir aux besoins de l’Europe. Les énergies fossiles sont donc une solution plus accessible. Cependant, elles représentent un frein à la transition écologique. Beaucoup d’attentes sont placées sur ces réunions du G7. Le club dispose de membres ayant un réel pouvoir d’action sur le monde.
Une feuille de route commune pour l’avenir
Ainsi, ce sommet a pu suivre les objectifs mis en places par les ministres des États lors de la précédente réunion à Sapporo. Ils se sont alors fixés pour but d’accélérer la sortie des énergies fossiles par la suppression des subventions dédiées à ces combustibles par exemple. Cependant, cet objectif ne dispose pas de date butoir. Cela pourrait donc nuire à la réussite de ce projet pour lequel la rapidité d’action est primordiale.
Parmi ces objectifs, l’élimination progressive du charbon est une priorité. Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a souligné l’importance d’une action rapide qui commence par la mise en place de prix sur le carbone sous la forme de taxes ou d’allocations de quotas d’émission. Une contrainte forte qui se veut efficace dans la mise en place d’alternatives pour les émetteurs de carbone.
Le président français Emmanuel Macron s’est imposé en proposant la mise en place d’un pacte financier international. Il s’agit d’une réforme financière mondiale qui permettrait aux pays les plus pauvres de pallier aux difficultés du réchauffement climatique et de la transition écologique. Avec l’aide de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International, le président français affirme pouvoir apporter un soutien à ces États. L’offre de financement sera dévoilée à l’occasion du sommet de Paris le 22 et 23 juin.
« Nous allons porter un agenda de réforme du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale pour davantage offrir des financements aux pays qui en ont le plus besoin »
Emmanuel Macron
Des prises de décisions controversées à l’international
Le Japon a affirmé, lors des réunions précédentes, ses réticences au sujet de l’abandon progressif de la production d’électricité par le charbon. Deuxième source d’énergie au Japon, les centrales à charbon représentait 25.1% de la production énergétique du pays en 2017. Ainsi, le pays s’oppose aux membres du G7 souhaitant la suppression définitive du charbon tels que l’Allemagne ou même la France.
Ces désaccords sur le type de production d’énergie persistent. Afin de réduire la dépendance à l’énergie russe, les pays du G7 souhaitent appuyer et soutenir d’avantage les investissements gaziers. Bien que temporaire, cette décision suscite de réelles interrogations auprès de l’opinion publique. Plus en particulier auprès des organisations pour la protection de l’environnement.
De plus, la date de sortie des énergies fossiles divise les pays du G7. Soutenu par la France, le Royaume-Uni a proposé lors de la réunion à Sapporo une sortie définitive en 2030. Cette mesure n’a pourtant pas été retenue par les autres membres du club. Les dissensions concernant des enjeux climatiques urgents pourraient porter atteinte à la crédibilité voire même à l’efficacité du groupe des économies les plus avancées au monde.