Félix Auger-Aliassime semblait prédestiné à pratiquer le tennis, et ce dès sa naissance. En effet, le Canadien a vu le jour le 8 août 2020… soit la même date qu’un certain Roger Federer (avec 19 ans de différence tout de même). La coïncidence est belle, et les observateurs de la planète tennis ne s’en sont pas privés pour encenser d’avance le jeune prodige, annoncé comme un successeur possible du « Maestro ». Pourtant, Auger-Aliassime a mis du temps à véritablement faire ses preuves. En ce début d’année 2022, il apparait plus déterminé que jamais.
Une tournée australienne remarquable !
Il ne faudrait pas croire qu’Auger-Aliassime est passé du néant à la lumière en début d’année. Au contraire, le Canadien est sur une dynamique ascendante depuis plusieurs mois. Il avait fini l’année en trombe, en enchaînant un quart de finale à Wimbledon (battu par Matteo Berrettini) et une demi-finale à l’US Open (battu par Daniil Medvedev). Lui qui n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem, il a créé la surprise en cette fin de saison. Il a poursuivi sur sa lancée en janvier 2022 avec un quart de finale à l’Open d’Australie. Le troisième de suite en Grand Chelem. La forme d’Auger-Aliassime est donc à inscrire sur le plus long terme et remonte à la fin d’année dernière. Ainsi, ce n’est pas un hasard si les Canadiens l’ont élu joueur de l’année : “FAA” est un des hommes en forme de ces derniers mois.
C’est d’ailleurs avec l’équipe du Canada qu’Auger-Aliassime a entamé l’année 2022 de la plus belle manière. Avec Denis Shapovalov, il a porté son pays durant l’ATP Cup (qui a remplacé la Coupe Davis). Les Canadiens ont remporté le titre, grâce notamment à la victoire d’Auger-Aliassime en finale contre l’Espagnol Roberto Bautista Agut. Le 1er titre de « FAA », remporté avec ses compatriotes, n’en est pas vraiment un au final. Ou du moins, il n’a pas la même valeur que le titre en simple après lequel il court depuis quelques années.
La fin de la malédiction des finales perdues
Il a toujours manqué quelque chose à Auger-Aliassime pour se présenter comme un joueur : un titre. On pourrait dire que c’est la malchance du débutant. En effet, jusqu’en février, le Canadien avait joué 8 finales ATP sans jamais en gagner une seule. Une performance qui montre que jusque-là il manquait d’expérience et de confiance pour passer un palier supérieur. Mais « FAA » a déjoué les pronostics lors du tournoi de Rotterdam. Après des victoires de référence contre Andy Murray, Cameron Norrie et Andrey Rublev, le Canadien s’est de nouveau hissé en finale d’un tournoi ATP. « J’espère que les planètes seront alignées », glissait-il la veille de son match face à Stefanos Tsitsipas. Elles l’étaient : victoire d’Augier-Aliassime en 2 sets (6-4 6-2).
Avec ce succès écrasant contre le numéro 3 mondial, Auger-Aliassime a soulevé son premier trophée sur le circuit ATP. Une belle revanche pour un des espoirs du tennis canadien. L’histoire aurait pu être encore plus belle car la semaine suivante il faillit réitérer la performance au tournoi de Marseille. Malheureusement pour lui, Auger-Aliassime a cédé en 2 sets contre Andrey Rublev (7-5 7-6). Une revanche pour le Russe, qui avait été battu par « FAA » en demi-finale à Rotterdam. Si le Canadien ne fait pas la passe de deux, cette défaite serrée laisse envisager une saison plus que prometteuse.
Des ambitions pour la suite de la saison
Fier de son 1er tournoi ATP, Félix Auger-Aliassime peut avoir de grandes ambitions pour les prochains mois. Aux côtés de son nouvel entraineur, un certain Toni Nadal, le Canadien semble avoir trouvé le bon rythme pour rivaliser avec les meilleurs. Surtout il dispose d’une confiance nouvelle lui permettant d’être plus fort dans les moments importants. Une qualité qui lui a souvent manqué dans le passé.
Considéré depuis quelques années maintenant comme un des principaux espoirs de la NextGen, Auger-Aliassime répond enfin aux attentes. Du haut de ses 1m93, le Canadien est actuellement 9ème joueur mondial. C’est son meilleur classement ATP… pour l’instant ! Car « FAA » ne cache pas ses ambitions : « Je peux rivaliser avec n’importe qui. J’espère qu’à pareille date l’année prochaine, je serai bien installé dans les huit premiers, et voire même dans les cinq ». Prochain rendez-vous pour l’homme en forme de ce début d’année : le Masters 1000 de Dubaï !