Un refus qui met à mal Édouard Philippe
Si l’ancien Premier ministre comptait sur le petit parti de Franck Riester lancé en 2017 pour obtenir des financements, le refus du président d’Agir jette un froid dans les projets politiques d’Édouard Philippe. En effet, la fusion avec Agir, qui possède un groupe parlementaire à l’Assemblée et au Sénat, permettait à Horizons de recevoir une part de financement public pour déployer et étendre son influence et son poids sur la scène politique française.
La décision de Franck Riester met à mal les projets de Philippe. Pour lui, il n’est pas question en temps de pandémie, de penser et d’envisager à l’organisation partisane : “J’ai acté hier l’absence de consensus à faire une fusion maintenant. Une partie d’Agir la souhaite, mais une autre, et c’est mon cas, pense qu’en pleine crise sanitaire le temps n’est pas venu de s’occuper d’organisation partisane”, déclare Franck Riester au Figaro.
Ainsi, le 14 janvier, le refus d’Agir de fusionner avec Horizons est acté et Emmanuel Macron en serait à l’initiative…
Macron/Philippe : la guerre est déclarée
Si les médias laissaient entendre que les relations entre le président de la République et l’ex Premier Ministre se tendaient, l’heure n’en est plus à la rumeur et la déclaration amer du président d’Horizons en est la preuve : “Je ne demande rien. Mais je n’ai pas envie qu’on m’emmerde, puisque c’est un terme à la mode”, a-t-il déclaré à L’Opinion.
Dans cette querelle, où chacun semble mettre des bâtons dans les roues de l’autre, les proches d’Emmanuel Macron remettent en cause la loyauté d’Édouard Philippe, en l’accusant de privilégier sa propre campagne au détriment de celle d’Emmanuel Macron.
Dans un contexte de campagne présidentielle, les discordes entre le Président et ses (ex)soutiens mettent à mal l’alliance “Ensemble citoyens”, la coalition de partis politiques créée en novembre 2021 en amont de l’élection présidentielle de 2022 et des élections législatives qui la suivent. Celle-ci a pour objectif de regrouper la majorité présidentielle du président sortant : Emmanuel Macron. Cependant, suite au rejet mariage Agir/Horizons, le parti d’Édouard Philippe ne participera pas aux réunions de la coalition.
Pourquoi le rejet cette fusion ?
Si cette fusion a officiellement été refusée pour “éviter les tambouilles entre partis”, la réalité est légèrement différente. En effet, en acceptant cette jonction, Édouard Philippe aurait eu l’avantage de bénéficier de résultats très satisfaisants aux prochaines législatives, ce qui aurait fait de l’ombre à Emmanuel Macron et son parti La République En Marche. Ainsi, rejeter cette fusion, c’est limiter le poids d’Édouard Philippe aux élections législatives. Affaire à suivre…