Des plus-values sur des transferts au centre de l’affaire
L’écosystème football a beaucoup changé depuis une vingtaine d’années. En 2001, Zidane, champion du Monde et Ballon d’Or était transféré de la Juventus Turin au Real de Madrid pour 77 millions d’euros. Ce même club vient d’investir 70 millions d’euros pour un jeune brésilien de 16 ans qui ralliera Madrid qu’en 2024.
Cela nous montre que les joueurs de football se sont intégrés à la mondialisation. En effet, l’ambition d’un club quand il souhaite vendre est de faire une plus-value qui lui permettra d’investir sur le marché des transferts. Cependant, la Premier League avec son pouvoir financier dérègle toujours plus les mercatos. A l’instar de Chelsea lors de cette fenêtre, les équipes anglaises ont les moyens de mettre la main à la poche.
Les accusations contre la Juventus
Bien qu’il soit légal de réaliser des plus-values lors de la vente de joueurs, les autorités ont condamné la Juventus pour avoir réalisé des plus-values fictives. Cela leur a permis d’ajuster le bilan financier sans avoir à toucher aux flux fixes. En parallèle, Calcio e Finanza ajoute que le montant total s’élève 155 millions d’euros de plus-values fictives.
Au centre de l’affaire, plusieurs transferts intriguent la justice sportive. Parmi eux, nous pouvons retrouver l’échange entre Arthur et Pjanic en 2020, ou l’achat de Rovella. Effectivement, les Bianconeri auraient sur-évalué Portanova et Petrelli afin de les échanger avec Rovella . Résultat : plus-value de 16,9 millions d’euros. En parallèle, leur carrière interpelle comme celle de Portanova. Ce dernier n’a participé qu’à 12 reprises en Serie B cette saison. Par ailleurs, Transfermakt estime que sa plus haute valeur marchande a atteint 2,5 millions d’euros. Enfin, de nombreux clubs tels que l’Atalanta ou Pise ont réalisé des transactions avec la Juve qui ont relevé certaines irrégularités.
La Vieille Dame, seule contre tous ?
Après une première décision rendue qui ne sanctionnait pas la Juventus, le Procureur fédéral saisissait de nouveau la Cour d’appel fédéral. Dans un communiqué, la FIGC nous informe des sanctions prises à l’encontre des Bianconeri. Dans ce dernier, en plus des 15 points, la justice sportive a sanctionné l’ancien board juventino. L’ex-président Andrea Agnelli et Fabio Paratici, ancien directeur sportif, ont été suspendu tous deux de toute activité sportive pour une durée de 2 ans minimum. Nedved, vice-président et Arrivabene ex-directeur général ont écopé de 8 et 2 ans de suspension.
Concernant cette décision de nombreux tifosi s’insurgent contre cette dernière qui les plonge dans le ventre mou du classement. Lors de leur appel, les requérants ont ajouté de nombreuses pièces. Parmi celles-ci le fameux libro nero de Paratici ou des échanges de mails attesteraient de la création de plus-values « fictives ».
Par ailleurs, la justice sportive devra apporter des motivations précises car John Elkann a d’ores et déjà prévenu que le club allait ardemment se défendre. En effet, il considère que ce combat doit être mené pour que le championnat soit soutenable économiquement. L’avenir de la Serie A est entre les mains de la justice sportive car un autre gros transfert pourrait être l’objet d’une enquête, celui de Victor Osihmen.
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