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Football – Aksel Baran Fernandez : Le sport autrement !

De nos jours, on associe souvent le sport à la compétition. Cependant, la performance sportive n’est pas le seul moyen d’animer ce secteur d’activité si particulier. Et ça, de jeunes auto-entrepreneurs comme Aksel Baran Fernandez l’ont très bien compris.

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Emploi'Foot - Le numéro de la recherche d'emploi dans le football

Aksel Baran Fernandez découvre le sport, et plus précisément le football, en Espagne. Après son passage en péninsule ibérique, il rebondit à Troyes (ESTAC) avant de poser ses valises à Haut Giffre, en Haute-Savoie. Malheureusement, sa carrière de joueur sera abrégée par une grosse blessure. C’est alors le moment pour lui de se lancer dans le « coaching ». À 16 ans, Aksel transmet déjà sa passion du football aux catégories U7 et U9 du Haut Giffre FC. Après l’obtention d’un BPJEPS en 2019, il décroche son Brevet de Moniteur de Football (BMF) l’année suivante. Toujours en quête de nouveaux défis, le jeune homme de 24 ans crée Emploi’Foot en 2020.

« Le concept est venu d’une expérience personnelle. Le soir, pendant le confinement, je ne savais pas si je voulais rester en Haute-Savoie ou me rapprocher de mes parents dans les Landes. J’ai alors commencé à rechercher un emploi et ça a été très compliqué. Je me suis très vite rendu compte qu’il n’y avait rien qui regroupaient les offres d’emploi dans le football. Tout était dispersé sur des pages Facebook, des forums ou dans des groupes de conversation. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de créer une plateforme pour centraliser les offres d’emploi dans le football. »

Comment fonctionne Emploi’Foot ?

« Au départ, j’ai créé un groupe Facebook pour chaque Ligue. L’objectif était déjà de recentrer géographiquement les offres d’emploi. Ensuite, j’ai mis en place une page Facebook, LinkedIn et Instagram pour diffuser les informations de « gros » clubs. Aujourd’hui, le projet a tellement pris d’ampleur qu’Emploi’Foot possède le statut d’entreprise. À la base, cette activité était bénévole, sans attente financière. Mais avec l’importance qu’elle a prise, j’ai dû faire les modifications de statuts début avril. Puis là, je suis en train de monter un site internet où les gens pourront venir consulter toutes les offres proposées par l’entreprise, sans passer par les réseaux sociaux ou de simples conversations sur des groupes. »

Où trouves-tu les offres d’emploi ?

« C’est assez simple. Soit les clubs viennent à moi lorsqu’ils recherchent un éducateur, soit les particuliers font directement appel à Emploi’Foot pour trouver un emploi. Les clubs me demandent la plupart du temps de diffuser leurs offres sur nos réseaux sociaux, puisqu’ils savent que l’on centralise uniquement des professionnels de ce milieu. Puis, on touche à tous les métiers de ce secteur. Notre offre est très large. On peut aller de la secrétaire à l’entraîneur de football. On relaie les informations de tous les clubs, quels que soit leur taille. Les postes mis en avant sur Emploi’Foot peuvent aussi bien être bénévoles que rémunérés. Si on ne vient pas à moi, je recherche sur les différentes plateformes les offres d’emploi postées par les clubs que je référence ensuite sur Emploi’Foot. »

Aksel Baran Fernandez – Fondateur d’Emploi’Foot

Combien d’adhérents comptent Emploi’Foot à l’heure actuelle ?

« Aujourd’hui, on comptabilise un peu plus de 18 000 adhérents sur nos différentes plateformes. La communauté s’agrandit de jour en jour. On est sur une moyenne de 100 à 150 nouveaux adhérents par semaine, soit plus de 500 par mois. C’est un très bon rythme ! »

Quel est l’objectif majeur d’Emploi’Foot pour les années à venir ?

« Le but actuel de l’entreprise est de sortir un site internet où les clients pourront trouver l’offre adaptée à leurs besoins. Ce sera la base de notre travail. Ensuite, j’aimerais qu’Emploi’Foot devienne une sorte d’agence d’intérim. Parfois, certaines personnes postulent pour un emploi mais n’ont pas les diplômes ou l’expérience nécessaire pour rejoindre la structure. Notre mission sera alors d’effectuer, pour le club qui fait appel à nous, un premier tri dans les candidatures pour adresser à ce dernier un panel de personnes qui rentrent dans les cases par rapport à l’offre d’emploi qu’il propose. Pour finir, l’objectif majeur est qu’Emploi’Foot ait le monopole sur le marché de l’emploi dans le monde du football. Aujourd’hui, on l’a humblement puisque l’on est les seuls à proposer ce type de service. Mais le but ensuite, est d’être le numéro 1. Faire d’Emploi’Foot une référence dans ce domaine en travaillant avec tous les districts, toutes les ligues et toutes les fédérations afin que l’on ait, comme je l’ai dit, le monopole. Le but est que l’entreprise soit le partenaire officiel de toutes ces institutions dans la recherche d’emploi. On sera alors en quelque sorte le Pôle Emploi du football. »

Est-ce qu’au départ tu craignais que personne ne s’intéresse à ton projet ?

« Pas du tout. Au départ, l’objectif était de créer un concept et de le laisser vivre par lui-même. Je n’avais aucune prétention ni attente concernant ce projet. On avait tous du temps à tuer pendant le confinement et je voulais simplement voir si ça allait fonctionner. Ça a tout de suite marché. J’ai vu aussi qu’il n’y avait aucune concurrence dans ce secteur-là. Personne n’avait pensé à centraliser les offres d’emploi dans le football. Donc je me suis dit la place est libre, autant tenter quelque chose et on verra si ça évolue. Si c’est positif pourquoi ne pas développer la structure. À l’inverse, le concept serait resté au rang de projet. »

Comme tu l’as dit, tu as changé le statut d’Emploi’Foot, c’est désormais une vraie entreprise. J’imagine que tu ne pourras pas continuer tout seul, il va te falloir du personnel ?

 « Exactement. Le projet a pris tellement d’importance que je ne peux plus tout gérer tout seul. D’autant plus qu’à côté de cette entreprise je suis salarié au club de Marignier Sports. J’ai donc des impératifs à respecter vis-à-vis de mon employeur. L’objectif pour moi, est de trouver des étudiants en recherche d’un stage ou d’une alternance pour développer ce lancement de l’entreprise. J’aimerais trouver des personnes dans la communication ou le développement digital pour faire évoluer la structure et commencer à dégager des bénéfices qui vont me permettre d’employer des salariés par la suite. »

Est-ce que pour toi c’est important de faire confiance aux jeunes pour le lancement de ton entreprise ?

« Ah oui, c’est très important. Je n’ai que 24 ans, je me considère encore comme jeune et je me dis que c’est nous qui allons façonner le monde de demain. Aujourd’hui le monde du football se développe très rapidement. Les jeunes sont dynamiques et c’est ce qu’il faut pour répondre à ces évolutions. Moi, on m’a donné ma chance. J’étais le premier salarié du Haut Giffre FC. Ça m’a permis d’évoluer et de me former. Donc c’est aussi un moyen pour moi de rendre la pareille en donnant la chance à d’autres jeunes pour qu’ils puissent apprendre et avoir un outil de travail intéressant. »

Un petit mot de la fin pour tous les jeunes qui aimeraient se lancer, au même titre que vous, dans la création d’entreprise ?

« Il faut se fier à une expérience personnelle. J’en parlais encore avec un ami il y a deux jours. L’idée de créer Emploi’Foot est venue d’un manque personnel que j’avais à un moment donné. J’ai essayé de réfléchir là-dessus et savoir comment je pourrais faire pour pallier ce manque. Quels outils j’aimerais avoir à ma disposition ? J’ai ainsi pensé à quelque chose qui centralise puisque j’avais du mal à trouver une offre d’emploi. Donc mon conseil c’est de partir de son expérience personnelle, de faire une étude de ses besoins et de ses échecs afin de trouver une astuce pour solutionner le problème que je rencontre. »

Vous l’aurez compris, la jeunesse n’est pas un obstacle à la création d’entreprise. Aksel Baran Fernandez en est l’illustration parfaite. Mais surtout n’oubliez pas, si vous recherchez un stage, une alternance ou un travail dans le monde du football, Emploi’Foot est la plateforme qu’il vous faut !

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