Un nouveau chapitre s’ouvre pour le club doubien
Le FC Sochaux-Montbéliard est de retour sous pavillon français. Ce renouveau a été rendu possible grâce à un projet mené par deux anciens dirigeants des années 2000. Jean-Claude PLESSIS ancien président emblématique du club accompagné de Pierre WANTIEZ ont réussi leur pari de fédérer de nombreux acteurs afin de sauver le club d’un probable dépôt de bilan.
Les deux acolytes ont réuni plus de 40 investisseurs franc-comtois dans le projet « FCSM 2028 », sans oublier le soutien infaillible des collectivités territoriales. En effet, Pays de Montbéliard Agglomération ainsi que le Département du Doubs ont accordé une subvention exceptionnelle de 1 millions d’euros en attendant d’autres engagements. L’objectif fixé par les deux dirigeants est dans un premier temps le maintien en N1 puis remonter afin de fêter le centenaire du club dans l’élite pour 2028.
Après un dégraissage forcé en vue de diminuer la masse salariale, tout reste à faire pour le coach Oswald TANCHOT et son staff. L’ancien technicien d’Amiens avait accordé une semaine de stop à son effectif rajeuni afin de préserver leur mental. Mais ce jeudi après-midi les quelques 300 supporters ont accueilli comme il se devait les acteurs de ce renouveau. Les sourires se sont substitués aux yeux rougis pour le plus grand bonheur des joueurs et des supporters.
Une entrée historique des supporters dans l’actionnariat
Pendant que le fonds souverain saoudien offre des ponts dorés à des joueurs trentenaires, le projet porté par les dirigeant sochaliens nous rappelle ce pourquoi nous aimons le football. En effet, sa singularité se trouve dans l’accord historique signé entre le club et l’association Sociochaux. Outre les différents soutiens du monde footballistique, Sociochaux a rassemblé plus de 500 000 euros dans le cadre d’une levée de fonds qui ne s’essouffle pas.
Cet accord a pour objectif de « préserver un modèle de football populaire et économiquement pérenne ». Cela va entrainer l’intégration des socios au capital et à la gouvernance du club au sein d’une SCIC . A l’image du SC Bastia, le FCSM adopte une voie quelque peu inédite qui garantira à chaque partie prenante qu’elle soit minoritaire ou non d’avoir un œil sur les comptes du club. De plus, les supporters seront associés aux grandes décisions grâce à leur place obtenue au Conseil d’administration.
La reconstruction est en marche
Le principal enseignement est le maintien du statut professionnel pour le club doubien. En ce qui concerne le FC Sochaux-Montbéliard, le point important était le maintien du centre de formation. En effet, la formation sochalienne a fourni énormément de joueurs des différentes équipes de France que ce soit B.GENGHINI ou plus récemment I.KONATE. Cela lui a permis de vivre des épopées européennes significatives comme en 1982 où les Lionceaux atteignaientt les demi-finales de la Coupe UEFA.
Cependant le coach sochalien va devoir ramener de l’expérience dans ce collectif rajeuni. Ainsi, les supporters sochaliens ont pu faire la connaissance de nouveaux joueurs qui ont été mis à l’essai ces dernières semaines. Fort de leur expérience dans ce championnat, le gardien Baptiste Valette ou l’ancien latéral de l’AS Nancy-Lorraine vont potentiellement faire leur arrivée dans l’effectif sochalien.
Comme un symbole, les joueurs vont devoir remettre leur bleu de chauffe afin d’être prêt pour leur premier match contre l’autre monument du football populaire : le Red Star. Malgré que le consortium 777 Partners soit devenu majoritaire au capital, le Red Star et le FCSM ont toujours partagé les mêmes valeurs. Pour preuve, du côté de Saint Ouen, l’image de l’ancien joueur et résistant Rino Della Negra plane toujours au-dessus de Bauer tandis que le nom du stade où évolue Sochaux provient du nom d’un ancien résistant et dirigeant Auguste Bonal. Après leur deux premières rencontres reportées, le FCSM retrouvera la compétition le vendredi 25 aout au Stade Bauer de Saint-Ouen.
